Une idéologie nouvelle et l’avènement de l’informatique
Sommaire de l’article
- Une nouvelle idéologie : le « réchauffisme » ?
- Le dernier rapport SR1.5 d’octobre 2018 du GIEC vu par le Prof. Ray BATES
- L’avènement de la simulation informatique et des mathématiques appliquées dans la climatologie (modélisation climatique ou « computer-simulation models »)
- Les prévisions de température par tâtonnement expérimental via informatique
Le Président du GIEC Rajendra PACHAURI a déclaré en 2009 à l’occasion de la Conférence de Copenhague : « L’action internationale est aujourd’hui urgente et essentielle pour faire face au changement climatique. Nous ne pouvons plus tolérer tout débat sur la nécessité d’agir, étant donné que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), que je préside, a confirmé la réalité sans équivoque du changement climatique, au-delà de tout doute scientifique« .
D’où ce nouveau mot le « réchauffisme » pour décrire ce courant d’idées et les institutions qui assurent sa promotion.
1- Une nouvelle idéologie : le « réchauffisme » ?
Pour faire court, une idéologie est une façon de penser ou de voir le monde, souvent imposée d’en haut par une certaine autorité. Ce fût le cas notoire de Trofim Denissovitch Lyssenko technicien agricole soviétique qui a été à l’origine d’une théorie génétique pseudo-scientifique : la « génétique mitchourinienne » dictant que la nature des plantes peut être moulée par les conditions du milieu ou l’hérédité acquise par l’environnement. Durant la période stalinienne en Union soviétique, ce canular était vu comme « une théorie officielle exclusive en 1948, en opposition à une « science bourgeoise », fausse par essence. Les théories scientifiques autres que celle de « l’hérédité acquise par l’environnement » — de Lyssenko — deviennent alors formellement interdites en Union soviétique. L’enseignement des travaux de Gregor Mendel, de Morgan et des autres généticiens sur la théorie chromosomique de l’hérédité est prohibé, les laboratoires de génétique sont fermés et les chercheurs ayant survécu aux purges d’avant-guerre sont limogés. Des centaines, voire des milliers d’autres sont emprisonnés et plusieurs sont condamnés à mort, dont le botaniste Nikolaï Vavilov. » Source Wikipédia accédé le 31/07/2022.

Dans le cas présent du réchauffement climatique, les haut-scientifiques climatoalarmistes dénoncent la responsabilité de l’homme. C’est ainsi, on ne discute plus. Les émissions de CO2 de l’activité humaine causent ce réchauffement. A ce sujet voici deux scientifiques parmi tant d’autres qui ont été victimes de cette idéologie du réchauffisme.
En premier, M. Ivar GIAEVER prix Nobel en physique 1973 (www.lindau-nobel.org) est un climato-sceptique qui a qualifié le mouvement qui dénonce le réchauffement climatique de « nouvelle religion », voire une « pseudoscience ». Il était membre de l’association The American Physical Society qui a décidé de se positionner en climatoalarmistes. Sous la pression de ses collègues scientifiques climatoalarmistes qui ne toléraient ni critique ni contestation, M. GIAEVER a été forcé de se retirer en 2011 de leur comité scientifique.
En deuxième, Judith Curry est une climatologue emblématique qui a démissionné du GIEC, comme d’autres scientifiques. Selon Mediapart du 10 janvier 2016 « Le réchauffement climatique anthropique : un mensonge qui arrange ! », treize ans après les prédictions d’Al Gore faites en 2006, on constate beaucoup de contrevérités. Voici un extrait de cet article de janvier 2016, il était signé du journaliste Antoine CALANDRA : « Tout d’abord, les différentes affaires, erreurs et mensonges montrent qu’il n’y a aucune rigueur scientifique dans les travaux du GIEC, une structure pourtant censée synthétiser les travaux de qualité de nombreux scientifiques. Nous subissons une effroyable propagande idéologique. Il est d’ailleurs politiquement très incorrect de contester leurs thèses et tout est fait pour discréditer les contradicteurs en les raillant ou en censurant leur travail. D’où les départs de scientifiques du GIEC comme cette éminente scientifique Judith Curry. Elle a effectivement été troublée par la « nature tribale » de certains climatologues climatoalarmistes. Elle pense que ces derniers devraient être plus transparents dans leur travail scientifique de manière à débattre ouvertement avec ceux qui se montrent sceptiques sur le consensus scientifique en matière de changement climatique« . (Wikipédia accédé le 06/01/2019).
