- L’importance de l’éducation dans la mondialisation
- Les systèmes éducatifs en question
- Mon expérience universitaire aux États-Unis
- La révolution internet : la formation en ligne (MOOC) qui évolue plus vite que le système éducatif traditionnel
- Un débat qui s’impose : la controverse sur l’inégalité intellectuelle entre les races (ethnic differences in cognitive ability)
- La race et la culture
- Le cas des étudiants asiatiques aux États-Unis face à la politique de « discrimination positive«
- La diversité illusoire recherchée aux États-Unis
- L’éducation et le « wokisme »
Quand on parle d’éducation, on pense immédiatement à l’avenir de nos enfants : comment leur assurer une bonne éducation pour qu’ils aient toutes les chances de réussir dans leur vie professionnelle (voir le concept de « l’ascenseur social« ). Plus précisément, comment « armer intellectuellement » nos enfants pour qu’ils soient les mieux placés pour la recherche d’un emploi plus tard.
L’objet du présent article concerne mon vécu de l’éducation, un thème central de la société moderne. Si l’éducation vise à faire de la population de « bons citoyens », alors elle doit inculquer aux « apprenants » les valeurs de nos sociétés et de nos institutions. La transmission des connaissances et des manières d’agir est donc primordiale au bon développement de nos sociétés.
Comme à mon habitude, j’aurai une approche directe avec une analyse pragmatique qui rejoint en grandes lignes, mes convictions politiques et économiques, mentionnées dans l’objectif de mon blog.
Disons-le d’emblée, ce n’est pas parce que l’on a fait les meilleures études que l’on est le plus intelligent et le plus à même de prendre des décisions. Avec le recul d’un entrepreneur retraité qui a recruté pendant près de 40 ans, j’affirme que le niveau d’étude n’implique pas forcément une bonne intelligence. Charles Gave le décrit si bien dans cette interview du 05/12/2018. Pour acquérir une bonne culture générale et augmenter nos chances de réussite dans la vie, aucune recette miracle n’existe :
- Premièrement, au niveau des parents : il faut donner aux enfants à la maison, le goût de lire, d’étudier et surtout de travailler avec passion pour essayer d’appliquer dans la vie quotidienne, les connaissances acquises à l’école. Cette quête pour mieux comprendre le monde autour de soi devrait inciter ces enfants à devenir des citoyens modèles, plus tard.
- Deuxièmement, au niveau du système éducatif : il faut mettre en œuvre des méthodes d’apprentissage ayant fait leur preuve dans d’autres pays qui se placent systématiquement devant la France, dans les classements mondiaux. « Le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) est une évaluation créée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui vise à tester les compétences des élèves de 15 ans en lecture, sciences et mathématiques. Cette évaluation se déroule tous les 3 ans. » À ce sujet, voir ci-dessous les résultats PISA 2018 où la France est classée dans la tranche des 20ᵉ sur 79 pays notés et les enquêtes internationales sur la manière d’interpréter le niveau des élèves.
- Troisièmement, au niveau du système méritocratique, il ne faut pas « pénaliser » l’excellence académique par une stratégie qui aboutit à un « nivellement par le bas ». Bien au contraire, les meilleurs élèves doivent être « loués » et les moins bons doivent être mieux soutenus, mais jamais en défavorisant les élèves plus intelligents. Comme Jean-Robert Pitte le dit : « égalité ≠ égalitarisme. L’égalité des chances, ce n’est pas prendre aux riches pour donner aux pauvres, absurdité politique qui a pour conséquence de démobiliser complètement les gens, de les empêcher de donner le meilleur d’eux-mêmes. L’égalité, au meilleur sens du terme, renvoie à l’idée judéo-chrétienne de l’égalité des hommes devant Dieu » (page 82). Je le dis à ma manière dans l’objectif de mon blog.
- En dernier, au niveau de sa personnalité (self-improvement ou développement personnel), il faut savoir sortir de sa « zone de confort » et travailler sans jamais baisser les bras en prenant des « risques calculés« . Ce n’est pas en restant réservé, isolé et replié sur soi que l’on va réussir. La vie est une succession de prises de risque. Les meilleurs entrepreneurs réussissent en bout de course grâce à une accumulation de prise de risque par « tâtonnements » qui est la recherche d’une solution par des essais répétés. Ci-dessous un schéma qui explique les étapes pour sortir de sa zone de confort.

De l’intention à l’action
Comme exemple de pragmatisme, le milliardaire Bill Gates m’a beaucoup inspiré. À l’instar de Mark Zuckerberg fondateur de Facebook, il a arrêté ses études à Harvard pour créer son entreprise Microsoft.
1- L’importance de l’éducation dans la mondialisation
En principe, l’objectif d’un système éducatif est :
- D’abord, d’assurer un bon niveau de culture général aux « apprenants ».
- Ensuite, de transmettre, de manière efficace, ce savoir et cette connaissance aux futures générations.
Beaucoup d’études sur l’éducation ont été réalisées par des spécialistes. Je n’ai donc aucune prétention à vouloir donner des « solutions ». Cependant, je peux parler de mon expérience et de mon rapport à l’éducation.
Ci-dessous l’importance de l’éducation sous forme de syllogisme :
- Ce qui fait la force d’un pays, c’est d’abord la qualité de sa population.
- La qualité d’une population s’apprécie avant tout par :
- son niveau de santé : nous avons malheureusement encore beaucoup à faire pour l’améliorer. À ce sujet, j’ai déjà écrit des articles sur la santé publique en Polynésie : voir également nos tristes indicateurs de records mondiaux qui devraient nous interpeller. À titre indicatif, en 2020, l’espérance de vie à la naissance en Polynésie française était de 79,1 ans chez les femmes et 74,7 ans chez les hommes contre 85,3 ans et 79,2 ans respectivement pour la France.
- son niveau de culture général : nous avons heureusement déjà la France qui finance chaque année notre éducation (environ 65 milliards xpf pour 2019). À nous donc de mettre à profit, ce coup de pouce financier, pour que les Polynésiens soient mieux éduqués et plus performants en termes de PIB par habitant. Rappelons que le préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 dispose, entre autres, que La Nation garantit l’égal accès de l’enfant et de l’adulte à l’instruction, à la formation professionnelle et à la culture. L’organisation de l’enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l’État.
- Une population en bonne santé et d’un bon niveau d’intelligence générale est donc, à première vue, la combinaison idéale pour améliorer la productivité et produire plus de richesse (PIB par habitant). D’ailleurs, sans s’en rendre compte, on est en quelque sorte dans une course mondiale à la croissance du PIB.

