La « décarbonation » ou « décarbonisation » de notre économie
SOMMAIRE :
- La molécule d’hydrogène (H2) contenue dans les nuages (H2O) faisant partie des gaz à effet de serre, réchauffe 11 fois plus le climat que le CO₂
- Le gaz à effet de serre Méthane (CH4) réchauffe 21 fois plus le climat que le CO₂
- Est-ce réaliste d’imaginer un monde sans bovins ou sans riz ?
- La neutralité carbone et les « puits de dioxyde de carbone (CO2) » communément appelés « puits de carbone«
- L’économie propre exprimée en CO₂ émis
- Les objectifs très ambitieux, voire irréalistes du GIEC
- Les enfants montent au créneau
- Conclusion
L’objectif recherché est de pouvoir continuer à subvenir à nos besoins en énergie, tout en minimisant nos émissions de CO₂. C’est la fameuse « empreinte carbone » que l’on doit essayer de réduire dans chacun de nos actes de tous les jours. On parle ainsi de décarbonation (ou décarbonisation) qui est « l’ensemble des mesures et des techniques permettant de réduire les émissions de dioxyde de carbone. » (Journal Officiel, 2019). Un vaste défi pour sauver le monde !
Tout d’abord, revoici ci-dessous le schéma clé de l’article n°1/16 démontrant que le CO₂ émis par l’homme pèse que pour 0,0208% = 0,000208 (1,04% x 40% x 5%) de l’atmosphère. Le cercle à gauche représente la composition de l’atmosphère et le cercle à droite, les gaz à effet de serre (GES) pesant pour 1,04 % dans lequel figurent en premiers :
- les nuages et la vapeur d’eau (H2O) pour 54%; soit 0,56% (1,04% X 54%) de l’atmosphère;
- le dioxyde de carbone (CO2) pour 40%; soit 0,42% (1,04% X 40%) de l’atmosphère ;
M. Etienne VERNAZ ancien directeur de recherches au Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) voir Youtube au chrono 7:48 sur 44:39 (voir infra), confirme ce que le GIEC affirme : 3% à 5 % du total de CO₂ pesant pour 40% de l’atmosphère provient des émissions d’origine anthropique. D’où le CO₂ émis par l’homme pèserait que pour 0,0208% = 0,000208 (1,04% x 40% x 5%) de l’atmosphère.
Source : Le manuel numérique max belin.education
Les gaz à effet de serre (cercle à droite) correspondent seulement à 1,04% de la composition de l’atmosphère (cercle à gauche); sur le cercle à droite le CO₂ représente 40%. D’où le CO₂ pèse pour 40% des 1,04% ; soit 40% x 1,04% = 0,42% de l’atmosphère.
Sur cette partie de 0,42% de l’atmosphère, 95% est d’origine naturelle et le solde 5% provient des émissions de CO₂ d’origine anthropique : d’où on peut raisonnablement extrapoler que le CO₂ émis par l’homme représente au moins 0,000208 de l’atmosphère soit 5% x 0,42% = 0,0208%. En effet, les émissions de CO2 d’origine anthropique n’ont pas été de 5% dès le début de la Révolution Industrielle, en 1750.
1- La molécule d’hydrogène (H2) contenue dans les nuages (H2O) faisant partie des gaz à effet de serre, réchauffe 11 fois plus le climat que le CO2
Rappelons la prépondérance de l’hydrogène (H), le premier élément du Tableau périodique, le plus léger avec 1 proton au noyau :
- dans l’univers : 75 % en masse et 92 % en nombre d’atomes ;
- dans le corps humain : 10% en masse et 62% en nombres d’atomes. La quantité moyenne d’eau (H₂O) contenue dans un organisme adulte est de 65 %; ce qui correspond à environ 45 litres d’eau pour une personne de 70 kilogrammes. Voici un indice : lorsqu’on a de la fièvre, c’est la molécule H₂O à l’intérieur de notre corps qui fait office de principal « conducteur de chaleur« , comme dans le cas du réchauffement climatique. Ci-dessous, plus en détail, les teneurs en eau H₂O des différents organes d’un corps humain adulte.

Teneur en eau dans le corps humain
La répartition des gaz à effet de serre (GES) sans oublier d’inclure la vapeur d’eau dont les nuages (constitués principalement de la molécule H2O) ont un effet de serre (back radiation) bien plus élevé que celui du CO2 ; voir les articles n° 9/16 et n° 10/16. Ci-dessous les différentes répartitions des gaz à effet de serre selon les sources d’information, avec ou sans la vapeur d’eau (H2O).

Avec la vapeur d’eau (H2O) Source : http://chroniques-du-temps.over-blog.fr/article-30423656.html

Sans la vapeur d’eau (H2O) Source : Courrier international du 30/10/2021

Sans la vapeur d’eau (H2O) Source : Club CO2

Sans la vapeur d’eau (H2O) Source : Club CO2
Mis à part la vapeur d’eau et les nuages (H2O 60%), concentrons-nous donc sur la capacité des 6 autres types de gaz (CO2, CH4, N2O, HFC, PFC, SF6) à réchauffer la Terre (ou leur Pouvoir de Réchauffement Global – PRG).
En posant ci-dessous le PRG du CO2 = 1, on en déduit que le CH4 a un PRG 21 fois (ce ratio varie selon les sources) plus puissant que celui du CO2 et le N2O, 310 fois plus (source GIEC). Ces chiffres varient légèrement selon les sources. Exemple, selon Phys.Org : »Methane is 81 times more potent in terms of warming the climate over the first 20 years after its release, and about 27 times more potent over a century. »

