Les arguments des climato-sceptiques en Australie
SOMMAIRE :
- Les gaz volcaniques composés de CO2 à teneur de 5% à 25%
- L’acidification des océans
- La technique « d’homogénéisation » des données statistiques
- La saturation du CO2 dans l’absorption des rayons infrarouges réémis de la Terre
- Les flux et la pondération du CO2 dans l’écosystème
En Australie, un groupe de spécialistes climato-sceptiques ont contribué à la rédaction du livre « Climate change The Facts 2017« , sous le patronage de l’Institute of Public Affairs (IPA). Ce think tank conservateur basé à Melbourne a le mérite d’enrichir le débat scientifique. Une nouvelle édition est parue : « Climate Change The Facts 2020« .

L’édition de 2017 sera notre principale source (avec les n° pages cités) pour étayer leurs arguments scientifiques. Les auteurs ne renient pas le changement climatique. Cependant, ils pensent que l’origine naturelle est plus à mettre en cause que l’origine anthropique.
1- Les gaz volcaniques composés de CO2 à teneur de 5% à 25%
Selon Wikipédia accédé le 23/06/2022 : « les gaz volcaniques sont principalement composés de :
- vapeur d’eau à teneur de 50 à 90 % ;
- dioxyde de carbone à teneur de 5 à 25 % ;
- dioxyde de soufre à teneur de 3 à 25 %.
Puis viennent d’autres éléments volatils comme le monoxyde de carbone, le chlorure d’hydrogène, le dihydrogène, le sulfure d’hydrogène, etc. Le dégazage du magma en profondeur peut se traduire à la surface par la présence de fumerolles autour desquelles des cristaux, le plus souvent de soufre, peuvent se former« .
Un autre source rappelle que » Les éruptions volcaniques rejettent des cendres, des poussières, des gaz soufre (SO2, H2S), des halogènes (Hcl, Hbr), du CO2 et de la vapeur d’eau dans l’atmosphère. Selon le géochimiste vulcanologue Terrance GERLACH, l’activité humaine émettraient beaucoup plus de CO2 que les volcans. Mais ce même type de rejet de gaz à partir du magma souterrain est présent sous les innombrables volcans marins.
Des chercheurs de l’Université McGill expliquent avoir détecté d’importantes concentrations de CO2 dans des gouttes de magma du volcan sous-marin Axial situé sur la dorsale Juan de Fuca, au large des côtes de l’Oregon. Cette étude a démontré que la quantité de dioxyde de carbone issue du manteau inférieur (qui n’a donc rien à voir avec l’activité humaine) a été sous-estimée.
Selon Steven E. Koonin auteur de « Unsettled? » à la page 56 : » … Then there are natural forcings : erupting volcanoes loft aerosols high into the stratosphere, where they remain for several years reflecting a bit more sunlight than usual and so exerting a cooling influence. Such eruptions are unpredictable, but they’re sometimes significant enough to negate human influences completely for a few months and therefore have to be taken into account. (for example, the earth was about 0,6 °C cooler during the fifteen months that followed the eruption of Mt. Pinatubo in June 1991). And changes in the sun’s intensity of even a fraction of a percent over decades (due to its own internal variability) can change the amount of sunlight reaching the earth, further complicating our attempts to account for all the human and natural forcings affecting the planet’s delicate energy balance. But if we’re to understand the climate’s response to growing CO2 levels, it is important to know what those other influences are, how big they are, and how and when they come into play. »
N’oublions pas que le centre de la Terre est à plus de 5000° Celsius! Donc l’activité des volcans, que l’homme n’y peut rien, influe énormément sur la moindre variation (en 1/10 Celsius) du réchauffement climatique.

Wikipedia – Dimensions respectives des différentes couches et températures approximatives qui y règnent. Des calculs récents menés à l’ESRF ont revu à la hausse les températures du noyau, qui évolueraient entre 3 800 °C et 5 500 °C selon la profondeur9
- 1. Le noyau interne
- 2. Le noyau externe
- 3. Le manteau inférieur
- 4. Le manteau supérieur
- 5. La croûte terrestre
D’une manière incidente, de l’avis des scientifiques deux conditions entre autres, sont nécessaires pour qu’une vie évoluée, végétale et animale, puisse s’installer hors de l’eau et donc coloniser la surface d’une planète, en l’espèce la terre (page 124) :
- Il faut un champs magnétique suffisamment intense pour jouer le rôle de bouclier contre le vent stellaire (ou solaire) pour dévier de la terre ce flot de particules électrisées très énergiques et dangereux pour les êtres vivants.
- Il faut une activité tectonique qui s’accompagne de volcanisme, afin de regénérer l’atmosphère en gaz à effet de serre. La découverte de sources hydrothermales crachant des fluides riches en minéraux, en sulfure et en méthane à des températures de parfois plus de 300 °C, a permis de mieux comprendre la circulation des fluides au sein de la croûte océanique, le mécanisme d’évacuation de la chaleur interne de la Terre, les interactions eau-roche. Ces espèces de « fumeurs noirs » représentant d’importantes colonies d’animaux et de bactéries vivant dans cet environnement extrêmement hostile, permettront de mieux comprendre l’origine de la vie.