- Le nombre de prix Nobel remporté par chaque nation
- Le taux de réussite scolaire
- Le QI moyen.
Bien sûr, on pourra toujours contester les critères de ce classement, mais au moins, ce « benchmarking » permet de mieux appréhender les enjeux internationaux. Par ailleurs, dire qu’il faut un diplôme reconnu par l’État français (qui ne s’applique principalement qu’aux emplois de l’Administration) n’est plus vraiment pertinent pour mieux concourir dans le contexte de la mondialisation. À ce sujet, j’en parle indirectement dans l’objectif de mon blog.
Peu importe l’origine du diplôme, il faut être le plus performant pour gagner la compétition mondiale. En effet, cela ne sert à rien, d’être le « pays le plus intelligent au monde »(la France 24ᵉ place, selon le classement ci-dessus relayé par Forbes), si cela ne se traduit pas par une bonne performance économique du pays en question (la France 15ᵉ selon le classement de 2019 ci-dessous du Forum économique mondial).
La finalité de l’éducation est bien de former la population d’un pays pour mieux affronter la compétition mondiale. C’est justement la raison d’être de l’association NJ MED (New Jersey Minority Educational Development) qui s’est fixée comme objectif : is a nonprofit 501(c)(3), formed in 1995, to help develop practical solutions to the problems of at-risk youth development in public education, foster higher education, and career pursuit aimed at enhancing positive growth within their communities. In 2012, NJ MED launched its first national project in support of its America First or Last Movement to help prepare the US workforce for the 21st Century. The project “The National High School Graduation Campaign” focuses on incoming high school freshmen, and asks them to pledge to graduate high school, not become a teen parent, live drug free, become computer literate, and promise to enroll in higher education at the completion of high school.
Je me baserai donc sur le tableau du Forum économique mondial, « The Global Competitiveness Index 4.0 2019 Rankings » (page 15/666), pour avoir une meilleure idée de la position de la France (15ᵉ) dans ce classement mondial, dont ci-dessous un extrait (source : Gouvernance Think Tank Magazine : Voici les 10 économies les plus compétitives au monde) :
- Singapore
- United States
- Hong Kong SAR
- Netherlands
- Switzerland
- Japan
- Germany
- Sweden
- United Kingdom
- Denmark
- Finland
- Taiwan, China
- Korea, Rep.
- Canada
- France
Singapour revient souvent parmi les premiers ; j’en parle d’ailleurs dans la présentation de mon blog et aussi dans mon tout premier article de mars 2012.
Par exemple, en Mathématiques, selon l’auteur, le Pr Jérôme Henri TEULIERES, les élèves de Singapour sont les meilleurs du monde en mathématiques. La méthode de Singapour est une méthode de mathématiques conforme aux directives du Ministère de l’Education de Singapour. L’étude internationale sur le niveau en mathématiques et en sciences TIMSS (Trends in International Mathematics and Science Study) qui se base sur des tests menés tous les quatre ans auprès des élèves de 10 à 11 ans de plus de 50 pays classe, en effet, les élèves de Singapour à la première place mondiale. La méthode de Singapour, connue surtout pour être appliquée aux élèves du primaire, est maintenant utilisée dans de nombreux pays et, partout, elle a fait la preuve de son efficacité, notamment au Royaume-Uni.



J’ai commencé à lire le Tome 1 : leçons n°1 à n°6, aux pages 103-231. Je reconnais le pragmatisme pédagogique que j’apprécie dans les bouquins américains (voir infra), très différent de l’approche abstraite du tout dernier Objectif BAC 2022 Tle Spécialités scientifiques.