Sans la vapeur d’eau (H2O) dont le PRG = 11 fois celui du CO2 selon National Center for Atmospheric Sciences et des universités de Cambridge et de Reading
Source : Club CO2
Toutefois, ces chiffres de PRG sont à mettre à jour. En effet, en avril 2022 les scientifiques du National Center for Atmospheric Sciences et des universités de Cambridge et de Reading ont publié une étude démontrant « pour la première fois dans leurs calculs, que le Pouvoir de Réchauffement Global – PRG de la molécule d’hydrogène (H2) sur la vapeur d’eau et l’ozone présents dans la stratosphère, pour une période de 100 ans, est en moyenne 11 fois plus néfaste pour le climat que le dioxyde de carbone (CO2) ». Une précédente étude publiée en 2001 et fréquemment citée depuis, évaluait le PRG de l’hydrogène à 5,8.
De ce constat, il paraît donc futile de vouloir réduire rapidement et considérablement les émissions anthropiques de dioxyde de carbone au prix de gros sacrifices économiques, si à côté la molécule d’hydrogène (H2) réchauffe 11 fois plus le climat (que le CO2) à cause de sa présence à profusion dans les nuages (H2O) qui représentent 60% du total des gaz à effet de serre. Rappelons que l’atome d’hydrogène représente pour 92% de l’univers, en nombre d’atomes.
2- Le gaz à effet de serre Méthane (CH4) réchauffe 21 fois plus le climat que le CO2
Concernant le méthane (CH4), son niveau dans l’atmosphère était de 0.7 parts per million (ppm) avant que l’homme ne commence la combustion de l’énergie fossile. Pour une raison inexpliquée, depuis 2006, il a rapidement atteint plus de 1.9 ppm :
Methane in the air rose rapidly from 2006 – then it rose again, and again. (NOAA/Nisbet et al., 2023)
Selon la NASA Goddard Institute for Space Studies, cette molécule provient des émissions naturelles pour 29% (couleur bleue ci-dessous : 22% + 3% + 4%) et de l’activité humaine pour 71% (voir en jaune les détails ci-dessous pour 1993-1994). Malheureusement, ces chiffres varient selon les sources.
Sur la partie des 3% provenant des océans, des scientifiques de l’Université d’Oregon ont récemment découvert une fuite de méthane au fond de l’Océan Antarctique. Le réchauffement de l’eau serait en cause.
Qui sème les arbres récolte le CO2. Telle est la doctrine de nombreux pays, qui se sont lancés dans des reforestations massives afin de lutter contre le réchauffement climatique. Mais pas de conclusion précipitée car selon des études préliminaires, certains arbres des marécages produisent aussi du … CH4 !
Cependant, l’origine des émissions mondiales du CH4, n’est pas encore bien définie : ci-dessous deux schémas montrant les écarts d’estimation des émissions du Méthane, selon leur source.

Source : Wikipedia – Principales sources d’émission de méthane dans le monde (Global Methane Budget 2000-2012)
3- Est-ce réaliste d’imaginer un monde sans bovins ou sans riz?
L’astrophysicien Aurélien Barrau dans son fameux livre de 2019 « Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité » à la page 34, préconise une diminution de la consommation de viande en migrant vers une alimentation végétarienne. Grosso modo, si l’homme pouvait arrêter la production mondiale de viande bovine et de riz – voir le lien entre riziculture et effet de serre – ce serait 16% + 12% = 28% en moins d’émissions mondiales de CH4 ; soit environ le total des émissions d’origine naturelle (29%).
Mais, voilà est-ce réaliste d’imaginer un monde sans bovins ou sans riz. En juillet 2022, aux Pays-Bas (premier exportateur européen de viande avec un cheptel de plus de 100 millions de têtes de bovins, porcs et de volailles), les agriculteurs ont décidé de bloquer le pays pour protester contre un projet de loi visant à diminuer les rejets d’azote venant de l’élevage et l’utilisation de l’ammoniac dans les engrais.
Cette problématique est relatée dans l’article d’août 2023 : « Faut-il supprimer toutes les vaches de la surface de la Terre pour lutter contre le réchauffement climatique ?«
Philippe Herlin, économiste au CNAM, parle dans Sud Radio du 06/07/2022 d’une Révolte des agriculteurs hollandais – « Ça va s’étendre à toute l’Europe ». D’ailleurs, la Cour des comptes dans son rapport du 22/05/2023 a préconisé la baisse du cheptel bovin en France afin de lutter contre les émissions à effet de serre.
Selon Wikipédia accédé le 18 août 2023, ci-dessous la composition de ce gaz intestinal (flatulence) émis via l’anus :
-
le méthane (inflammable) ;
- le dioxyde de carbone (produit par la respiration aérobie des organismes présents dans le tube digestif) ;
- l’hydrogène (inflammable) ;
- les gaz odorants sulfurés (odeur d’œuf pourri) ;
- les composés phosphatés, scatol et indole. 99 % de ces gaz sont inodores, les 1 % restant responsables de l’odeur des pets sont trois gaz sulfurés :
- le sulfure d’hydrogène dont la concentration dans les flatulences de l’humain vont de 1 à 3 ppm :
- le méthanethiol ;
- le sulfure de diméthyle
Concernant plus spécifiquement les ruminants, 5 % des gaz sont évacués par les flatulences, 95 % sont émis par l’éructation (expulsion par la bouche ou éjection spasmodique de gaz du rumen) qui soulage la pression des gaz générée durant le processus de fermentation prégastrique due à la rumination. Une vache éructe ou rote 500 litres/jour de méthane et 1 050 litres/jour de CO2.
En Nouvelle-Zélande, des fermiers ont manifesté en octobre 2022 contre un projet visant à taxer la flatulence (les pets) de la vache qui contribue aux émissions de gaz à effet de serre ! Ils l’appellent la « fart tax » ou « taxe sur la flatulence et les rots » provenant des animaux d’élevage.
Par ailleurs, concernant maintenant l’être humain, une personne pète en moyenne 0,5 à 2 litres/jour de gaz, en 12 à 25 occasions. Donc dans cette même logique contraignante, bientôt, il faudra peut-être réduire la population mondiale de 8 milliards de personnes en 2023 et pourquoi pas les taxer aussi pour le CO2 qu’ils expirent ou qu’ils pètent tous les jours !