Sur son site web Climate Ect., elle a posté le 25/08/2020 l’article : « New confirmation that climate models overstate atmospheric warming » qui confirme que les « modèles climatiques » ou « simulations informatiques« , ont surestimé les hausses de températures dans leurs prévisions. Dans une vidéo de décembre 2022 “There’s no emergency”, elle réaffirme qu’il n’y a pas péril en la demeure, comme les deux scientifiques suivants :
- Steven Koonin a réitéré dans la vidéo : Rapport du GIEC – Steven E. Koonin : « Il faut arrêter d’être alarmiste ! » (voir au chrono 13:30).
- Dr Richard LINDZEN Professeur émérite MIT Science atmosphérique, a présenté dans :
- une interview de 2010 « Global warming: why you should not worry » (au chrono 3:00); il pense qu‘il faut éviter d’assimiler le réchauffement climatique à un dogme ;
- une vidéo de PragerU.com du 16 avril 2016 : « Climate Change: What Do Scientists Say? ».
2- Le dernier rapport (SR1.5) d’octobre 2018 du GIEC vu par le Prof Ray BATES
L’association climato-réaliste présidée par le mathématicien Benoît RITTAUD a publié l’article intitulé « Les faiblesses scientifiques du rapport du GIEC sur les conséquences d’un réchauffement de 1,5°C » du Professeur Ray Bates Meteorology and Climate Centre School of Mathematics and Statistics, University College Dublin, Ireland. Cet éminent scientifique dans la recherche sur le climat a conclu que « de nombreuses preuves ont été accumulées, suggérant que le réchauffement de la planète constituait davantage une menace à long terme qu’une urgence planétaire immédiate. Ces preuves (résultats d’observation) suggèrent une plus faible sensibilité au climat montrant un réchauffement moindre en réponse à une augmentation donnée des concentrations de gaz à effet de serre. Également, ces tendances observées de la température mondiale indiquent une plus grande contribution de la variabilité naturelle du climat. Le GIEC n’a pas transmis ces éléments probants aux décideurs politiques dans son rapport SR1.5.
Le rapport n’a pas non plus transmis aux décideurs politiques les informations très importantes publiées par les modélisateurs (informaticiens et mathématiciens) du climat depuis le dernier rapport d’évaluation du GIEC concernant le réglage empirique des modèles climatiques en vue d’atteindre les résultats souhaités. L’incapacité des rapports antérieurs du GIEC à documenter les procédures de réglage des modèles a été décrite par ces modélisateurs comme un « manque de transparence ». Les projections du réchauffement futur publiées par le GIEC dépendent entièrement de la fiabilité de ces modèles.
Compte tenu de ces lacunes, le rapport du RS1.5 ne mérite pas d’être considéré par les décideurs comme un document scientifiquement rigoureux. Il existe de nombreuses preuves scientifiques récentes, non mentionnées dans le rapport, appuyant une stratégie d’atténuation plus réfléchie que les mesures extrêmes proposées dans le rapport.
Dans le même temps, les objectifs louables évoqués dans le rapport, tels que le développement durable, l’élimination de la pauvreté et la réduction des inégalités, devraient être poursuivis indépendamment et ne devraient pas dépendre d’une science du climat qui n’est pas encore établie« .
Malheureusement les médias dans le monde n’ont pas fait les choux gras de cette déclaration venant de ce grand spécialiste. Est-ce à cause du contenu qui ne serait pas assez climatoalarmiste ? C’est vrai que le catastrophisme accroche plus les lecteurs et les auditeurs.
3- L’avènement de la simulation informatique et des mathématiques appliquées dans la climatologie ou « computer-simulation models »
Ce que beaucoup de gens ne savent pas, c’est que TOUTES ces prévisions climatiques sur des centaines d’années qui font souvent peur, sont basées sur des « simulations informatiques » appliquées à la climatologie.
D’ailleurs, dans la revue scientifique Issues in science and technology du 28/07/2021, Roger Pielke Jr. (professor at the University of Colorado Boulder) et Justin Ritchie (professor at the University of British Columbia’s Institute for Resources, Environment, and Sustainability), ont dénoncé la surestimation par le GIEC du réchauffement climatique : en cause sont les données non-actualisées des simulations « How Climate Scenarios Lost Touch With Reality« .
En revanche, ces deux scientifiques restent persuadés de l’origine anthropique du réchauffement climatique : « In calling for this change, we emphasize explicitly and unequivocally that human-caused climate change is real, that it poses significant risks to society and the environment, and that various policy responses in the form of mitigation and adaptation are necessary and make good sense« .
L’informatique, menée par des informaticiens appelés « modélisateurs », s’est donc imposée dans le débat du réchauffement climatique. Claude ALLEGRE qui a débattu avec Jean JOUZEL (représentant du GIEC en France), cite dans son livre de 2010 (page 37) « L’imposture climatique ou la fausse écologie« , les propos de Mojiv Latif un climatoalarmiste membre éminent du noyau dur d’une équipe d’informaticiens du GIEC : « les observations ne correspondent pas aux modèles (informatiques). D’après mon nouveau model, le globe va se refroidir pendant 20 ou 30 ans« .