2- Les systèmes éducatifs en question
Je me suis souvent intéressé à la question suivante : quel est notre niveau d’éducation par rapport à d’autres pays ? N’étant pas un spécialiste de l’éducation dans la transmission du savoir (Internet regorge de propositions), je me suis cantonné à brosser un rapide constat du système éducatif mis en place dans quelques puissances économiques mondiales.
Tout d’abord, une question simple qui s’impose : l’État a dépensé environ 65 milliards xpf en 2019 pour l’Éducation en Polynésie, pour quels résultats obtenus en termes de taux de réussite ? Ensuite, quel est le pays qui a le meilleur système éducatif au monde ? Dépense-t-il autant que nous en termes de coût rapporté par élève ? Tout dépend bien sûr du critère d’évaluation et de la source. L’excellence du système éducatif d’un pays est jugée à partir du niveau général des élèves, obtenu à la sortie de l’école. Cette performance académique est le résultat de deux principaux critères :
- Les moyens mis en œuvre en termes :
- de qualité des infrastructures : est-ce que les écoles et les universités sont dotées d’installations modernes qui incitent à l’émancipation intellectuelle des élèves ?
- de qualité du niveau des enseignants : est-ce que les enseignants sont bien diplômés pour conduire leur mission d’enseignement ?
- de ratio du nombre d’élèves par classe, en sachant que trop d’élèves par classe nuit à la qualité de l’enseignement : est-ce qu’il n’y pas trop d’élèves par classe pour un seul enseignant ?
- Les méthodes d’apprentissage utilisées
Sur les moyens mis en œuvre, plusieurs sources donnent un classement, selon leurs propres critères d’évaluation. Je vous invite à consulter les sites web suivants :
Dans ces classements mondiaux, on retrouve les mêmes pays dans le peloton de tête :
- United Kingdom
- United States
- Australia
- Netherlands
- Sweden
- France
- Denmark
- Canada
- Germany
- Switzerland
- Japan
- Israël
- Finland
- Taiwan
- Singapore
Dans le fameux classement académique des universités mondiales par l’université Jiao Tong de Shanghai ou classement de Shanghai (appellation commune de l’Academic Ranking of World Universities en anglais, ou ARWU), les universités américaines continuent depuis 2003 leur domination mondiale. Déjà le 05/07/2012, LA TRIBUNE titrait sa Une : Pourquoi les universités américaines dominent-elles les classements ? Selon Wikipédia, accédé le 03/05/2023, le top 100 mondial compte quatre universités françaises (Université Paris-Saclay, Sorbonne Université, Université Paris sciences et lettres et Université Paris-Cité). Paris-Saclay fait son entrée à la 14e place en 2020 ; elle est 13e en 2021 et 16e en 2022.
Sur les méthodes d’apprentissage utilisées expliquant la performance des élèves, PISA est certainement la meilleure source. Ce programme international pour le suivi des acquis des élèves de 15 ans est la plus grande étude internationale auprès d’élèves dans le domaine de l’éducation. Piloté par l’OCDE, PISA mesure l’efficacité des systèmes éducatifs. L’objectif est de comparer les performances des élèves issus de différents environnements d’apprentissage pour comprendre ce qui les prépare le mieux à leur vie d’adulte. L’intérêt est d’évaluer la capacité de l’élève à mettre en perspective ses acquis scolaires afin d’en faire usage durant des situations variées. Le programme permet de :
- Mesurer les performances des élèves
- Étudier la préparation des élèves à la vie adulte
- Déterminer les facteurs exogènes qui influencent les performances des élèves (les conditions socio-économiques par exemple)
- Souligner le fait que certains pays se distinguent par des performances moyennes élevées ou par l’équité de leur système d’éducation.
Selon le classement PISA de 2018, avec la Chine, Singapour et Macao arrivant systématiquement parmi les trois premiers, la France se positionne selon Wikipédia accédé le 24/04/2023 :
- en Mathématiques : 26ᵉ sur 79 pays notés ;
- en Science : 25ᵉ sur 79 pays notés ;
- en Lecture : 23e sur 78 pays notés.
Dans le contexte de la mondialisation selon PISA, la France est donc loin de sa prétention d’excellence, telle claironnée dans le titre du livre ci-dessous de 1989 « Le niveau monte« . Il y a bien sûr les problèmes « d’égalité des chances et de mixité sociale« , à prendre également en compte. Mais cela est un autre sujet tout aussi important dans un système méritocratique. C’est justement le nœud du problème : comment pousser les étudiants à l’excellence, tout en se focalisant sur ceux qui n’y arrivent pas et qui décrochent du système scolaire.
La France a mis en place la solution décriée du « collège unique » (ou tronc commun de la 6ᵉ à la 3ᵉ) par la loi Haby du 11 juillet 1975. Ce dispositif, voulu par le président de la République Valéry Giscard d’Estaing, prévoit notamment la mise en place d’un « collège pour tous » (le premier cycle du « secondaire ») en continuité de l’« école pour tous » (le « primaire »). C’est la raison pour laquelle on parle dès lors de « collège unique ». Mais Jean-Marie Benoist le dénonce comme un égalitarisme absurde, forcené, uniformisateur et lacunaire qui se substitue au thème de l’égalité des chances et Guy Bayet, président de la Société des agrégés, l’assimile à un « tronc commun, néfaste à tous les élèves« .
Il y a pléthore de livres sur l’Éducation en France. En voici trois que j’ai retenus.
« Le niveau monte – Réfutation d’une vieille idée concernant la prétendue décadence de nos écoles » que j’ai lu voilà 33 ans, est un livre écrit par deux sociologues, Christian Baudelot et Roger Establet, publié en 1989. Selon Eugénie Bastié : « La macdonaldisation de l’Éducation nationale », les deux auteurs formulaient ce triple constat par un raisonnement imparable :
- La critique d’une baisse de niveau a toujours existé, on en retrouve des exemples dès le XIXe siècle.
- Le « niveau » n’existe pas, c’est une notion impossible à définir.
- De toute façon, il faut combattre la « sélection ».
Malheureusement, force est de constater que trente ans plus tard, selon les différents classements mondiaux : le niveau ne monte pas ; il a plutôt dramatiquement chuté et personne ne le conteste plus. Ceux qu’on appelait les « pleureuses » (Jean-Paul Brighelli, Jean-Claude Michéa, Alain Finkielkraut, Jacques Julliard, entre autres) se sont révélés des lanceurs d’alerte.