Le CO2 expiré lors de notre respiration s’ajoute-t-il aux émissions d’origine anthropique? – Voir infra!
Source : BBC Science Focus
Pour sauver la planète des émissions anthropiques de CH4, comment les pays développés (gros importateurs de riz) peuvent-ils demander aux principaux pays producteurs de riz ci-dessous (Chine, Inde, Indonésie, Bangladesh, Vietnam, Thaïlande, Birmanie, Philippines) d’arrêter les rizières dont la tradition remonte à 12 000 ans ?

Milled rice is rice that is processed with the hull, the bran layers and the germ removed. It is the most common form of rice available. It may also be referred to as white rice, regular rice, or milled white rice.
Source : Statista
Mais, est-ce possible de réduire, voire d’arrêter la production et la consommation mondiale de viande bovine ? En tout cas, une étude scientifique “Meat Made Us Human – Evolutionary Narrative Starts To Unravel – New study calls into question the importance of meat-eating in shaping our evolution » publiée le 24/01/2022 contredit l’hypothèse que la consommation importante de viande (”the meat made us human” hypothesis) a joué un rôle capital dans l’évolution de l’espèce humaine : “Our study undermines (remet en cause) the idea that eating large quantities of meat drove evolutionary changes in our early ancestors. » « Meat consumption did not foster human brain development, according to a study published in the Proceedings of the National Academy of Sciences. Researchers analyzed archaeological data from sites in eastern Africa, finding that meat consumption did not increase over time and suggests other reasons for increased anatomical size and behavioral changes in early Homo erectus. These findings contradict the myth that meat consumption led to anatomical changes in early humans« .
D’où arrêter de consommer de la viande ne risque pas de réduire la taille du cerveau humain qui a été multipliée par 3, depuis 2 millions d’années environ. Une étude publiée le 8 novembre 2018 dans la revue PLOS « The Cultural Brain Hypothesis: How culture drives brain expansion, sociality, and life history » démontre que le processus d’apprentissage de survie explique le grossissement du cerveau : c’est « l’hypothèse du cerveau culturel » qui se développe pour stocker et gérer plus d’informations. Rappelons que le cerveau consomme 20% (Jérôme Halzan estime à 30% dans « Mythes et réalités de la science » page 61) des 2,4kWh/jr = [2400 watts/jr] = [100 watt/hr x 24hrs] d’énergie par jour nécessaire au corps humain pour se maintenir en vie (homéostasie) ; voir le schéma ci-dessous :
Par conséquent, c’est l’instinct de survie (d’apprendre, de stocker des informations) souvent acquis en groupe, qui expliquerait le grossissement du cerveau humain et non la consommation importante de viande !
En tout cas, grâce à « l’appât du gain » catalyseur du dynamisme du capitalisme, certains entrepreneurs ont déjà commencé à proposer du steak élaboré exclusivement à base de protéines de plantes (à étudier maintenant l’empreinte carbone pour sa production). Le potentiel de ce nouveau marché est jugé énorme. Voici le steak qui n’est PAS du BOEUF : découvrez le Burger Vegan BeyondMeat ®. Nous l’avons gouté et nous avions été bluffés ! Mais il est vrai que la meilleure « approche est le « low tech » vieille comme le monde : faire la cuisine, mais en utilisant presque exclusivement des végétaux« .

Source : Beyond Meat
Les promesses, à vérifier, comparées à la production de viande conventionnelle seraient :
- réduction de l’impact environnemental de notre alimentation ;
- considérations éthiques liées au bien-être animal ;
- bénéfices en termes de santé publique en raison d’une moins grande utilisation d’antibiotiques et d’une limitation des risques de zoonoses ;
- autonomie alimentaire pour les états disposant de peu de terres.
Le Sénat en France s’est intéressé à cette « viande de laboratoire« , car Singapour et les États-Unis sont déjà bien en avance dans cette concurrence mondiale. Vive donc la création d’emploi, corollaire du capitalisme dopé par l’appât du gain !

Production mondiale de poissons issus de la pêche (en orange) et de l’aquaculture (en vert). Sur les 90 millions de tonnes de la pêche, 70 millions sont destinés à l’alimentation humaine. Source : fao.org
Si l’élevage est une des solutions judicieuses pour réduire la pression de l’homme dans l’exploitation des ressources naturelles limitées de la Terre, alors faut-il s’orienter plus vers la consommation de poulet et de poisson produit en élevage qui offrent un meilleur Taux de Conversion d’Alimentation [Feed Conversion Rate-FCR ou I.C. moyen = aliment distribué (kg) / gain de masse corporelle (kg)] que ceux de l’élevage porcin et bovin.Chez les animaux aquatiques, cet indice est généralement plus faible que chez les espèces terrestres, comme le montre le tableau ci-dessous.
Voici un autre tableau de conversion pour produire 1 kg de grossissement en élevage :
- de poisson (Aquaculture weighted avg) et de poulet (Chicken) : il faut fournir environ 2 kg d’aliments;
- de cochon (Pigs) : il faut fournir environ 3 à 5 kg d’aliments;
- de bovin (Beef cattle) : il faut fournir environ 6 à 10 kg d’aliments;
Ci-dessous une autre source décrivant l’évolution de la concentration du méthane dans l’atmosphère, comparée aux scénarios de réchauffement. Cela signifie que nous suivons le pire scénario prévu par le GIEC; soit une augmentation de 3,3°C à 5,5°C d’ici 2100; voir la courbe en rouge ci-dessous.
Malheureusement, « les causes de l’augmentation récente des émissions mondiales font toujours débat dans les milieux scientifiques« . D’ailleurs, selon une étude intitulée « Preindustrial 14CH4 indicates greater anthropogenic fossil CH4 emissions » du 19/2/2020, la communauté scientifique a sous-estimé de 25% à 40% les émissions du CH4 liées à l’exploitation de l’énergie fossile . Voir le schéma ci-dessous à droite :