A la page 122, M. ALLEGRE dit que ces modélisateurs sont souvent obligés d’apporter des modifications en « bidouillant » leur logiciel. Avec de super gros ordinateurs et leurs énormes logiciels de simulation, ces modélisateurs essayent de prédire l’évolution du climat sur des décennies voire des siècles à venir ! Pour ce faire, ils « réécrivent » leurs programmes informatiques pour que les résultats des « simulations » se rapprochent le plus possible des températures réelles qui se dévoilent au fur et à mesure. D’ailleurs, une étude publiée le 3 juin 2021 dans Nature climate change (Cooling effect of clouds ‘underestimated’ by climate models, says new study), révèle une surestimation du réchauffement climatique par les modélisateurs : « existing models simulate too much rainfall from clouds and, therefore, underestimate their lifespan and cooling effect.«
Les modèles climatiques sont des systèmes d’équations différentielles basées sur les lois fondamentales de la physique, du mouvement des fluides et de la chimie. Pour «exécuter» un modèle, les scientifiques divisent la planète en une grille tridimensionnelle, appliquent les équations de base et évaluent les résultats. Les modèles atmosphériques calculent les vents, le transfert de chaleur, le rayonnement, l’humidité relative et l’hydrologie de surface dans chaque grille et évaluent les interactions avec les points voisins (source Wikipedia).

A ce sujet, le modèle climatique utilisé dans l’étude scientifique « Sea‐Ice Induced Southern Ocean Subsurface Warming and Surface Cooling in a Warming Climate » F. Alexander Haumann Nicolas Gruber Matthias Münnich, publiée le 6 mai 2020 dans AGU Advances, a dû être modifié en incorporant les changements observés sur la banquise antarctique, pour que leurs simulations se rapprochent des observations sans remettre en cause le réchauffement climatique heureusement.
Une autre étude de septembre 2020 montre que les modèles climatiques (programmes informatiques) ont largement sous-estimé les capacités d’absorption du CO2 par l’Océan. Ils concluent à un flux jusqu’à deux fois plus important. « Les études antérieures ont ignoré les petites différences de température entre la surface de l’océan et la profondeur de quelques mètres à laquelle sont effectuées les mesures », explique Andrew Watson, chercheur, dans un communiqué de l’université d’Exeter. Une erreur importante, lorsque l’on sait que la solubilité du CO2 dépend très fortement de la température.
Par ailleurs, selon une étude de Princeton publiée en début 2021 dans le journal Geophysical Research Letters, le co-auteur Chenggong Wang, a Ph.D. (candidate in Princeton’s Program in Atmospheric and Oceanic Sciences) nous met en garde que ce n’est pas parce qu’un modèle climatique a réussi à expliquer les données climatiques du passé, qu’il est fiable pour prédire l’avenir! Les nuages restent un paramètre essentiel pour mieux prédire le réchauffement climatique.

Contemplons bien l’interaction entre les millions de paramètres dont beaucoup sont encore méconnus, pour se rendre compte que le climat est un « système chaotique couplé et non-linéaire » ou tout simplement dit, difficilement prévisible. En simulant dans leurs ordinateurs les modèles dits de circulation générale (global circulation models ou GCM en anglais) plus de CO2 dans l’atmosphère, les informaticiens assistés de spécialistes en mathématiques appliquées (systèmes d’équations différentielles ou d’équations aux dérivées partielles, statistiques …) essayent donc de prédire sur plusieurs décennies, voire sur des siècles, ce que sera la température moyenne de la Terre.

4- Les prévisions de température par tâtonnement expérimental via informatique
Comme indiqué dans un précédent article n°4/16, le système climatique (la Terre et son enveloppe atmosphérique) est une énorme « usine à gaz » que les scientifiques essayent de mieux comprendre par tâtonnements via des simulations informatiques. On change une variable par-ci (exemple augmentation du CO2), une autre variable par-là (exemple baisse du méthane CH4), et on relance d’innombrables simulations en espérant garantir une « reproductibilité » et voir quelle serait la température moyenne finale de la Terre ; à ce sujet voir l’interview du 27/01/2020 à TVL au chrono 15:26 de Jean François Auzolle ingénieur de l’École Centrale de Paris « Réchauffement climatique : mythe et réalité » (1ère partie) – Politique & Eco n°247 – TVL). Ce dernier affirme que ces simulations informatiques n’ont plus aucun rapport avec les lois de la physique commandant les changements climatiques. D’ailleurs, selon Camille Veyres calculer une moyenne de température mondiale de la terre est une « ânerie » comme le serait de calculer la moyenne des numéros de téléphone dans un annuaire téléphonique.