D’ailleurs, des chercheurs au Curtin University d’Australie dans une étude publiée au National Science Review le 28 septembre 2022, ont simulé avec leur modèle informatique que l’Océan Pacifique (donc la Polynésie française incluse !) allait disparaître, à cause du mécanisme de la tectonique des plaques, pour laisser place à un nouveau supercontinent appelé Amasia ; voir à l’article suivant RC n° 10/16.
Voici deux extraits du livre « Climate Change The facts 2020 » pages 61-80, concernant l’article « Fire and Ice, Volcanoes at Antarctica« du Professeur Arthur Day, Monash University PhD on modelling of volcanic process :
- pages 6-7 & 61 : « Alarmists beleive that ice-sheet melting and sea-level rise are being accelerated because of ‘climate change’, and that the volcanoes magnify the risk to the ice sheet. Conversely, some climate sceptics claim that heat linked to volcanism (donc la chaleur sortant de la structure interne terrestre) is the main threat, contributing to melting and temperature rise, INSTEAD of carbone dioxide (CO2)-linked climate change. Day concludes that on any time frame relevant to human experience, there is no evidence that the intensity of volcanism will increase, future volcanism is unlikely to change OVERALL ice-sheet melting rates; and, because the ice-sheet is already in long-term balance with volcanic effecst, future volcanismle is extremely unlikely to destabilise the ice sheet and accelerate global sea-level rise« .
- pages 81-80 conclusion : « Volcanisme-linked destabilisation on any short timescale relevant to human experience would require the sustained eruption of all the more than 100 volcanoes associated with the ice sheet at once. The probability of such an event happening would be once in many millions of years because it is not the eruptive style of the types of volcanoes that exist beneath the kilometers-thick West Antarctic Ice Sheet (WAIS). Thus, on a century-by-century basis, it is an incredibly low probability event that would still take millennia to unfold. »
Donc les émissions de CO₂ d’origine anthropique exacerbant l’activité des volcans (volcanisme), ne repose pas sur un fondement scientifique solide. Par ailleurs, bien que l’activité volcanique de la tectonique des plaques (voir ci-dessus la carte) soit nécessaire à la vie sur Terre en contribuant aux émissions naturelles de CO₂, elle affecte aussi l’acidification des océans.
2- L’acidification des océans
Une des conséquences du réchauffement climatique est l’acidification des océans constituant 2/3 du globe. Ce processus correspond à la dissolution du CO2 atmosphérique dans la mer qui naturellement en contient déjà environ 60 fois plus ; voir p. 151. Selon une autre source, ci-dessous un schéma du « Cycle du carbone » montrant 750 Giga tonnes de carbone (GtC) dans l’Atmosphère contre 39 000 GtC dans l’Hydrosphère (biosphère océanique) ; soit 52 fois plus avec un échange de 90 à 92 GtC/an entre ces deux écosystèmes.

Une étude de septembre 2020 montre que les modèles climatiques (programmes informatiques) ont largement sous-estimé les capacités d’absorption du CO2 par l’Océan. Ils concluent à un flux jusqu’à deux fois plus important en certains endroits et à certains moments. « Les études antérieures ont ignoré les petites différences de température entre la surface de l’océan et la profondeur de quelques mètres à laquelle sont effectuées les mesures », explique Andrew Watson, chercheur, dans un communiqué de l’université d’Exeter. Une erreur importante, lorsque l’on sait que la solubilité du CO2 dépend très fortement de la température.
Le niveau du pH de la mer a baissé de 8,2 avant 1850 à 8,1 aujourd’hui (une baisse du PH signifie une acidification). C’est la concentration en H+ qui provoque l’acidité (l’hydron ou cation+ hydrogène qui a perdu son unique électron et donc sa stabilité basée sur le total protons+ = total électrons-) : plus la concentration en H+ est élevée, plus le pH est faible et plus les océans s’acidifient pour se rapprocher du niveau neutre 7 de l’eau douce (ci-dessous un schéma explicite). À gauche nous avons la situation initiale avant le réchauffement climatique qui a commencé vers 1800. À droite, nous avons le réchauffement climatique d’aujourd’hui avec l’océan acidifié contenant plus de H+.