Source : University of Rochester
Par ailleurs, le cratère de Darvaza au Turkménistan, surnommé « la Porte de l’enfer », menace le climat avec ses fuites naturelles de méthane (CH4), enflammées depuis cinq décennies.

PIC BY Adrian Rohnfelder/ CATERS NEWS (PICTURED The gas crater.) Stunning pictures captured a huge gas crater that has been burning for almost 50 years as the fire lit up the night sky. As part of his Heaven and Hell project, photographer Adrian Rohnfelder travelled through the Karakum Desert in Turkmenistan to visit the Darvaza gas crater, otherwise known as the door to hell. Home to one of the largest gas reserves in the world, the crater is 70 metres in diameter and is filled with fire, boiling mud and flames. SEE CATERS COPY. – Adrian Rohnfelder/ CATERS NEWS//CATERSNEWSAGENCY_CATERS_GATES_OF_HELL_008/1911181313/Credit:CATERS/SIPA/1911181316
Concernant le protoxyde d’azote (N2O) qui a un pouvoir de réchauffement global de 310 fois plus que celui du CO2, ci-dessous un schéma récapitulatif de ses flux d’origine naturel (natural sources) et d’origine anthropique (anthropogenic sources).

Source : Futura Planète du 7/10/2020 – Le budget mondial de protoxyde d’azote (N2O) entre 2007 et 2016 en téragrammes – soit 109 kilogrammes – par an. Les flèches jaunes représentent les émissions de sources anthropiques (agriculture, eaux usées, combustion de la biomasse, combustibles fossiles et industrie et émissions indirectes). Les flèches vertes représentent les émissions à partir de sources naturelles. Les flèches bleues, les puits chimiques atmosphériques. © Tian et al. 2020, Nature ; Global Carbon Project (GCP) et International Nitrogen Initiative (INI)
Comparée aux émissions du méthane (CH4) ci-dessus, celles du protoxyde d’azote proviennent à plus de 85% (6,3/7,3 teragrams/an) du secteur de l’agriculture comme suit :
- de l’élevage plus spécifiquement des bovins;
- des cultures « dopées » aux engrais azotés;
- des rizières qui émettent dans le monde, comme l’a montré une récente étude, autant de N2O que 200 centrales à charbon
Donc en définitive, il faudra penser à ne plus manger de la viande bovine et du riz pour réduire nos émissions de protoxyde d’azote (N2O) dans le monde, comme pour la réduction des émissions de méthane (CH4). Le changement de nos habitudes alimentaires ne sera donc pas si facile …
En dernier, les halocarbures (CFC, PFC, HFC, HCFC) sont les réfrigérants utilisés pour la climatisation et la production de froid. Le protoxyde d’azote (N2O) provient de l’utilisation des engrais azotés et de la combustion des énergies fossiles. L’hexafluorure de soufre (SF6) est utilisé dans le secteur électrique pour les transformateurs.
Bien que le Pouvoir de Réchauffement Global (PRG) du CO2 = 1 (voir tableau supra), il reste le GES pesant le plus avec ses 76,7% (56,6% + 2,8% + 17,3%), selon la répartition ci-dessous (source GIEC 2007 ou IPCC).
Ci-dessous un autre graphique montrant la production de ces gaz à effet de serre (GES) selon la source d’énergie utilisée. C’est peut-être le schéma le plus important à retenir dans ce débat du réchauffement climatique (voir les autres schémas de même nature à l’article RC n°16).
On voit donc bien que l’hydraulique (les barrages), l’éolien et le nucléaire émettent le moins de GES. Les 75% d’énergie nucléaire dans la production d’électricité en France (voir notre article n°14/16) explique le vert foncé de la carte ci-dessous.

Source : Wikipedia Share of electricity produced by nuclear power in the world
4- La neutralité carbone et les « puits de dioxyde de carbone (CO2) » communément appelés « puits de carbone«
Un nouveau concept est né : « la neutralité carbone« . L’idée est simple : il faut que la quantité totale de gaz à effet de serre (principalement le CO2) émise par l’activité humaine soit égale à sa quantité retirée de l’atmosphère. Leur différence étant égale à zéro, on parle alors de neutralité carbone ou de zéro émission nette (Zen). Il y a évidemment un débat sur la définition exacte de ces concepts visant à inclure d’autres gaz à effet de serre, mais pour simplifier la problématique, focalisons-nous sur le CO2 émis par l’homme. À ce jour, voici les moyens étudiés pour corriger le CO2 de l’atmosphère (voir le carré bleu ci-dessous 750 GtC) :
- Par les « Technologies d’Emissions Négatives » (TEN) issues de la géo-ingénierie de l’environnement qui correspond à l’ensemble des techniques et pratiques mises en œuvre ou projetées pour corriger à grande échelle d’effets la pression anthropique sur l’environnement« .
- Plus spécifiquement par la technique en « géo-ingénierie solaire » (solar geo-engineering) qui ne rentre pas dans la catégorie de « puits de carbone », consiste à dévier ou à refléter vers l’espace sidéral une partie du rayonnement solaire afin de réduire le réchauffement climatique en épandant dans l’atmosphère des produits chimiques par l’injection stratosphérique d’aérosols soufrés. On vise donc à sulfuriser l’air pour bloquer les rayons du soleil ! D’ailleurs, par ironie du sort, l’impact de la réglementation mise en œuvre depuis début 2020, abaissant la teneur maximale en soufre (qui dans l’atmosphère reflète dans l’espace les rayons solaires) du fioul utilisé par les bateaux, contribuerait au réchauffement des océans !!!