Parmi ces variables il faut différencier les forçages ou facteurs naturels non liés à l’activité humaine (exemple, rayonnement solaire, l’activité volcanique, etc…) des forçages ou facteurs anthropiques liés à l’activité humaine (émission de CO2, aérosols, etc…).
Le système climatique de la terre est en équilibre thermique (Bilan radiatif) entre l’Entrée d’énergie venant du soleil et l’émission d’énergie de la Terre vers l’espace. Théoriquement, pour que la température moyenne sur terre reste stabilisée à +15° C, la quantité de chaleur en entrée doit correspondre à la quantité de chaleur en sortie (voir à l’article n°4/16 Étape 1 où l’énergie ENTREE nette = énergie SORTIE nette = 235 Watts/m²). Ci-dessous le schéma de ce bilan radiatif (Earth’s Energy Budget) mais qui résume en % les flux d’énergie qui doivent s’équilibrer (désolé, nous n’avons pas trouvé une version en français) :
- En entrée d’énergie : flèches jaunes : 100% – 6% – 20% – 4% = 70% net
- En sortie d’énergie : flèches rouges : 64% + 6%% = 70% net

S’il y a trop de chaleur qui sort par rapport à la chaleur entrée, on gèle ! S’il n’y a pas assez de chaleur qui sort dans l’espace par rapport à la chaleur entrée : on « crame » !
De toute manière, selon le graphique ci-dessous la température moyenne sur terre a toujours suivi un cycle oscillant entre 5° C et 19° C depuis 800 000 ans.

Heureusement, selon le schéma ci-dessous après 4,5 milliards d’années de vie du soleil (voir la flèche Aujourd’hui), on a encore environ 1 milliard d’années à profiter de la vie avant que le soleil ne commence à nous griller ! En effet, n’oublions pas que le soleil continue son très, très lent réchauffement progressif. Mais selon une étude de Kazumi Ozaki (Toho University in Japan) et Chris Reinhard (Georgia Institute of Technology) publiée dans Nature Geoscience le 6 janvier 2021 :
Donc, dans environ 1 milliard d’années (soit 10 millions de siècles), le réchauffement progressif causé par le soleil sera tellement élevé qu’il fera baisser le niveau du CO2 au point de rompre le mécanisme de la photosynthèse, impliquant un manque d’oxygène sur terre. Il n’y aura donc plus de traces de vie sur terre car le niveau d’oxygène sur terre sera divisé par 1 million et celui du Methane (CH4) multiplié par 10,000 fois. Lorsque ce phénomène naturel fatidique commencera d’ici là, elle ne durera qu’environ 10,000 ans; ce qui est très court pour le 1 milliard d’années de vie sur terre qui nous reste. D’ailleurs, à l’âge de 10 milliards d’années (voir schéma ci-dessous), le soleil sera une Géante rouge qui aura déjà détruit la terre et toutes les planètes du système solaire (voir Les Grands Mystères de la Science pour les Nuls – page 107).

Ci-dessous à titre d’information les planètes du système solaire vues en perspective selon leur orbite respective autour du soleil. Notre Terre est la troisième plus proche du soleil entre :
- Venus dont la température moyenne est de 460°C; l’eau bouille à environ 100 °C;
- et Mars dont les températures varient de -123°C à 37°C; étant plus éloigné du soleil, Mars montre une amplitude thermique plus importante que celle de la Terre où notre température moyenne est à 15° C, grâce à l’effet de serre.

Vue en perspective des planètes du système solaire
Jusqu’à présent tous les logiciels (sauf celui des russes selon le Dr. Patrick MICHAELS, Directeur du Center for the Study of Science at the CATO Institute) se sont « plantés » ; voir l’article n°7/16 à venir. Ce qui met le GIEC et les climatoalarmistes dans l’embarras vis-à-vis des climato-réalistes.
De 1970 à 2016, les écarts de températures constatés entre les prévisions informatiques de hausses de température et les chiffres réels relevés sont répertoriés dans le tableau récapitulatif ci-dessous ; les logiciels de modélisation officiellement retenus dans la colonne de gauche, les écarts de température dans la colonne à droite.
Quand on crie au catastrophisme pour des hausses de 1/10ième de degré, alors que les modélisations se trompent encore en dizaines de % (exemple basé sur le température moyenne du globe de 15° C x 16% = 2,4° C d’écart), on peut comprendre le climato scepticisme de certains scientifiques.