L’acidification des océans provoque une raréfaction de la vie sous-marine et menace donc l’équilibre de l’écosystème. Le CO2 gaz est moins soluble dans l’eau à température plus chaude : i.e. les eaux froides retiennent mieux le CO2 que les eaux tropicales plus chaudes. À noter néanmoins qu’il y a une meilleure croissance des coraux (calcification/g/cm²/an) quand la mer est plus chaude : c’est le cas en Indonésie et en Thaïlande avec une fourchette de 28 °C à 29 °C comparé à la Grande Barrière de Corail (Australie) entre 25 °C et 27,4 °C (voir Prof Peter RIDD p. 11). Malheureusement, beaucoup d’études dans ce domaine ne garantissent pas le critère de « reproductibilité » qui requiert un même résultat après plusieurs expériences faites dans les mêmes conditions au départ. Ce qui fragilise la fiabilité des résultats scientifiques (p. 23). La preuve, Sky news Australia du 4 août 2022 « Global warming is not producing predicted disasters« , montre un regain de croissance de la grande barrière de corail.

Selon les scientifiques Dr John ABBOT (McGill University Montreal) et Dr Jennifer MAROHASY (University of Queensland), le scénario du pH pouvant baisser jusqu’à 7 est impossible vu l’énorme capacité de l’océan à pouvoir absorber le CO2 atmosphérique (p. 37). Ci-dessous un graphique montrant pour le récif de Flinders (Queensland-Australie) l’historique du niveau du pH (axe vertical gauche) sur la courbe rouge et le niveau en ppm du CO2 (axe vertical droite) sur la courbe bleue. Théoriquement, à mesure que le niveau du CO2 monte, le pH devrait baisser (plus acide). Bien que ce soit la tendance depuis les années 1960, ce n’était pas le cas avant.

Bien évidemment, un journaliste climatoalarmiste a considéré cette étude de « science de pacotille » (junk science) avec les brimades habituelles. Ce dernier s’est basé sur les critiques du Dr Gavin Schmidt, climatoalarmiste très connu, pour contester la méthodologie qui ne tient pas compte de l’influence « externe » des volcans et des variations solaires dans la modélisation informatique en question. Toujours est-il que selon Peter Thomson, envoyé spécial pour le climat du secrétaire général de l’ONU, l’océan joue un rôle de poumon en absorbant 30% du CO2 générés par l’homme et 90% de la chaleur supplémentaire induite. Une respiration sur deux provient d’oxygène produit par l’océan. Donc oui, réduisons la pollution des sacs plastiques et la surpêche qui va certainement entraîner des tensions entre ceux qui vivent de la pêche dans le monde. Par ailleurs, sont à encourager, l’établissement de plus d’aires marines protégées et la plantation des mangroves (ci-dessous une image), ce « carbone bleu » qui a la capacité de « séquestrer » (c’est-à-dire, capter, enfermer et isoler) le CO2.

3- La technique « d’homogénéisation » des données statistiques
Cette technique d’homogénéisation permet en théorie de « retravailler » les données-statistiques brutes pour qu’elles soient plus cohérentes. A ce sujet, le Dr Jennifer MAROHASY a dénoncé (p. 146) les conclusions climatoalarmistes du service de météorologie australien (The [Australian] Bureau of Meteorology) qui aurait « retravaillé » les statistiques de température (de 1913 à 2013) de la station météo à Rutherglen (Australie). En effet, ci-dessous (voir l’article de Graham Lloyd, The Australian, 23 August 2014) un graphique montrant :
- en petits carrés verts les moyennes de température réelle relevée ; leur droite verte obtenue à partir de la technique de régression linéaire montre une tendance à la baisse de la température ;
- en petits cercles rouges les mêmes données que les carrés verts, mais « retravaillées » ou « homogénéisées » (remodeled) pour restituer la droite rouge montrant cette fois-ci une tendance à la hausse de la température !