Source MRonline du 30/07/2020 Solar Geoengineering. Graphic by Funnel, INC. Source: Erin O’Donnell, “Buffering the Sun: David Keith and the question of climate engineering,” Harvard Magazine, July-August 2013
- Par la création dans l’espace d’une constellation de fines bulles de silicone gonflables, agissant comme des filtres supplémentaires face aux radiations nocives provenant du soleil, réduisant ainsi le réchauffement climatique. L’objectif est de placer entre le soleil et la terre le réseau de bulles à l’endroit précis du « point de Lagrange » (du mathématicien français Joseph-Louis Lagrange) où la gravité du soleil et celle de la terre s’annulent, garantissant la stabilité du système. Voir Yahoo! actualités du 12/07/2022 concernant cette solution audacieuse proposée par une équipe de chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT, États-Unis). L’idée : envoyer les bulles dans l’espace pour dévier une part des rayons du Soleil qui frappent notre Planète. Car ces chercheurs estiment que dévier 1,8 % seulement du rayonnement solaire pourrait suffire à inverser le réchauffement climatique.

Source Imgur.com
- Mais ces approches qui affecteraient tout le globe terrestre sont loin de faire l’unanimité à l’échelle mondiale (voir 20 Minutes du 17/01/2022) et Reporterre du 27/01/2022 « La géo-ingénierie solaire ne sauvera pas le climat, stoppons-la« .
- Par le captage du CO2 depuis l’atmosphère pour le mélanger à de l’eau et l’envoyer sous terre, où la rencontre du gaz avec le basalte (une roche magmatique) entraîne une réaction chimique… le séquestrant sous forme solide; voir la photo ci-dessous. Le mégaprojet de ORCA en Islande devrait capter 4.000 tonnes de CO2 chaque année comparés aux 36,4 milliards de tonnes par an émis dans le monde pour 2021; soit 1/9,1 millions ou l’équivalent des émissions annuelles de 200 à 300 personnes en Suisse selon Bloomberg. C’est un progrès microscopique, mais c’est déjà un bon début ! Mais, selon Jean-Pascal van Ypersele de Strihou, professeur à l’Université catholique de Louvain et ancien vice-président du GIEC, « Retirer le CO2 donne l’illusion que nous pouvons continuer à utiliser les énergies fossiles indéfiniment« . Ce qui est vrai.
- Par la constitution de « puits de carbone » naturels, en fait des « puits pour capter le CO2 » en excès dans l’atmosphère tels :
- les forêts;
- les océans (voir le cas de l’océan Austral) qui recouvrent 72% de la surface de la planète et représentent 97% de l’eau sur Terre. Ils abritent une biodiversité incroyable, fournissent l’oxygène que nous respirons et sont une source d’énergie illimitée. Selon les chercheurs du National Center for Atmospheric Research (NCAR, États-Unis), les mesures du CO2 et des propriétés associées dans l’océan suggèrent que 40 % de tout le CO2 produit par les activités humaines et stocké au fond des eaux a été absorbé par l’océan Austral. Le mécanisme est simple. L’eau froide de l’océan profond a tendance à être transportée vers la surface. Une fois en contact avec l’atmosphère, elle absorbe du CO2 avant de plonger à nouveau. Ces mesures, au cours de la décennie écoulée, effectuées depuis des avions de recherche, complétées par les modèles atmosphériques et les relevés fait à la surface des océans, ont permis de donner une image précise des échanges de CO2 qui se produisent entre l’atmosphère et la mer. Les données recueillies pendant les campagnes aériennes, quant à elles, ont permis de capturer le gradient vertical de CO2 ou la structure verticale de l’atmosphère terrestre. Les chercheurs racontent même comment ils ont pu voir les concentrations en CO2 diminuer de manière sensible à chaque fois que leur avion plongeait près de la surface de l’océan. Faisant apparaître des turbulences, preuves d’un contact étroit entre l’air et l’eau.
- les sols et les animaux dont… l’espèce humaine ! Le corps humain composé en masse (versus en nombre d’atomes) de 18% de carbone est en fait un petit « puits de carbone ». En effet, en naissant avec un poids moyen de 3,5 Kg pour atteindre un poids moyen de 70 Kg à l’âge adulte, notre corps aura augmenté en stockage de carbone : de 63O gr (18% x 3,5 kg) à 12,6 kg (18% x 70 kg) de carbone par personne. La respiration humaine procède, non seulement à un « recyclage » du CO2 provenant de l’atmosphère, mais aussi à une accumulation de carbone dans le corps humain. La population mondiale expire près de 3 milliards de tonnes de CO2 par an ; mais ce CO2 dans l’atmosphère est le même que celui qui est absorbé par les plantes que nous cultivons pour manger. Par exemple, quand l’animal homme mange des végétaux ayant poussé grâce à la photosynthèse, nous convertissons les glucoses ingérés en énergie, H2O et CO2. Ces végétaux ont consommé de l’eau (H2O), du dioxyde de carbone (CO2) et ont produit de l’oxygène (O2) – des expériences de marquage radioactif ont montré que cet oxygène (O) provient de l’eau, et non du CO2 absorbé. Ce faisant, la photosynthèse enrichit l’atmosphère en oxygène (O). Consommé par les êtres vivants (respiration), cet oxygène (O) atmosphérique est renouvelé en permanence par l’activité de l’ensemble des organismes photosynthétiques – s’il n’y avait plus de photosynthèse sur Terre, son stock finirait par s’épuiser. Donc notre expiration de CO2 ne fait que recycler le même stock existant de CO2 dans l’atmosphère : donc pas de rajout de CO2. La seule façon d’ajouter du CO2 dans l’atmosphère est par la combustion depuis la Révolution industrielle des énergies fossiles où est stocké le carbone depuis des centaines de millions d’années. « In reality, the CO2 we’re breathing out is part of a natural cycle, by which our bodies convert carbohydrates (C6H12O6) from CO2-absorbing plants into energy, plus water and CO2. As such, we’re not adding any extra CO2« .