Exemple, ci-dessous un graphique qui montre l’énorme écart de prévision de température à l’arrivée (entre 0,3° C et 2° C) lorsque les simulations informatiques sont paramétrées avec des variables différentes au départ. La droite rouge en haut correspond à la tendance basée sur les moyennes prévisionnelles retenues par le GIEC pour arriver à +2° C en l’an 2100. La droite grise en bas correspond à la tendance basée sur les moyennes réellement enregistrées pour arriver à +0,3° C. L’écart à l’arrivée entre ces deux droites est énorme !

Les programmes de modélisation continueront donc à être « corrigés et adaptés » pour essayer d’obtenir des prévisions qui se rapprocheront le plus possible des températures réellement relevées. D’ailleurs, BLOOMBERG GREEN a publié le 3/2/2020 les dernières simulations des modèles climatiques en cas de doublement du niveau de CO2 dans l’atmosphère. Ci-dessous leurs prévisions de hausse de température qui seraient plus alarmantes que prévues.

Malheureusement, les scientifiques qui ont conçu ces modèles climatiques ne comprennent pas vraiment cet emballement anormal de la température mondiale. La climatologue Judith Curry vient de publier le 25/08/2020 sur son site web Climate Etc. que les modèles climatiques ont surestimé la hausse de température atmosphérique. Dans une vidéo de décembre 2022 “There’s no emergency” – dissident climatologist Dr Judith Curry on climate change, elle réaffirme, comme Steven Koonin, qu’il n’y a pas d’urgence.
Par ailleurs, un nouveau phénomène « l’atlantification » (par lequel des eaux chaudes de l’Atlantique pénètrent les eaux froides de l’Arctique) aurait débuté en 1900, provoquant ainsi une hausse de température d’environ 2 °C de l’océan Arctique; ce qui est bien plus tôt que les scientifiques ne l’avaient imaginée. Ils attirent également l’attention sur le fait qu’aucun modèle climatique ne reproduit l’atlantification précoce qu’ils ont mis au jour. Le signe d’une compréhension au moins incomplète des mécanismes à l’origine du phénomène. Le signe, peut-être, que l’océan Arctique est encore plus sensible au réchauffement climatique anthropique que les scientifiques ne l’avaient imaginé. Et certainement aussi le signe de la nécessité de réviser les prévisions. Voir l’article du 25/11/2021 de Futura Planète : « L’océan Arctique se réchauffe depuis plus longtemps qu’on ne le pensait« . Toujours dans Futura Planète mais du 12/08/2022, des chercheurs ont découvert que « ça fumait beaucoup plus que prévu au fond de l’océan« ; ce qui impacterait les actuels modèles (programme informatique de simulation) hydrologiques des systèmes hydrothermaux, ainsi que la distribution supposée des sources de chaleur et d’éléments chimiques dans l’océan.

En dernier, Steven E. Koonin auteur du livre « Unsettled?« , a fait une présentation le 25/10/2021 dans PragerU : « Is There Really a Climate Emergency?« . Il confirme dans une autre interview du 19/04/2021 (Youtube chrono 34:10) les écarts entre les prévisions informatiques et la réalité, qui d’ailleurs interpellent le GIEC. Son livre a été commenté en français le 17/05/2021 dans le site web de l’Association des climato-réalistes en France : ce que la science du climat nous dit, ce qu’elle ne nous dit pas et pourquoi c’est important.

Voici ce qu’il dit concernant les modèles climatiques (traduction par le site Association des Climato-réalistes) :
- « Il est facile d’être séduit par l’idée que nous pouvons simplement entrer l’état actuel de l’atmosphère et des océans dans un ordinateur, faire des hypothèses sur les futures influences humaines et naturelles et prédire avec autant de précision le climat dans les décennies à venir. Malheureusement, ce n’est qu’un fantasme, comme vous pouvez le déduire des prévisions météorologiques, dont la précision ne dépasse pas deux semaines environ. » (Koonin, 2021, p. 79)
- « Quiconque dit que les modèles climatiques ne sont “que de la physique”, soit il ne les comprend pas, soit il est délibérément trompeur » (Koonin, 2021, p. 81).
- « Les chercheurs ont réglé leur modèle pour rendre sa sensibilité aux gaz à effet de serre conforme à ce qu’ils pensaient qu’il devrait être. Discussions de cuisine. » (Koonin, 2021, p. 93).
- « Un problème étonnant est que l’incertitude du modèle [IPCC AR5] CMIP5 dans les années après 1960 est plus importante que celle des modèles de CMIP3 – en d’autres termes, la dernière génération de modèles est en fait plus incertaine que la précédente. Voici donc une vraie surprise: alors même que les modèles sont devenus plus sophistiqués – avec des réseaux plus fins, des paramétrages de sous-réseaux plus sophistiqués… l’incertitude a augmenté » (Koonin, 2021, p. 87)
Oui, on n’est plus dans la « science dure » de la physique-chimie mais dans le règne de l’informatique pour essayer de prédire le temps. Ce sont les informaticiens (the modelers) qui ont pris le relais des climatologistes dans ce débat. Donc on peut s’interroger si on fait toujours de la climatologie pour expliquer les températures annoncées dans la presse. En effet, les faits montrent que maintenant ce sont les informaticiens qui modifient leurs programmes informatiques pour essayer d’arriver au plus près des températures relevées sur le terrain !