Les scientifiques climatoalarmistes ont réfuté MAROHASY en précisant que cette pratique d’homogénéisation est une technique couramment utilisée dans la science du climat. Ce qui en dit long sur toutes les statistiques de température relevée dans le monde …
D’ailleurs, Willie Soon Ph.D. astronome et astrophysicien américain, dans une présentation du 9 mars 2023 « Easily Debunks Climate Change Propaganda« , critique sévèrement cette méthode de calcul d’homogénéisation.
4- La saturation du CO2 lors de l’absorption des rayons infrarouges réémis par la Terre
Rappelons la distinction à faire entre la notion de température et celle de la chaleur :
- Lorsqu’on mesure la température de quelque chose, exemple l’air ambiant, on mesure en fait la vitesse moyenne de vibration ou d’entrechoquement des molécules de l’air (c’est l’énergie cinétique ou Kinetic energy). Plus la vitesse moyenne de vibration des molécules augmente, plus la température de l’air monte!
- La chaleur quant à elle correspond au transfert d’énergie d’un système (ou corps) vers un autre système. Elle est mesurée en calories : 1 calorie = 4,184 joules = la quantité d’énergie nécessaire pour augmenter de 1 °C 1 gram d’eau.
La « vibration » des molécules du CO2 dans l’atmosphère provoque donc la hausse de température : la chaleur est une forme d’énergie provoquée quand les atomes (ou molécules) commencent à se mettre en mouvement à partir de 0 Kelvin (-273,15 °C) qui est la barre du « zéro absolu » où la température ne peut plus baisser car les atomes qui par nature sont toujours en mouvement, sont maintenant immobiles. Donc selon cette loi de la physique, il n’y a que deux états possibles d’observations :
- Soit les atomes ne bougent plus, on est alors à -273,15 °C = 0 Kelvin. En dessous de cette température, le cas de figure n’existe même pas !
- Soit les atomes bougent, on est alors au-dessus de -273,15 °C = 0 Kelvin. À partir de ce 0 Kelvin, à mesure que la température monte, la vitesse de vibration des atomes augmente. Par exemple le corps humain est constitué d’atomes qui sont en perpétuel mouvement puisque la température de notre corps est d’environ 37 °C (310,1 Kelvin).

Révisons donc les rudiments de la relation entre la température et les longueurs d’ondes pour mieux comprendre l’accumulation du CO2 dans le mécanisme de l’effet de serre.
- Qui dit transfert de la hausse de température de la Terre vers la couche de CO2 dans l’atmosphère, dit transfert thermique via le rayonnement électromagnétique appelé propagation de photons. En l’espèce, étant dans le vide la Terre ne peut échanger la chaleur avec l’atmosphère que par rayonnement électromagnétique.
- Qui dit rayonnement électromagnétique ou rayonnement thermique, dit onde qui transmet la chaleur. Le site web EF4 explique bien le sujet. Le Soleil émet de l’énergie sous forme de rayonnement électromagnétique (ou rayonnement du corps noir) dont les Ultra Violet C (UV-C longueur d’onde 10 à 200 nm) qui sont dangereux pour le vivant, car détruisant notre ADN. Heureusement qu’ils sont entièrement et rapidement absorbés par l’atmosphère qui protège la biosphère et ne sont donc observables que dans le vide sidéral ou au-dessus de l’atmosphère terrestre. Grâce aux progrès dans la spectrométrie (« étude du spectre électromagnétique qui est l’ensemble des rayonnements électromagnétiques classés par fréquence, longueur d’onde ou énergie« ), on comprend mieux comment la couche d’Ozone (trioxygène O3) et le Champs Magnétique Terrestre (CMT) englobant la Terre, nous protège d’un bombardement de projectiles (protons, noyaux d’hélium, électrons) invisibles et nocifs pour notre santé, en provenance du Soleil qui foncent sur nous à 1,5 million km/heure (Page 166) : vitesse du vent solaire = plasma chaud expulsé à une vitesse entre 300 et 800 km/s (1 080 000 et 2 880 000 km/h); soit une moyenne de 450 km/s (1 620 000 km/h).
- Qui dit onde dit énergie transportée par paquets de particules, appelées « photons » dont la masse est nulle. Rappelons que l’univers est constitué :
- soit de matière qui a une masse et qui occupe de l’espace;
- soit d’énergie représentée par les photons (avec masse = 0) qui se déplacent à la vitesse de la lumière d’environ 300 000 km/sec (qui est la vitesse maximale existant dans l’univers) correspondant à l’énergie émise et propagée sous forme d’onde; c’est la radiation ou le rayonnement électromagnétique. Quand les photons percutent (agitent ou font vibrer) les particules d’un autre corps, en l’espèce les atomes du CO2 dans l’atmosphère, une élévation de la température se produit ; voir ci-dessous le spectre électromagnétique décomposé en catégories de longueurs d’onde correspondant à des fréquences et à des quantités d’énergie de photons spécifiques.