Jean-Robert Pitte, géographe, président de l’université Paris-Sorbonne (Paris IV) 2003-2008 et membre de l’Académie des sciences morales et politiques depuis 2008, avait annoncé en 2007 le désastre du baccalauréat dans son livre « Stop à l’arnaque du bac« . L’Éducation nationale, devant faire face à un afflux massif de nouveaux candidats au bac, au lendemain de la Deuxième guerre mondiale, avait commencé à « rendre » le bac plus accessible au détriment du niveau de l’épreuve. La machine à donner le bas à tout le monde était donc lancée : 12,3% de bacheliers par génération en 1966, 22,3% en 1972, 26,4% en 1981, 29,4% en 1985 (pages 63-64). Ébloui qu’au Japon les ouvriers ont le bac avec 90% d’une génération terminant ses études secondaires, le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Pierre Chevènement a fixé au système éducatif la mission de porter « 80% d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat » avant la fin du millénaire. Vingt ans plus tard, face aux 83,3% de réussite au bac en 2007, l’auteur dénonce que les jurys (sous l’influence des professeurs très politisés et des syndicalistes durs de l’enseignement secondaire qui ne cessent de réclamer plus de moyens financiers principalement), ont bradé le baccalauréat de 2006-2007, avec des correcteurs qui ont été plus cléments (voir pages 11-13).
À la page 178, l’auteur réitère selon ses convictions : « Qu’il s’agisse des programmes de lycée et du bac ou de l’université, les réformes engagées depuis quarante ans (2007 – 40 = 1967) ont toutes échoué. Mort-nées à cause des syndicats ou vidées de leur sens par l’inertie du système et ses corporatismes, elles n’ont produit aucun des effets escomptés. »

Jean-Paul Brighelli, normalien, agrégé de Lettres, dit tout haut « avec son caractère de chien » (voir à la conclusion en P.S. page 206) pour critiquer le système éducatif en France. Rien que le titre de son livre ci-dessous, « La fabrique du crétin » suscite la polémique. Il n’y va pas de main morte pour fustiger les « pédagogistes« , fervents du constructivisme où l’élève doit être le constructeur de ses apprentissages dans le cadre d’une organisation pédagogique construite par l’enseignant à cet effet. Cette méthode qui se ferait au détriment de l’apport de connaissance aux élèves, aurait démantelé l’école de la République, selon Brighelli, qui appelle à « une refondation de l’école ». « Il milite pour un retour aux fonctions traditionnelles de l’école : la transmission des savoirs, l’apprentissage de connaissances et l’élitisme républicain (quel bon sens !). À cette fin, il est pour la suppression du collège unique, la rénovation de la classe de seconde, la sélection des lycéens à l’entrée de l’université et la restauration de l’IPES pour choisir et former les futurs enseignants. »

Pour Brighelli, le « capitalisme mondialisé« , plus spécifiquement le « néolibéralisme européen » est la cause principale du désastre de l’Éducation nationale et l’Ecole a fabriqué une masse énorme de consommateurs semi-illettrés, conformément à la mission que lui avait donnée le capitalisme mondialisé (voir page 16).
Je réfute cet argument, car il est trop facile de dire que le capitalisme est responsable de l’illettrisme rampant en occultant ses bienfaits indéniables tels :
- l’incitation à un dynamisme entrepreneurial et à la production de biens et services nombreux;
- la participation à la richesse des nations dans lesquelles il oeuvre;
- la création d’un dynamisme économique soutenu, grâce à une compétition internationale, faute de quoi, une nation est vite reléguée, voire, si elle s’appauvrit trop, asservie;
- la garantie d’une prospérité économique dont les États ont besoin.
En tant que parent, j’ai toujours bien suivi l’évolution de l’éducation jusqu’au baccalauréat de mes quatre enfants, dans les années 2000. Le fait que mon fils Cédric Wane a un niveau de culture générale bien plus élevé que le mien, me rassure que notre système éducatif local des années 2000 formait bien les élèves.
Cependant, je précise que notre système éducatif doit davantage contribuer à une meilleure performance de nos jeunes pour gagner la compétition mondiale de demain. Si par cette vision, c’est aveuglément louer le « capitalisme mondialisé« , alors je réitère que ça ne sert à rien, d’être le « pays le plus intelligent au monde« , si cela ne se traduit pas, par une meilleure performance économique du pays pour créer plus d’emplois.
À ce titre, je vous renvoie à l’objectif de mon blog où le banquier, Raphaël Rossello réitère le truisme suivant : la prospérité économique est « indissociable » d’une démocratie. En d’autres termes, il n’y a pas de démocratie sans prospérité. Il précise que la création d’emplois doit être le seul indicateur fiable pour apporter une prospérité économique (voir au chrono 18:30).
3- Mon expérience universitaire aux États-Unis
J’avoue avoir eu la chance d’avoir pu faire mes études universitaires de 1975 à 1980 aux États-Unis grâce à mon oncle L.W. que je considère comme mon deuxième papa. Mes deux enfants Cédric et Boris ont suivi ce même parcours universitaire. Dans une logique dichotomique, je me considère donc avec mes enfants comme des « privilégiés » par rapport à d’autres Polynésiens qui n’ont pas eu cette même opportunité. C’est pourquoi, j’essaye à ma manière et selon mes moyens, d’apporter, en retour, ma pierre à la « construction » du Fenua. D’ailleurs, j’en parle dans l’objectif de mon blog à la Conclusion : « To’u Fenua » pour lequel je lui dois TOUT.
Ne maîtrisant pas bien l’anglais dès le début de mes études, j’ai dû assimiler, en plus de l’anglais, le contenu de mes cours universitaires. Ce fût donc vraiment un « chemin de croix » qui m’a marqué à vie.
Par ailleurs, un autre détail important qui m’avait frappé en 1975, était le formulaire que l’on devait remplir en fin de chaque cours semestriel, pour noter la qualité du cours et du professeur. Basée sur ces statistiques, l’université décidait du sort du cours et du professeur en question. Je n’ai pas constaté cette même démarche d’évaluation lors de mon année de DEUG en 1992 à l’Université de la Polynésie française (UPF). Mais c’est en lisant le 14/03/2023 « Noter ses profs, une petite révolution au sein des universités. Répandue dans les pays anglo-saxons et dans les grandes écoles, la pratique de l’évaluation des enseignements par les étudiants s’implante durablement en France » que je me rends compte du retard considérable de la France dans l’Évaluation des Enseignements par les Étudiants (EEE) pour améliorer la performance pédagogique d’une école.
Ma facilité maintenant à mieux communiquer en anglais qu’en français, m’a permis de « dévorer » d’excellents livres américains de vulgarisation scientifique tels ceux des collections « For dummies » ou « For the utterly confused« .
Par exemple, en mathématiques Analyse Calculus (une matière qui a toujours fasciné un nul en math comme moi), Mark Ryan, Sylvanus Thompson et Hugh Neill sont mes auteurs préférés qui ont fait preuve de pédagogie. Après des années de récitation par cœur sans réellement comprendre ce que j’apprenais, j’ai enfin découvert la magie du « Calcul différentiel et intégral« , grâce à leurs livres ci-dessous. Je les ai tellement « adorés » pour leur sens de l’enseignement, que j’ai achetés les nouvelles éditions de chaque livre !