Ci-dessous un graphique (IPCC 2013 WG1 report at pg. 60 [11]) qui compare les écarts de température entre les vrais chiffres relevés (courbe noire) et ceux des différents modèles informatiques (CMIP3 et CMIP5 Coupled model intercomparison project) proposés par les spécialistes retenus par le GIEC. Voir à ce sujet, la présentation de Paul Deheuvels, statisticien et membre de l’Académie des sciences depuis 2000. Professeur émérite de statistiques à l’université Pierre et Marie Curie depuis 1974 : « Le climat : beaucoup de bruit pour rien ! – Conférence de Paul Deheuvels du 09/02/2023 à la SCM » au chrono 24:30.
En effet, plus les modèles climatiques deviennent sophistiqués de nos jours, plus les écarts prévisionnels s’intensifient! Selon Koonin (« Unsettled? » page 87) : One of the world’s most accomplished climate modelers (informaticiens) has said that « it’s reasonable to assume that there has been some tuning implicit if not explicit, in models that fit the [temperature history] well ». On parle donc ici d’un paramétrage par tâtonnement des logiciels, qui n’est plus en rapport avec « la science dure », mais pourvu que le résultat final de la simulation puisse concorder avec les faits réels!
Koonin (page 89) conclut tout simplement que le GIEC et ses spécialistes en modèle climatique : « … they’re saying that we’ve no idea what causes this failure of the models. They cannot tell us why the climate change during those decades. And that’s deeply unsettling (donc pas de consensus scientifique), because the observed early twentieth-century warming is comparable to the observed late twentieth-century warning, which the assessment reports attribute with « high confidence » to human influence. That internal variability the IPCC refers to as a « difficult to quantify » contributor, as though a minor issue, is in fact a big problem. »
![Observational estimates of global mean surface temperature (black lines) from (HadCRUT4), compared to model simulations (CMIP3 modelsthin blue lines and CMIP5 models-thin yellow lines) Taken from Figure TS.9a of IPCC 2013 WG1 report at pg. 60 [11].](https://www.researchgate.net/publication/288871622/figure/fig1/AS:668941701623822@1536499538827/Observational-estimates-of-global-mean-surface-temperature-black-lines-from-HadCRUT4.png)
D’où les informaticiens (the modelers) galopent après les vrais chiffres relevés de température moyenne pour nous donner la vérité, à postériori. C’est le comble du ridicule en matière scientifique.
À septembre 2023, une équipe internationale de chercheurs s’est penchée sur l’amélioration des « modèles informatiques » utilisés par le Giec. En effet, ces modèles sont imprécis sur les « puits de carbone » – ces terres et prairies, océans et forêts qui captent le CO2 présent dans l’atmosphère, et le stockent.
Dans les prochains articles n°6/16 à 9/16 on abordera le cœur de l’argumentation scientifique qui anime le réchauffement climatique.
Accrochez-vous intellectuellement, car c’est une polémique scientifique passionnante qui engage l’avenir de notre planète.
Sommaire des articles du dossier :
Le réchauffement climatique : pourquoi tant de controverses
Sommaire du sujet écrit en 16 articles parus dans Tahiti Pacifique Magazine de Mai 2019 à Décembre 2019
I- LE DEBAT DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
1/16 -Le réchauffement climatique : le décor est planté
- Le « réchauffement climatique est devenu le « changement climatique »
- D’emblée plantons le décor!
- Tout a commencé avec Al Gore et sa fameuse courbe de température
- Les principaux protagonistes du débat sur le réchauffement climatique
- La prédominance médiatique des climatoalarmistes
- Le bal des climatoalarmistes hypocrites : faites ce que je dis mais pas ce que je fais
2/16 – Le réchauffement climatique : des objectifs politiques inavoués
- L’implication du politique dans le débat
- « Le machin » qu’on appelle l’ONU où il n’y a aucun chef
- La nature du GIEC : politique ou scientifique ?