Le même schéma ci-dessus du spectre électromagnétique mais en sens inversé

Donc plus l’énergie (température) transmise par ondes est élevée (vers la gauche), plus la longueur d’onde correspondante (λ) est courte ; et inversement. La Terre étant moins chaude que le Soleil, réémet donc de l’énergie vers l’espace avec des ondes plus longues en infrarouge IR (Infrared) que celles du rayon solaire entrant.
Revenons maintenant à l’effet de serre du CO2. Ci-dessous un graphique qui superpose des courbes sur un même axe horizontal gradué en micromètre pour les longueurs d’onde de 0,2 μm à 70 μm : rappel [1 nanomètre (1 nm) = 1 mètre/1 milliard] et [1 micromètre (1μm) = 1 mètre/1 million] ; donc 1 000 nanomètres = 1 μm.

Ci-dessous la version française de ce même schéma; voir le blog DR Goulu.com : « Climat : le graphique qui vaut 10000 mots » – Publié . « En pondant ce commentaire sur le blog les-crises.fr que j’ai honte de ne découvrir qu’aujourd’hui, une petite recherche sur l’effet de serre m’a conduit à cet excellent graphique, qui remplace au moins 10000 mots :

Ce graphique, oeuvre de Robert A. Rohde de globalwarmingart.com montre des tas de choses fondamentales, et quelques unes de mes interrogations :
- le rayonnement “entrant” dans l’atmosphère est la somme de deux “rayonnements du corps noir” : celui du soleil à 5525 K par le haut, et celui de la Terre à 288 K environ actuellement, par le bas.
- L’ozone nous protège des ultraviolets solaires, mais aussi la diffusion Rayleigh, qui nous donne ce joli ciel bleu. O3 mérite-t-il d’être considéré comme un méchant gaz à effet de serre à cause de quelques petits pics dans l’infrarouge ?
- Le fameux CO2 a deux petites bandes d’absorption des infrarouges solaires, mais il absorbe surtout du rayonnement thermique émis par le sol ! Sa plus large bande d’absorption se trouvant légèrement “à droite” du sommet du spectre terrestre, l’effet du CO2 diminue(ra) lorsque la surface de la Terre se réchauffe(ra), donc si le spectre “bleu” se décale vers la gauche. Serait-ce là un des phénomènes de stabilisation de la température de la planète ?
- C’est bel et bien l’eau sous forme de vapeur qui est le principal gaz à effet de serre, non seulement parce qu’il y en a beaucoup dans l’atmosphère (en fait on ne sait même pas combien, tellement ça dépend de la température, de l’altitude et des vents…), mais aussi car ses bandes d’absorption sont nombreuses et larges, entamant le spectre solaire, mais surtout la moitié “froide” du spectre terrestre. Lorsque la Terre connait(ra) une glaciation, l’effet de serre de la vapeur d’eau renforce(ra) celui du CO2 lorsque le spectre bleu se décale(ra) vers la droite.
- Le méthane et les oxydes d’azote ont quelques pics d’absorption des infrarouges solaires et terrestres, mais certaines dans des bandes absorbées également par la vapeur d’eau. Le GIEC a-t-il bien pris en compte l’effet de non linéarité qui apparaît lorsque l’augmentation de la concentration de ces gaz n’augmente plus notablement un taux d’absorption et de dispersion proche de 100% à ces longueurs d’onde ?
Dans un autre blog « CO2, accusé levez-vous ! » daté du 07/08/2022, Jacques Laurentie, Ingénieur, démontre à l’aide du même diagramme ci-dessus que le CO2 n’a quasiment aucune influence négative sur le climat !
En lisant les commentaires de ces blogs, on voit que ce débat se complique « scientifiquement »; les avis sont partagés sur les mêmes faits. Jean-Marc Jancovici donne son explication de l’effet-de-serre … avis aux amateurs.
Une étude datée du 28/7/2017 du Dr Douglas LIGHTFOOT et Dr Orval MAMER « Back radiation versus CO2 as the cause of climate change » confirme l’effet de serre (back radiation) de la vapeur d’eau à 200 fois plus que celui du CO2. D’ailleurs, selon le rapport du GIEC 2013 : The Physical Science Basis (AR5) la vapeur d’eau aurait contribué à une hausse de +0,5 °C pour la période 1975-2011.
5- Les flux et le poids du CO2 dans l’effet de serre
Selon le Dr John ABBOTT et Dr John NICOL (James COOK University), les modélisations informatiques de 2007 du GIEC tiennent compte principalement que du « forçage radiatif » du CO2 : 1,66 Watts/m² pour le CO2 contre 0,07 Watts/m² pour la vapeur d’eau ; soit 24 fois (1,66/0,07) plus d’effet sur le réchauffement climatique. Selon Wikipédia accédé le 10/10/2021 : « À température constante, la Terre émet autant d’énergie qu’elle en reçoit ; et un peu plus ou un peu moins lorsque la température change. Or, de très nombreux facteurs interviennent dans les échanges d’énergie entre la Terre et l’espace. Pour simplifier l’analyse des impacts de chacun de ces facteurs, le concept de forçage radiatif est utilisé par les scientifiques pour mesurer la propension d’un de ces facteurs à garder sur Terre l’énergie provenant du Soleil ou à la renvoyer dans l’espace. Par exemple, un chiffre positif pour un gaz à effet de serre signifie que celui-ci contribue à réchauffer l’atmosphère en renvoyant des infrarouges vers la Terre, et un chiffre négatif pour les aérosols signifie que ces particules, en empêchant le rayonnement solaire d’atteindre la Terre, contribuent à la refroidir. Le forçage radiatif, appliqué au réchauffement climatique, mesure donc la propension d’un facteur à perturber l’équilibre énergétique de la Terre (voir partie Pour le GIEC). »
Mais cette pondération a été très contestée depuis les progrès dans la spectrométrie (p. 289). Le Dr BARRETT (Imperial College London) avait déjà estimé en 2005 à 68,2% la contribution de la vapeur d’eau dans l’absorption de la chaleur à 100 m d’altitude (p. 292). Ce qui explique les prévisions souvent surévaluées du GIEC comparées aux chiffres réellement relevés depuis 1991.
A l’article RC n° 4/16 il est mentionné que la vapeur d’eau (H2O) représente 54% (comparé à 40% pour le CO2) des Gaz à effet de serre dont le total constitue pour seulement 1,04% de l’atmosphère ; voir ci-dessous le cercle à droite.