Source : https://www.sciencefocus.com/planet-earth/how-much-does-human-breathing-contribute-to-climate-change/ – In reality, the CO2 we’re breathing out is part of a natural cycle, by which our bodies convert carbohydrates from CO2-absorbing plants into energy, plus water and CO2. As such, we’re not adding any extra CO2
**Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mission_de_dioxyde_de_carbone#Les_%C3%A9missions_anthropiques
Mais attention, plus de population mondiale, dit aussi plus de pression sur la planète, en termes de croissance économique et de consommation d’énergie.
5- L’économie propre exprimée en CO2 émis
Ci-dessous un tableau 2014 qui classe quelques pays choisis selon le critère d’une économie considérée « propre » (source : Banque mondiale 2014 Télécharger fichier Excel).
Pour la Polynésie, ci-dessous notre estimation à $4 384 de PIB par tonne de CO2 émis :
- 2,77 tonnes de CO2 émis par habitant pour 1989 en Polynésie selon la Banque mondiale contre 3,37 Tonnes estimés dans le Plan Climat Energie de la PF 2015 2.1.3 – Émission de CO2 de la PF p. 10/69) dont voici un extrait :
- 2.1.3 – Émission de CO2 de la Polynésie française En 2014, les émissions de GES de la Polynésie française ont atteint 934 milliers de tonnes équivalent (Teq) CO2 (= 3,37 TeqCO2/habitant). Ce niveau est proche, sinon inférieur, au niveau d’émissions moyennes observé dans la zone Pacifique Sud (6,2 contre 3,37 TeqCO2/hab) et reste inférieur à celui observé en France (5,6 contre 3,37 TeqCO2/hab.). Concernant l’analyse sectorielle, les transports terrestres (33 %) et la production d’électricité (36 %) concentrent la majorité des émissions de CO2. Enfin, il convient de noter que ces émissions sont depuis 2014 en nette régression (-10,45 %); et 4,4 tonnes la moyenne mondiale pour 2018-2019 selon Wikipédia.
- Mais pour 2020, cette estimation a été recalculée en rajoutant les « émissions importées » pour remonter à 11 tonnes d’équivalent CO2/an par Polynésien !
- Donc selon la source, l’année de référence et la méthode de calcul, on observe de très gros écarts dans les estimations. Mais, pour notre petite étude comparative, nous retiendrons le chiffre de 2,77 tonnes de la Banque mondiale pour 1989.
- Si la population de 2014 = 271 800 selon l’ISPF
- D’où Total émission de CO2 : 2,9 Tonnes X 271 800 habitants = 792 333 Tonnes CO2 émis en 2014 contre 934 000 Tonnes équivalent (Teq) CO2 p. 10/69 ou 911 000 Teq CO2 p. 20/69 estimés dans Plan Climat Energie PF 2015.
- Si le PIB 2014 de la Polynésie (voir le graphique ci-dessous de l’ISPF) = 552,599 milliards Xpf = 4,63 milliards euro = US$3,5 milliards (en retenant un taux de 1 euro = $ 0,75 de mi-2014)
- D’où ratio de : US$3,5 milliards / 792 333 tonnes de CO2 = $4 384 de richesse produite par tonne de CO2 émis pour la Polynésie.
- Donc pour générer $1 de PIB (hors ajustement de la Parité de Pouvoir d’Achat), nous avons émis 0,23 kg de CO2 (1000 kg / $4384). Autrement dit, nous avons produit une richesse de $4384 par tonne de CO2 émis ; voir tableau ci-dessous.
La performance de la France est dû surtout à son énergie nucléaire qui pèse pour 75% dans son « mélange électrique ».
6- Les objectifs très ambitieux voire irréalistes du GIEC
Le rapport du GIEC issu de l’accord de Paris sur le climat adopté en 2015, a introduit la notion de neutralité carbone à l’échelle mondiale : « Limiter la hausse à 1,5 °C impose une réduction des émissions de CO2 de 45 % d’ici à 2030 et la réalisation d’une « neutralité carbone » en 2050 – autrement dit, il faudra cesser de mettre dans l’atmosphère plus de CO₂ que l’on ne peut en retirer« . Ces objectifs sont cependant irréalistes. Pour la France, selon Libération du 7/2/2019, le gouvernement Macron prévoit déjà de revoir à la baisse ses prévisions de réduction des émissions de CO2.
Comment, nous pays occidentaux (qui avons bien profité des énergies fossiles pour avoir hissé notre niveau de vie), pouvons-nous convaincre maintenant les autres pays moins développés (principalement la Chine, l’Inde et la Russie qui rêvent de nous rattraper en termes de confort), de réduire leurs émissions de CO2 ?
Dans une étude scientifique du 08/09/2021 « Unextractable fossil fuels in a 1.5 °C world« , il est démontré que pour avoir une chance de 50%, de contenir le réchauffement climatique à 1,5 °C, il faudra d’ici à 2050 :
- réduire de 60% notre extraction d’énergie fossile (Pétrole & gaz);
- réduire de 90% notre extraction de charbon.
Par conséquent, imaginons un seul instant réduire de 60% les importations d’énergie fossile en Polynésie : on serait alors dans une situation chaotique avec la fermeture chronique des stations d’essence et de l’usine EDT à Punaruu.
À ce sujet, Daniel Yergin (auteur du best-seller « The Prize« , voir également les vidéos Youtube épisodes 1 à 8), dans son article paru le 27/11/2021 dans The Atlantic, montre pourquoi c’est si difficile de se séparer de l’énergie fossile et de ses produits dérivés qui font maintenant partie de notre vie quotidienne : « Why the Energy Transition Will Be So Complicated. The degree to which the world depends on oil and gas is not well understood. » En voici un extrait sans traduction :
- Beyond outerwear, the degree to which the world depends on oil and gas is often not understood.
- It’s not just a matter of shifting from gasoline-powered cars to electric ones, which themselves, by the way, are about 20 percent plastic. It’s about shifting away from all the other ways we use plastics and other oil and gas derivatives.
- Plastics are used in wind towers and solar panels, and oil is necessary to lubricate wind turbines.