3/16 – Le réchauffement climatique : un débat mal engagé
- Un bref historique du débat expliqué par un scientifique français
- Le scandale en 1998 de la courbe de température en « cross de hockey »
- Le scandale en 2009 du Climategate ou l’incident des e-mails du Climatic Research Unit
4/16 – Le réchauffement climatique : une appréciation scientifique difficile
- La Terre et son enveloppe atmosphérique avec les différentes couches thermiques
- L’effet de serre : la molécule à l’état gazeux dihydrogène (H2) formant l’eau (H2O) a un Pouvoir de Réchauffement Global (PRG) 11 fois plus que la molécule dioxyde de carbone (CO2)
- L’effet d’albédo
- Le bilan énergétique de la Terre
- Cette « satanée » de CO2 émise par l’activité humaine depuis la Révolution industrielle au 18ième siècle
- La fameuse courbe Keeling de CO2 qui constaterait la lente extinction de l’humanité
- La molécule CO2, cette mal-aimée au cœur du débat scientifique
- Le paradoxe de l’œuf et de la poule : c’est la température qui commande scientifiquement la teneur en CO2 dans l’atmosphère et pas l’inverse comme le sous-entendent les climato-alarmistes
- La molécule CO2, essentielle à la photosynthèse
- La molécule CO2, essentielle à notre respiration
- La molécule CO2, une part essentielle dans nos boissons
5/16 – Le réchauffement climatique : une idéologie et l’avènement de l’informatique
- Une nouvelle idéologie : le « réchauffisme » ?
- Le dernier rapport SR1.5 d’octobre 2018 du GIEC vu par le Prof. Ray BATES
- L’avènement de la simulation informatique et des mathématiques appliquées dans la climatologie (modélisation climatique ou « computer-simulation models »)
- Les prévisions de température par tâtonnement expérimental via informatique
6/16 – Le réchauffement climatique : Les arguments des climato-réalistes en France
- Etienne VERNAZ
- Professeur Vincent Courtillot
- Professeur François Gervais
- Jacky RUSTE
- Philippe Bousquet et Jean-Louis Dufresne
- Marie-Antoinette Mélières
7/16 – Le réchauffement climatique : Les arguments des climato-sceptiques aux Etats-Unis
- Steven E. Koonin
- Dr Richard Alan KEEN spécialiste en climatologie University of Colorado at Boulder
- Dr. Jay LEHR science director THE HEARTLAND INSTITUTE
- Watts Up With That?
- Dr Roy Warren SPENCER Principal Research Scientist IV University of Alabama Huntsville
- Dr. Patrick MICHAELS, Directeur au Cato Institute & Dr John CHRISTY University of Alabama in Huntsville
- M. Ivar GIAEVER – prix Nobel de Physique 1973
- M. Kary MULLIS – prix Nobel de Chimie 1993
- M. John CLAUSER – prix Nobel de Phyiques 2022
- Freeman Dyson de l’Université de PRINCETON décédé le 28/02/2020
- Dr. Rex J. Fleming mathématicien Ph.D. en science atmosphérique de l’Université de Michigan
8/16 – Le réchauffement climatique : Les arguments des climato-sceptiques en Europe (hors-France)
- « L’augmentation forte des concentrations de CO2 liée à la combustion des fossiles depuis 1750, n’est pas scientifiquement établie »
- « L’élévation de la température moyenne globale du demi-siècle passé n’est pas atypique par rapport aux 1300 dernières années »
- « Le CO2 provenant des combustibles fossiles ne contribue pas, en tout cas pas significativement, à la hausse de température depuis le milieu du 20ième siècle ».
- « La théorie du changement climatique dû à l’homme se base sur des modèles ou simulations numériques avec tous les aléas, hypothèses et approximations que de tels modèles comportent. Les modèles sont une aide à l’analyse mais ils ne constituent en aucun cas une preuve scientifique »
- « Les observations mettent en évidence d’autres facteurs majeurs (Soleil, volcans, courant océaniques, nuages, aérosols, etc.) dans l’évolution du climat, dont le GIEC ne tient pas ou pas suffisamment compte ».
9/16 – Le réchauffement climatique : Les arguments des climato-sceptiques en Australie
- Les gaz volcaniques composés de CO2 à teneur de 5% à 25%
- L’acidification des océans
- La technique « d’homogénéisation » des données statistiques
- La saturation du CO2 dans l’absorption des rayons infrarouges réémis de la Terre
- Les flux et la pondération du CO2 dans l’écosystème
MON OPINION SUR LE DEBAT DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
- La recherche d’une « vérité absolue » qui n’existe pas en science
- Le cas de la montée des eaux en Polynésie française
- L’homme est-il réellement responsable du réchauffement climatique ?
- La vapeur d’eau (nuages) cette grande inconnue dans le modèle climatique
- La modélisation affinée du climat
- Conclusion du débat scientifique sur le réchauffement climatique
- a. L’évolution de la concentration de CO2 dans l’atmosphère
- b. La prochaine (6ième) extinction massive des espèces?