Là-dessus 95% est d’origine naturelle et le solde 5% provient des émissions de CO₂ d’origine anthropique : d’où on peut raisonnablement extrapoler que le CO₂ émis par l’homme représente au moins 0,000208 de l’atmosphère soit 5% x 0,42% = 0,0208%. En effet, les émissions de CO2 d’origine anthropique n’ont pas été de 5% dès le début de la Révolution Industrielle, en 1750.

S’il est admis que le changement climatique est réel et d’origine humaine principalement, alors le Professeur Ian PLIMER de l’Université de MELBOURNE, un géologue climato-sceptique très respecté en Australie, interpelle les climatoalarmistes de la façon déroutante suivante (p. 298) :
- Si on démontre que les 3% (le GIEC mentionne 3,8% dans son rapport AR5 page 471, figure 6.1 voir notre article n°3/16) du total annuel des émissions de CO2 provenant de l’activité humaine (voir le schéma ci-dessus du Club CO2), sont responsables du réchauffement climatique ;
- Alors, il faudra démontrer aussi que le solde de 97% provenant des émissions naturelles de CO2 n’est pas responsable du réchauffement climatique !
L’argument est effectivement bien présenté de cette manière. En effet, comment croire que sur les 100% de CO2 d’origine anthropique et naturelle émise de la terre vers l’atmosphère, seul 3% serait responsable du réchauffement climatique mais pas le reste des 97% ! Dans le prochain sujet n° 10/16, nous allons conclure ce débat scientifique en commentant le cas spécifique de la Polynésie.
Sommaire des articles du dossier :
Le réchauffement climatique : pourquoi tant de controverses
Sommaire du sujet écrit en 16 articles parus dans Tahiti Pacifique Magazine de Mai 2019 à Décembre 2019
I- LE DEBAT DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
1/16 -Le réchauffement climatique : le décor est planté
- Le « réchauffement climatique est devenu le « changement climatique »
- D’emblée plantons le décor!
- Tout a commencé avec Al Gore et sa fameuse courbe de température
- Les principaux protagonistes du débat sur le réchauffement climatique
- La prédominance médiatique des climatoalarmistes
- Le bal des climatoalarmistes hypocrites : faites ce que je dis mais pas ce que je fais
2/16 – Le réchauffement climatique : des objectifs politiques inavoués
- L’implication du politique dans le débat
- « Le machin » qu’on appelle l’ONU où il n’y a aucun chef
- La nature du GIEC : politique ou scientifique ?
3/16 – Le réchauffement climatique : un débat mal engagé
- Un bref historique du débat expliqué par un scientifique français
- Le scandale en 1998 de la courbe de température en « cross de hockey »
- Le scandale en 2009 du Climategate ou l’incident des e-mails du Climatic Research Unit
4/16 – Le réchauffement climatique : une appréciation scientifique difficile
- La Terre et son enveloppe atmosphérique avec les différentes couches thermiques
- L’effet de serre : la molécule à l’état gazeux dihydrogène (H2) formant l’eau (H2O) a un Pouvoir de Réchauffement Global (PRG) 11 fois plus que la molécule dioxyde de carbone (CO2)
- L’effet d’albédo
- Le bilan énergétique de la Terre
- Cette « satanée » de CO2 émise par l’activité humaine depuis la Révolution industrielle au 18ième siècle
- La fameuse courbe Keeling de CO2 qui constaterait la lente extinction de l’humanité
- La molécule CO2, cette mal-aimée au cœur du débat scientifique
- Le paradoxe de l’œuf et de la poule : c’est la température qui commande scientifiquement la teneur en CO2 dans l’atmosphère et pas l’inverse comme le sous-entendent les climato-alarmistes
- La molécule CO2, essentielle à la photosynthèse
- La molécule CO2, essentielle à notre respiration
- La molécule CO2, une part essentielle dans nos boissons
5/16 – Le réchauffement climatique : une idéologie et l’avènement de l’informatique
- Une nouvelle idéologie : le « réchauffisme » ?
- Le dernier rapport SR1.5 d’octobre 2018 du GIEC vu par le Prof. Ray BATES