- The casing of your cellphone is plastic, and the frames of your glasses likely are too, as well as many of the tools in a hospital operating room.
- The air frames of the Boeing 787, Airbus A350, and F-35 Joint Strike Fighter jet are all made out of high-strength, petroleum-derived carbon fiber. The number of passenger planes is expected to double in the next two decades. They are also unlikely to fly on batteries.
- Oil products have been crucial for dealing with the pandemic too, from protective gear for emergency staff to the lipids that are part of the Pfizer and Moderna vaccines. Have a headache? Acetaminophen—including such brands as Tylenol and Panadol—is a petroleum-derived product.
- In other words, oil and natural-gas products are deeply embedded throughout modern life.A New “North–South Divide”? The original divide emerged as an economic struggle in the 1970s between the developed countries of the Northern Hemisphere and the developing countries (and former colonies) of the Southern Hemisphere. That was the decade when OPEC burst onto the global scene, with the price of oil very much at the center of the battle. The rancor of that divide was reduced over time with the advance of globalization, the rise of emerging markets, and increased economic integration.
- A different divide is beginning to develop today around differing perspectives on how to tackle climate change. It once again pits the developed world against developing countries, but the contours are different. For the developed world, as Glasgow demonstrated, climate is an overwhelming imperative—often described by political leaders as the “existential” question. While also deeply concerned about climate, developing countries face other existential questions as well. In addition to climate, they struggle with recovering from COVID-19, reducing poverty, promoting economic growth, improving health, and maintaining social stability.
- For India, it’s a question of “energy transitions”—plural—which reflects the fact that its per capita income is only one-tenth that of the United States. Prime Minister Narendra Modi’s government has announced very ambitious goals for wind, solar, and hydrogen, and has set a net-zero target for 2070. Yet at the same time, it has said it will continue to use hydrocarbons to achieve its immediate priorities. As the government put it in an official report, “Energy is the mainstay of the development process of any country. “Our energy requirements are vast and robust. Mixing all exploitable energy resources is the only feasible way forward in our context,” Dharmendra Pradhan, until recently the minister of petroleum and natural gas and now the minister of education, told me. “India will pursue the energy transition in our own way.”
- So while the European Union debates whether natural gas has any appropriate role in its own future energy program, India is building a $60 billion natural-gas infrastructure system to reduce its reliance on coal, thereby reducing stifling pollution for its urban population and bringing down carbon-dioxide emissions. It is also delivering propane to villagers so that they don’t have to cook with wood and waste any longer, and suffer resulting illnesses and premature death from indoor air pollution.
- A similar point was made by Nigeria’s vice president, Yemi Osinbajo, when I spoke with him this year. “The term energy transition itself is a curious one,” he began. “We sometimes tend to focus on one element of the transition. But in fact, that energy transition itself is multidimensional” and must take “into account the different realities of various economies and accommodat[e] various pathways to net zero.
- ”Osinbajo is particularly worried about European banks and international financial institutions “banning” the financing of hydrocarbon development, especially natural gas, owing to climate concerns. “Limiting the development of gas projects poses big challenges for African nations, while they would make an insignificant dent in global emissions,” he said. Natural gas and natural gas liquids, he continued, are “already replacing the huge amounts of charcoal and kerosene cookstoves that are most widely used for cooking, and thus saving millions of lives otherwise lost to indoor air pollution annually.
- Aissatou Sophie Gladima, the energy minister of Senegal, put it more pithily: Restricting lending for oil and gas development, she said, “is like removing the ladder and asking us to jump or fly.”
- Moreover, a number of energy-producing developing countries depend on exports of oil and gas for their budgets and social spending. It is not obvious what would replace those revenues. In October, a top U.S. government official warned American companies of “regulatory actions” and other potential penalties if they made new investments in African oil and gas resources. Yet there’s no ready alternative for Nigeria, with a population of more than 200 million and a per capita income that’s one-12th of the United States’, and which depends on oil and gas exports for 70 percent of its budget and 40 percent of its GDP.
- “Africa did not cause climate change, and its role in emissions is very small,” says Hakeem Belo-Osagie, a senior lecturer at Harvard Business School focusing on the business and economy of Africa. “Covid has wrecked [the] finances of many African countries, and African countries cannot be expected to cut fossil-fuel production, as it is essential to the finances of several African countries.