Vu l’ubiquité des données scientifiques (data science) de nos jours, le professeur de math Arthur Benjamin comme d’autres, accorde maintenant la prééminence des statistiques dans l’enseignement des mathématiques.
4- La révolution internet : la formation en ligne (MOOC) qui évolue plus vite que le système éducatif traditionnel
Xavier Niel, Dominique Roux dans leur livre de 2010 « La révolution internet » avaient bien résumé voilà 13 ans ce phénomène mondial arrivé vers mi-1990 qui a bouleversé notre vie quotidienne, à tel point que l’on ne peut plus se passer d’Internet dans notre façon de vivre.
L’essor fulgurant, depuis les années 2010, des cours en ligne ou MOOC (Udemy, Coursera et Edx) a permis de mettre en compétition les meilleurs cours et les meilleurs professeurs pour attirer un maximum d’inscription en ligne dans le monde. Cette émulation mondiale montre une nette avance de la pédagogie américaine. D’ailleurs, voir ci-dessus le retard considérable de la France dans l’Évaluation des Enseignements par les Étudiants (EEE) pour améliorer la performance pédagogique d’une école.
Dans cette vidéo TEDxDijon « Vers une révolution de l’éducation ? », Mathieu Nebra, parle de son expérience du MOOCs (Massive Open Online Course, en français cours en ligne ouvert à tous ou cours en ligne ouvert massivement). Dans une autre vidéo TEDxPanthéonSorbonne, il explique « Comment la technologie reconnecte les individus« .

Étant moi-même en 2013 un diplômé en santé publique via MOOC (Post Graduate Certificate in Global Health Policy – academic direction from the London School of Hygiene & Tropical Medicine), je constate que les systèmes éducatifs dans le monde vont devoir vite s’adapter pour faire face à la concurrence féroce des MOOC. Est un cas exceptionnel, Udemy avec 44 millions de participants, 65 000 formateurs, 183 000 cours, 594 millions d’inscriptions à des cours, 75 langues, plus de 8 600 clients d’entreprises.
D’ailleurs, je reçois aussi régulièrement des « mailing » des meilleures universités américaines dont ceux de :
- Harvard University concernant leur cours en ligne sur CRISPR: Gene-editing Applications – Understand the potential of CRISPR technology in the biofuel, agriculture, and healthcare industries.
- MIT concernant leur programme en ligne Master’s in Data, Economics, and Development Policy (DEDP).
- Stanford Online concernant leur Graduate programs
Cette option de pouvoir suivre en ligne un cursus complet d’un niveau Master d’une prestigieuse université, est une opportunité exceptionnelle pour la nouvelle génération d’étudiants. Elle n’était pas possible voilà encore quelques années.
5- Un débat qui s’impose : la controverse sur « l’inégalité intellectuelle entre les races« (ethnic differences in cognitive ability)
La race et la culture
Thomas Sowell, un de mes auteurs préférés, a une analyse pertinente de la problématique « raciale ». Dans son excellent livre : « Intellectuels et Race : Leurs manipulations révélées« , il analyse l’influence malsaine de célèbres intellectuels sur les questions raciales aux États-Unis. Il décortique leur fraude intellectuelle sur des sujets comme le déterminisme génétique, le progressisme, la discrimination ou le multiculturalisme. Il dénonce leur penchant pour plus d’État-providence rendant les Noirs dépendant de l’assistanat. Faits à l’appui, il révèle que la situation actuelle des Noirs (pauvreté, délinquance, désintégration familiale, tensions inter-ethniques) n’est pas le fait du racisme, des Blancs ni de la société, mais des politiques étatiques tirées de la mauvaise foi allant notamment de la culture de l’excuse, du ressentiment, des subventions, et de la discrimination positive, chacune justifiée sous le couvert d’une « science morale » par ces intellectuels complices.

Voici une liste de vidéos en américain qui résume ce livre.
En 1994, est paru aux États-Unis un livre choc « The bell curve – Intelligence and Class Structure in American Life » écrit par Richard J. Herrnstein et Charles Murray. Les deux auteurs développent la thèse que les études sur la société américaine ne prennent pas suffisamment en compte le facteur intelligence. Le livre a provoqué de vives polémiques aux États-Unis. La tribune Mainstream Science on Intelligence, publiée par Linda Gottfredson dans le Wall Street Journal le 13 décembre 1994, et cosignée par 52 chercheurs américains, soutient les thèses développées dans le livre. Herrnstein avait déjà, dans un article publié en 1971, indiqué que selon lui, l’intelligence était mesurable par des tests de QI, qu’elle était stable durant la vie de l’individu concerné, largement influencée par des facteurs héréditaires et qu’elle pouvait prédire un certain nombre de résultats, une fois que les autres facteurs étaient neutralisés, notamment les revenus, les délits, la santé et le taux de mariage.
Les auteurs du livre ont notamment été accusés de défendre le racialisme et l’eugénisme. Leur thèse, majoritairement considérée comme pseudo-scientifique, est que le QI serait un élément déterminant de caractéristiques comme les revenus, la criminalité, etc. Ils définissent une « élite cognitive » et abordent en particulier la question des différences d’intelligence selon l’appartenance ethnique, soit la thématique liée à la comparaison entre race et intelligence.