- L’avènement de la simulation informatique et des mathématiques appliquées dans la climatologie (modélisation climatique ou « computer-simulation models »)
- Les prévisions de température par tâtonnement expérimental via informatique
6/16 – Le réchauffement climatique : Les arguments des climato-réalistes en France
- Etienne VERNAZ
- Professeur Vincent Courtillot
- Professeur François Gervais
- Jacky RUSTE
- Philippe Bousquet et Jean-Louis Dufresne
- Marie-Antoinette Mélières
7/16 – Le réchauffement climatique : Les arguments des climato-sceptiques aux Etats-Unis
- Steven E. Koonin
- Dr Richard Alan KEEN spécialiste en climatologie University of Colorado at Boulder
- Dr. Jay LEHR science director THE HEARTLAND INSTITUTE
- Watts Up With That?
- Dr Roy Warren SPENCER Principal Research Scientist IV University of Alabama Huntsville
- Dr. Patrick MICHAELS, Directeur au Cato Institute & Dr John CHRISTY University of Alabama in Huntsville
- M. Ivar GIAEVER – prix Nobel de Physique 1973
- M. Kary MULLIS – prix Nobel de Chimie 1993
- M. John CLAUSER – prix Nobel de Phyiques 2022
- Freeman Dyson de l’Université de PRINCETON décédé le 28/02/2020
- Dr. Rex J. Fleming mathématicien Ph.D. en science atmosphérique de l’Université de Michigan
8/16 – Le réchauffement climatique : Les arguments des climato-sceptiques en Europe (hors-France)
- « L’augmentation forte des concentrations de CO2 liée à la combustion des fossiles depuis 1750, n’est pas scientifiquement établie »
- « L’élévation de la température moyenne globale du demi-siècle passé n’est pas atypique par rapport aux 1300 dernières années »
- « Le CO2 provenant des combustibles fossiles ne contribue pas, en tout cas pas significativement, à la hausse de température depuis le milieu du 20ième siècle ».
- « La théorie du changement climatique dû à l’homme se base sur des modèles ou simulations numériques avec tous les aléas, hypothèses et approximations que de tels modèles comportent. Les modèles sont une aide à l’analyse mais ils ne constituent en aucun cas une preuve scientifique »
- « Les observations mettent en évidence d’autres facteurs majeurs (Soleil, volcans, courant océaniques, nuages, aérosols, etc.) dans l’évolution du climat, dont le GIEC ne tient pas ou pas suffisamment compte ».
9/16 – Le réchauffement climatique : Les arguments des climato-sceptiques en Australie
- Les gaz volcaniques composés de CO2 à teneur de 5% à 25%
- L’acidification des océans
- La technique « d’homogénéisation » des données statistiques
- La saturation du CO2 dans l’absorption des rayons infrarouges réémis de la Terre
- Les flux et la pondération du CO2 dans l’écosystème
MON OPINION SUR LE DEBAT DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
- La recherche d’une « vérité absolue » qui n’existe pas en science
- Le cas de la montée des eaux en Polynésie française
- L’homme est-il réellement responsable du réchauffement climatique ?
- La vapeur d’eau (nuages) cette grande inconnue dans le modèle climatique
- La modélisation affinée du climat
- Conclusion du débat scientifique sur le réchauffement climatique
- a. L’évolution de la concentration de CO2 dans l’atmosphère
- b. La prochaine (6ième) extinction massive des espèces?
- c. Rappel du point de départ du développement de l’espèce humaine
- d. Quel serait le taux de CO2 idéal dans l’atmosphère?
- e. L’impossibilité de revenir au niveau d’équilibre de 280 ppm du début de la révolution industrielle en 1750
- f. Allons-nous vers un effondrement inéluctable de l’espèce humaine?
- g. Les 9 limites planétaires à ne pas dépasser
- h. Quelques pistes pour ne pas sombrer dans la « collapsologie »
- i. Le véhicule à hydrogène : un buzz qui n’a jamais été une bonne idée selon le Dr Richard MULLER de UC Berkeley
- j. L’hydrogène comme source d’énergie durable? Tout d’abord, comment produire et stocker le dihydrogène (H2)