- c. Rappel du point de départ du développement de l’espèce humaine
- d. Quel serait le taux de CO2 idéal dans l’atmosphère?
- e. L’impossibilité de revenir au niveau d’équilibre de 280 ppm du début de la révolution industrielle en 1750
- f. Allons-nous vers un effondrement inéluctable de l’espèce humaine?
- g. Les 9 limites planétaires à ne pas dépasser
- h. Quelques pistes pour ne pas sombrer dans la « collapsologie »
- i. Le véhicule à hydrogène : un buzz qui n’a jamais été une bonne idée selon le Dr Richard MULLER de UC Berkeley
- j. L’hydrogène comme source d’énergie durable? Tout d’abord, comment produire et stocker le dihydrogène (H2)
- k. Ensuite une fois le gaz dihydrogène (H2) séparé du gaz dioxygène (O2) et stocké à part, comment consommer l’énergie induite par la formation de l’eau : H2O
- l. Le débat sur l’avenir de « l’hydrogène » dont le H2 a un pouvoir de réchauffement global (PRG) 11 fois plus que le CO2″
- m. Après ce long débat passionnant sans sombrer dans le « transhumanisme«
II- LA POLITIQUE ENERGETIQUE AU REGARD DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
11/16 – Le réchauffement climatique : une économie que l’on essaye de « d’acclimater »
- La politique énergétique : un corollaire du réchauffement climatique
- Tout d’abord, c’est quoi l’énergie ?
- Pourquoi parler de l’énergie dans le débat du réchauffement climatique ?
- Les trois piliers du développement durable : l’écologie, l’économie et le social
- Le développement durable et la lutte contre la pauvreté
- Le débat dichotomique du développement mondial : pays riches contre pays pauvres
- Le financement des dégâts climatiques par les pays riches, principaux responsables du réchauffement climatique
- La fiscalité pour financer la transition énergétique
- Le dilemme : le réchauffement climatique et la lutte contre la pauvreté
- Le réchauffement climatique et la course au développement économique
- Prix Nobel 2018 économie-climat
- Conclusion
12/16 – Le réchauffement climatique : les réalités économiques
- La politique énergétique et ses contraintes
- La grande différence entre « l’énergie produite » et « la puissance installée«
- Le réchauffement climatique et la consommation d’énergie liée au niveau de vie d’un pays
- Les pays qui émettent le plus de CO2
- Les écarts de consommation d’énergie entre pays
- Conclusion
13/16 – Le réchauffement climatique : La « décarbonation » ou « décarbonisation » de notre économie
- La molécule d’hydrogène (H2) contenue dans les nuages (H2O) faisant partie des gaz à effet de serre, réchauffe 11 fois plus le climat que le CO2
- Le gaz à effet de serre Méthane (CH4) réchauffe 21 fois plus le climat que le CO2
- Est-ce réaliste d’imaginer un monde sans bovins ou sans riz?
- La neutralité carbone et les « puits de dioxyde de carbone (CO2) » communément appelés « puits de carbone«
- L’économie propre exprimée en CO2 émis
- Les objectifs très ambitieux voire irréalistes du GIEC
- Les enfants montent au créneau
- Conclusion
14/16 – Le réchauffement climatique : la place prépondérante de l’électricité
- Les différents types d’énergie : un peu de vocabulaire
- La voiture électrique : un cas atypique
- Le poids de l’électricité dans la production d’énergie finale
- Le poids prépondérant de la production d’électricité dans les émissions du CO2
- L’impossible défi du 100% EnR avec l’éolienne et le solaire
- La stabilité du réseau électrique
- Notre électricité de Tahiti
- L’avenir du marché de l’électricité en Polynésie
15/16 – Le réchauffement climatique : la transition espérée vers l’énergie renouvelable (EnR)
- Le « Green New Deal » venu des États-Unis
- La transition énergétique telle enseignée par le partenariat Agence Française de Développement (AFD) et l’École Normale Supérieure (ENS)
- La difficile combinaison « EnR-fiscalité-inégalités »
- Poker menteur
- L’impossible défi d’un mix énergétique à 100% en énergie renouvelable (EnR)
- La passion l’emporte sur la raison ou l’utopie de la croissance verte
MON OPINION SUR LA POLITIQUE ENERGETIQUE
- Une nouvelle vision du nucléaire ?
- Le compte n’est pas bon et le GIEC soutient à demi-mot … le nucléaire
- Cette énergie qui émet moins de CO2
- Cette énergie qui fait peur
- L’énergie nucléaire revisitée
- L’énergie nucléaire contenue dans le noyau de l’atome
- L’énergie nucléaire par la fission du noyau de l’atome
- L’énergie nucléaire par la fusion de deux noyaux atomiques
- Une conclusion plutôt pessimiste sur l’évolution énergétique