Je vous invite à visionner la vidéo « The Bell Curve: The most controversial book ever in science« . Richard Haier (psychologue américain qui a étudié une base neurale pour l’intelligence humaine, la psychométrie, l’intelligence générale, le sexe et l’intelligence) qui est interviewé par Lex Fridman, parle de ce livre très intéressant dont le chapitre 13 intitulé « Ethnic differences in cognitive ability« a provoqué une vive polémique. En gros, ce livre décrit, statistiques exhaustives à l’appui, une certaine corrélation entre le niveau du Quotient intellectuel (QI) et les problèmes sociaux (« social problem« ).
À titre d’information, ci-dessous les commentaires de Jean-Paul Thomas dans son article « La courbe en cloche ou l’éternel retour de l’eugénisme« :
« Les deux universitaires américains exposent que les États-Unis sont dirigés par une « élite cognitive » à majorité blanche, menacée par une population pauvre en majeure partie composée de Noirs à faible quotient intellectuel...
… La comparaison des Noirs et des Blancs, jugée irrecevable au nom de principes politiques…la superposition si parlante de deux courbes en cloche, celle de la distribution du Q.I. chez les Blancs et celle des Noirs, décalée de quinze points en leur défaveur..
… Confrontés à la question de savoir si le Q.I. inférieur des Noirs est une question d’hérédité ou de milieu, ils se disent réellement « agnostiques« en la matière. Pourtant, la logique implicite de leur livre incontestable : le Q.I. n’est pas seulement en partie héréditaire, il est largement héréditaire, et les auteurs sont convaincus que l’on finira peut-être par avoir la preuve sans équivoque que les gènes ont également leur rôle à jouer » …
Les développements de la sociobiologie nous avaient déjà instruits des risques d’une possible réapparition du darwinisme social. Les mêmes relents se répandent aujourd’hui sous couvert de quotient intellectuel. Décidément, nous n’en avons pas fini avec les dévoiements sociologiques du darwinisme. Nos nouveaux prophètes ont la foi, et claironnent inlassablement leur message : la sélection naturelle est la clé du progrès. Inquiétante manière de déduire un dogme pratique d’une sottise.«
Je laisse chacun interpréter à sa manière le livre « The bell curve – Intelligence and Class Structure in American Life« . Richard Haier nous invite à bien lire le chapitre 13.
Le cas des étudiants asiatiques aux États-Unis face à la politique de « discrimination positive«
Jean-Paul Brighelli à la page 101 de son livre « La fabrique du crétin » écrit : « Aux États-Unis, où les mêmes phénomènes (Loi Taubira avec l’histoire de l’esclavage) sont constatés depuis longtemps, l’empire du politiquement correct a conduit certaines universités à brimer les Asiatiques afin de laisser de la place aux communautés hispaniques et noires – au nom de la « discrimination positive » que les Asiatiques (principalement les Chinois aujourd’hui après les Vietnamiens arrivés au cours des années 1970 dans les fourgons de l’armée américaine en déroute) contrarient. C’est monstrueux, quand on y pense. Dans un système sainement élitiste, celui que j’appelle de mes vœux en France, ce sont ceux qui travaillent que l’on doit encourager, quitte à laisser les autres dans la bauge où ils se vautrent volontairement.«
Dans l’objectif de mon blog, j’ai fait référence à l’effet pervers de la politique de « discrimination positive » sur l’excellence scolaire ou la performance universitaire des étudiants asiatiques dans les meilleures universités aux États-Unis : voir l’article dans Le Point du 13/06/2022 « Quand les Asiatiques sont punis pour leur réussite » et l’excellent livre de Kenny Xu, president of Color Us United « An Inconvenient Minority« .

Ci-dessous un schéma montrant les courbes résultant de la politique de « discrimination positive » imposée à l’admission dans les universités Ivy League (la crème de la crème des universités aux Etats-Unis) dont Harvard ; voir les interviews de Kenny Xu dans American Thought Leaders – The Epoch Times – 10/03/2021 et dans Valuetainment « Are Asians Smarter? Critical Race Theory Explained« .
Basés uniquement sur le critère méritocratique scolaire, les étudiants asiatiques :
- représentent environ 40% à Caltech qui ne sélectionne que sur l’excellence scolaire sans tenir compte du critère de l’ethnie ; voir ci-dessous la courbe bordeaux en continu
- auraient dû représenter 43% du total des étudiants de Harvard (selon Kenny Xu), mais à cause d’une « discrimination positive » en leur défaveur, ils ont été « rabotés » à moins de 20%
Précisons que l’ethnie asiatique (Asian American) a représenté :
- 5,6% (contre 7,2% au recensement de 2020) de la population des États-Unis en 2010 à comparer avec 2011 dans le graphique ci-dessous ;
- mais plus de 40% (courbe noire en pointillé) des étudiants 18-21 ans de toutes les écoles considérées élitistes (Elite College Enrollment trends 1990-2011). Donc à cause de cette surreprésentation, les universités Ivy League ont appliqué la « discrimination positive » pour réduire unilatéralement le nombre d’étudiants asiatiques à moins de 20%.