- k. Ensuite une fois le gaz dihydrogène (H2) séparé du gaz dioxygène (O2) et stocké à part, comment consommer l’énergie induite par la formation de l’eau : H2O
- l. Le débat sur l’avenir de « l’hydrogène » dont le H2 a un pouvoir de réchauffement global (PRG) 11 fois plus que le CO2″Le débat sur l’avenir de « l’hydrogène » dont le H2 a un pouvoir de réchauffement global (PRG) 11 fois plus que le CO2″
- m. Après ce long débat passionnant sans sombrer dans le « transhumanisme«
II- LA POLITIQUE ENERGETIQUE AU REGARD DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
11/16 – Le réchauffement climatique : une économie que l’on essaye de « d’acclimater »
- La politique énergétique : un corollaire du réchauffement climatique
- Tout d’abord, c’est quoi l’énergie ?
- Pourquoi parler de l’énergie dans le débat du réchauffement climatique ?
- Les trois piliers du développement durable : l’écologie, l’économie et le social
- Le développement durable et la lutte contre la pauvreté
- Le débat dichotomique du développement mondial : pays riches contre pays pauvres
- Le financement des dégâts climatiques par les pays riches, principaux responsables du réchauffement climatique
- La fiscalité pour financer la transition énergétique
- Le dilemme : le réchauffement climatique et la lutte contre la pauvreté
- Le réchauffement climatique et la course au développement économique
- Prix Nobel 2018 économie-climat
- Conclusion
12/16 – Le réchauffement climatique : les réalités économiques
- La politique énergétique et ses contraintes
- La grande différence entre « l’énergie produite » et « la puissance installée«
- Le réchauffement climatique et la consommation d’énergie liée au niveau de vie d’un pays
- Les pays qui émettent le plus de CO2
- Les écarts de consommation d’énergie entre pays
- Conclusion
13/16 – Le réchauffement climatique : La « décarbonation » ou « décarbonisation » de notre économie
- La molécule d’hydrogène (H2) contenue dans les nuages (H2O) faisant partie des gaz à effet de serre, réchauffe 11 fois plus le climat que le CO2
- Le gaz à effet de serre Méthane (CH4) réchauffe 21 fois plus le climat que le CO2
- Est-ce réaliste d’imaginer un monde sans bovins ou sans riz?
- La neutralité carbone et les « puits de dioxyde de carbone (CO2) » communément appelés « puits de carbone«
- L’économie propre exprimée en CO2 émis
- Les objectifs très ambitieux voire irréalistes du GIEC
- Les enfants montent au créneau
- Conclusion
14/16 – Le réchauffement climatique : la place prépondérante de l’électricité
- Les différents types d’énergie : un peu de vocabulaire
- La voiture électrique : un cas atypique
- Le poids de l’électricité dans la production d’énergie finale
- Le poids prépondérant de la production d’électricité dans les émissions du CO2
- L’impossible défi du 100% EnR avec l’éolienne et le solaire
- La stabilité du réseau électrique
- Notre électricité de Tahiti
- L’avenir du marché de l’électricité en Polynésie
15/16 – Le réchauffement climatique : la transition espérée vers l’énergie renouvelable (EnR)
- Le « Green New Deal » venu des États-Unis
- La transition énergétique telle enseignée par le partenariat Agence Française de Développement (AFD) et l’École Normale Supérieure (ENS)
- La difficile combinaison « EnR-fiscalité-inégalités »
- Poker menteur
- L’impossible défi d’un mix énergétique à 100% en énergie renouvelable (EnR)
- La passion l’emporte sur la raison ou l’utopie de la croissance verte
MON OPINION SUR LA POLITIQUE ENERGETIQUE
- Une nouvelle vision du nucléaire ?
- Le compte n’est pas bon et le GIEC soutient à demi-mot … le nucléaire
- Cette énergie qui émet moins de CO2
- Cette énergie qui fait peur
- L’énergie nucléaire revisitée
- L’énergie nucléaire contenue dans le noyau de l’atome
- L’énergie nucléaire par la fission du noyau de l’atome
- L’énergie nucléaire par la fusion de deux noyaux atomiques
- Une conclusion plutôt pessimiste sur l’évolution énergétique