Are elite university admissions based on meritocracy and diversity as claimed?
RON UNZ • THE AMERICAN CONSERVATIVE • November 28, 2012
Donc manque de bol pour les étudiants asiatiques aux États-Unis. Après avoir obtenu de meilleures notes scolaires grâce à leur travail assidu, ils sont maintenant victimes d’une « discrimination positive » par les meilleures universités américaines (Ivy League).
La diversité illusoire recherchée aux États-Unis
Heather Mac Donald est essayiste et avocat conservateur qui intervient souvent dans les médias. Dans ses deux livres « The diversity delusion » et « When race trumps merit » elle décrit que les universités aux États-Unis ont propagé dans la société américaine les idées toxiques suivantes :
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- L’oppression aux États-Unis est fondée sur la couleur de la peau, le genre et la préférence sexuelle.
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- Ceux qui contestent cette vision des choses doivent être « systématiquement isolés » (canceled) du débat politique et des médias.
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- La société américaine est caractérisée par le racisme et le sexisme : impliquant la nécessité d’imposer la diversité sous toutes ses formes partout.
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- Le système méritocratique à l’école qui favorise les « blancs », doit être corrigé par une politique de « discrimination positive » pour protéger les minorités, jugées pour être les victimes perpétuelles.
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- Le racisme à l’égard des minorités qui est partout, doit être combattu.


Heather milite pour un retour aux valeurs fondamentales qui ont fait de l’Amérique une grande nation (voir infra).
L’éducation et le « wokisme »
Le « wokisme » (qui a démarré à Harvard, Yale, Princeton) est issu également de la French Theory pour décrire un état « d’éveil » face à l’injustice des blancs dominants contre les minorités dominées. À ce sujet, je suis abasourdi de lire dans Le Monde du 02/04/2022 : « La polarisation des discours politiques et médiatiques français autour de la question du wokisme excède la question identitaire ». Dans un entretien accordé à France Culture, Brice Couturier, auteur de OK millennials !, (Editions de l’Observatoire, 2021), accuse ainsi les universitaires américains d’avoir « reconstitué bizarrement des savoirs » issus de la French Theory, et ce « sans avoir les bases intellectuelles » qui étaient celles des chercheurs français (Sic !). En d’autres termes, les intellectuels américains « n’ont pas le niveau de culture suffisant » pour comprendre « l’intellectualisme » français consistant à privilégier l’entendement, l’intelligence, par rapport à la sensibilité, à l’affectivité, à la spontanéité ou à la volonté.
À titre d’anecdote, dans l’université de l’Arizona State University dont mon école THUNDERBIRD fait partie, « deux étudiantes du mouvement Black Lives Matter (BLM) ont demandé à leurs camarades blancs, dont un avait un autocollant « Police Lives Matter » figurant sur son ordinateur, de quitter une bibliothèque (voir Le Point du 23/09/2021 et visionner la vidéo sur Twitter ; attention, ça décoiffe !).
En tant qu’ancien étudiant de 1980, je m’aperçois que la culture estudiantine dans les universités américaines a beaucoup changé en 40 ans. Dans son article « Can Politics Get Better When Higher Education Keeps Getting Worse? » du Wall Street Journal daté du 14/01/2022, John Ellis décrit : « On campus, radicalism grows stronger each day. The current left-right campus faculty ratio is probably about 15 to 1, but new appointments are being made at a rate of about 50 to 1. As we approach complete leftist saturation among professors, college campuses will become even more intolerant, irrational and politically aggressive« .
Chacun y verra midi à sa porte ! Pierre Valentin, journaliste du think tank Fondapol, prédit son autodestruction. Alain Finkielkraut parle d’une fièvre qui touche désormais la France et l’Europe, une pandémie ». D’abord circonscrit aux campus, le mouvement woke a essaimé et a imposé ses thèses en quelques années seulement. François Bousquet décrit ce privilège blanc qui commence à affecter l’Europe en signant la préface du livre « Le privilège blanc – Qui veut faire la peau aux Européens ? » de Georges Guiscard. Du côté du Royaume-Uni, le comédien Konstantin Kinis propose aux étudiants d’Oxford University, une posture de contre-attaque frontale, pour contrecarrer le wokisme.
Pour finir, Charlie Kirk est un activiste politique américain conservateur à suivre de près. Il a écrit un livre choc « The College scam » ou « l’escroquerie universitaire« . Succinctement, il met en évidence une notoriété publique des études universitaires aux États-Unis : leur coût en dizaines de millions par formation est devenu tellement exorbitant que très peu peuvent maintenant se payer ce luxe (à comparer à l’école quasi gratuite en France). Patrick Bet-David, créateur de Valuetainement, chaîne YouTube très connue à destination des entrepreneurs, dénonce une augmentation de 1 200% (soit 12 fois plus) du coût des études universitaires pour la période de 1980 (date d’obtention de mon MBA) à 2022.
De plus, le corps enseignant de la majorité des grandes universités américaines, s’est radicalisé vers l’idéologie de gauche (Anti-American ideals, progressives repress speech, and brainwashing), au point de rejeter, voire rabaisser, les valeurs qui ont fait la grandeur de l’Amérique (America’s greatness : relentless ambition and aspiration to be great, liberty, equality, opportunity, self-criticism, hard work).

Conclusion dans le contexte local :
En mettant en toile de fond les points abordés ci-dessus, je voulais conclure avec les interpellations suivantes qui enrichissent le débat public :
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- Le sujet de race, abordé sous l’angle sociologique, économique et politique, a toujours enflammé le débat public, souvent entre les ignares de l’origine africaine des « Blancs ». D’ailleurs, j’en parle un peu dans l’objectif de ce blog, pour montrer que la science est formelle : nous partageons tous les mêmes ancêtres d’Afrique, et ils étaient noirs. Par conséquent, l’expression « personne de couleur » (d’origine de la Révolution française de 1789 et traduite « person of color » aux États-Unis) pour désigner un noir, est une inversion de la vérité scientifique puisqu’à la base, l’espèce humaine avait la peau noire pour mieux résister aux rayons Ultraviolet du soleil de sa zone d’origine, en Afrique.
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- Bien que notre société polynésienne soit devenue plus métissée (et heureusement d’ailleurs), peut-on entrevoir une différence significative de performance scolaire entre les élèves plus Chinois, plus Tahitiens et plus Métropolitains ? Bien entendu, il ne s’agit pas d’avoir la même vision que les « Békés » en Martinique. Mais, l’objectif de cette tentative de discernement est de lutter contre les inégalités scolaires au sein de la société polynésienne. Par exemple, selon le gouvernement central, le poids de l’origine sociale sur les performances des élèves est plus fort en France que dans tous les pays de l’OCDE : 1,7 fois plus élevé qu’en Finlande, 1,4 fois qu’au Royaume-Uni, 1,3 fois qu’en Allemagne. Aujourd’hui, on évalue à 20 % la proportion d’élèves en difficulté.
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- Ensuite, ici, peut-on dire aussi que les élèves polynésiens vivant dans un milieu défavorisé ont moins de chance de réussir à l’école que les élèves des familles aisées ? Si oui, qui est en cause ?
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- Si ce sont les élèves eux-mêmes en échec scolaire, il faudra s’attaquer à la source du problème. Le rôle de parents est certainement un élément crucial dans l’épanouissement intellectuel de leurs enfants.
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- Si c’est notre système éducatif (qui a pourtant coûté 65 milliards xpf en 2019), il faudra alors remettre en cause la méthode d’apprentissage et peut-être demander à la France encore plus de moyens financiers !
Ces questions dérangent, certes, mais il faut y répondre pour pouvoir adapter notre système éducatif, sans bien sûr le faire au détriment du critère de l’excellence scolaire recherchée.
Par ailleurs, pour mieux juger un système éducatif, on devrait plutôt avoir une vision mondiale de compétitivité au lieu d’une vision intellectuelle franco-française traditionnelle. La France, fière de ses élites, est loin d’être le modèle envié par les autres pays pour les raisons suivantes :
- Comment la France, championne du monde des prélèvements obligatoires en 2019, peut-elle aussi avoir toujours autant d’inégalité sociale ? Selon le Rapport sur la pauvreté en France, édition 2022-2023, plus de cinq millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, à 50 % du niveau de vie médian, soit 8 % de la population. Les riches seraient-ils insuffisamment imposés pour être toujours responsables de l’échec et de la pauvreté des autres ?
- Comment la France, championne du monde de la grève en 2008-2016, peut-elle aussi se démener pour attirer des entreprises étrangères afin de créer un maximum d’emplois ? À ce sujet, ci-dessous des constats contradictoires :
- Selon le classement de EY, la France reste, en 2022, le pays le plus attractif d’Europe, en nombre de projets d’investissement étranger, mais le Global Attractiveness Index (GAI), qui mesure l’attractivité économique de 148 pays, montre que la France a chuté de la 8ᵉ à la 11ᵉ place (page 3).
- Le sommet « Choose France » enregistre un montant record de 13 milliards d’euros d’investissements étrangers. Mais, en termes d’investissements directs à l’étranger (IDE), en 2015, par exemple, ces investissements étrangers en France atteignaient presque 40,9 milliards d’euros.
Je réitère donc que ça ne sert à rien, d’être le « pays le plus intelligent au monde« , si c’est pour être un pays peu performant économiquement.
À ce titre, je vous renvoie à la lecture de l’objectif de mon blog où Paul-Antoine Martin mentionne dans la vidéo « Le système mafieux des hauts fonctionnaires » au chrono 19:00, que de 2000 à 2019, l’activité mondiale portuaire a doublé contre +0,25% pour les ports français, dirigés par cette élite intellectuelle déconnectée de la concurrence mondiale, dans une espèce « d’autosatisfaction ».
Si c’est cela aussi la finalité pour nos diplômés polynésiens, alors je préfère continuer à conseiller nos jeunes à lorgner sur des études universitaires aux États-Unis, en Nouvelle-Zélande ou en Australie. S’ils n’ont pas les moyens financiers, il y a l’option moins chère des MOOC (voir supra) qui permet de suivre les meilleurs cours au monde, enseignés par les meilleurs professeurs des écoles les plus prestigieuses au monde. Avec un tel choix, on ne peut pas avoir mieux en termes d’opportunité !
Je parle en tant que diplômé de University of London, qui a encouragé aussi son fils à obtenir le Master of science in Accounting and Finance de l’Université de Liverpool, en étudiant à partir de chez lui ! Il souhaite maintenant poursuivre un MBA 100% en ligne de cette même école, bien cotée : Ranked in the top 10 worldwide by the Financial Times’ Online MBA Ranking 2023.
Voici d’autres liens de quelques sites web :
- edX
- Coursera
- Mes deux anciennes écoles pour un cursus universitaire classique
- Thunderbird – Master of Leadership & Management, qui est régulièrement classée n°1 mondial dans le commerce international
- University of London qui jouit d’une excellente réputation : The University of London is one of the oldest and most prestigious universities in the UK and is internationally regarded as a centre of academic excellence.
À nos jeunes qui ne seraient pas attirés par la sécurité de l’emploi dans l’Administration, préférez le secteur privé qui est moins ennuyeux que le secteur public, connu pour ses sinécures. Vous aurez, dans le contexte de la mondialisation avec ces prestigieuses formations en ligne anglo-saxonnes, une meilleure chance d’être plus tard des acteurs économiques plus performants pour le secteur privé concurrentiel qui se bat, tant bien que mal, à exporter plus. De plus, en cas de besoin, vous aurez plus de facilité à rechercher un emploi à l’étranger, contrairement à un fonctionnaire qui est difficilement exportable !
À ce titre, je vous invite à bien visionner la vidéo « Shocking Truth About The College Monopoly System » de Patrick Bet-David. Ses conseils sont pertinents dans le contexte de la concurrence mondiale.
À bon entendeur, salut !