- Will a new North–South divide lead to a fracturing in global policies? For an early indicator, look at what happens in the next two years on global trade. The growth of trade and the opportunities it presented to developing countries have done much to ease the original divide. But signs of the new tensions are certainly there. Europe is moving to establish a “carbon border adjustment mechanism,” which is a complicated name for what is essentially a carbon tariff. It will be assessed according to “carbon intensity”—that is, the amount of carbon expended in making a product. Europe sees these tariffs as a way to ensure that its policies and values on climate change are adopted globally, while providing protection to European industries that face higher costs because of carbon pricing. The EU is starting with tariffs on a limited number of goods but is expected to expand the list. The Biden administration is also mulling carbon tariffs. Yet developing countries regard the moves as discriminatory and an effort to impose Europe’s policies on them.
- The 2015 Paris climate conference established the “what”—the goal of carbon neutrality. COP26 in Glasgow resulted in major steps forward on the “how”—achieving the goal. But when it comes to the energy transition itself, we may still have much to learn about the complexities that lie ahead.
Questionné par André Bercoff de SUD RADIO, Philippe Herlin, économiste au CNAM, auteur de l’étude “Cancel economy : pourquoi la transition énergétique est une catastrophe économique” pour l’institut Thomas More, nous met en garde des conséquences de la transition énergétique; ce qui interpelle les partisans de la « décroissance« .
Au sommet virtuel sur le climat organisé en avril 2021 par le président Joe Biden, la Chine a été pointée du doigt pour avoir émis plus de gaz à effet de serre (27% GES including emissions of all six Kyoto gases, inclusive of land-use and forests and international bunkers) que les Etats-Unis (11%), l’Union européenne-27 (6,4%) et l’Inde (6,6%) réunis :
En réponse, le président à vie Xi Jinpin a déclaré : “To protect the environment is to protect productivity, and to boost the environment is to boost productivity. It’s as simple as that”.
Par ailleurs lors de la COP26 de novembre 2021, au slogan réduisons unilatéralement notre combustion d’énergie fossile dans le monde, les pays africains ont répondu : c’est une bonne idée mais à commencer par les pays riches (The World Needs to Quit Oil and Gas. Africa Has an Idea: Rich Countries First. » As negotiators at the Glasgow climate talks try to agree on greenhouse gas cuts, African leaders say poorer countries can’t be expected to remake their systems as quickly as wealthy ones.
Ironie du sort, la Chine nous avait montré indirectement, voilà des décennies, comment réduire indirectement nos émissions de CO2 dans les transports routiers. Selon Julien Allaire (Février 2007), elle est de loin le premier producteur et le premier consommateur de bicyclettes du monde : on estime 500 millions de vélos dans l’empire du Milieu. Pendant l’ère maoïste, la bicyclette était prolétarienne, pendant les années 1980, elle a accompagné l’amélioration des conditions de vie avant d’être chassée par la voiture dans les années 1990. Depuis les années 2000, la congestion automobile est devenue un problème tel que le vélo pourrait être appelé à la rescousse pour rendre le développement chinois plus harmonieux. Ci-dessous une de ces images de son quotidien économique de l’époque.
La démarche était vaine puisque les prétendus pays développés et « avancés » dont la France et la Polynésie, étaient déjà dans une autre logique de croissance de PIB pour créer toujours plus d’emplois.
Depuis, des villes comme Paris redécouvrent les bienfaits du vélo. En général, « en ville, les Français privilégient de plus en plus le vélo » qui « séduit toujours plus de Français et de Françaises« . Au 20/09/2022, la Première ministre Élisabeth Borne a lancé un second plan vélo doté «de 250 millions d’euros en 2023. Même les allemands s’y mettent aussi. Sébastien Marrec, doctorant, urbanisme, aménagement de l’espace, géographie, Université Rennes 2, parle même d’un « choc énergétique appelant un plan d’urgence pour développer massivement l’usage du vélo.« Entre-temps, la Chine s’est laissée entraîner dans le modèle de développement économique que nous avons pris. Elle essaye maintenant de nous rattraper dans cette course à la croissance du PIB. Résultat : ci-dessous une autre photo récente montrant la métamorphose du transport routier en Chine.
Selon REN21 2016 (une association émanant du Programme des Nations unies pour l’environnement-UNEP), c’est étonnamment la Chine qui, en étant le plus grand émetteur de CO2, est aussi le leader incontesté de la croissance des énergies renouvelables, représentant plus de 40 % de l’ensemble des sources d’énergie propres dans le monde d’ici à 2022, devant les États-Unis et l’Inde qui dépasse l’Union européenne.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) confirme que la Chine, les Etats-Unis et l’Inde sont effectivement les trois plus grands émetteurs de CO2 (voir l’article n°12/16) qui contribueront à 2/3 de la croissance des EnR d’ici 2022 :

Source : https://www.weforum.org/agenda/2018/02/countries-behind-global-renewable-energy-growth/
Source : World Economic Forum
Donc comprenons aussi que la Chine, après nous avoir montré en vain l’utilisation du vélo voilà 30 ans, veuille maintenant essayer de rattraper notre confort de vie.
Quant aux « crédits carbone », le concept s’est révélé une fausse bonne idée, selon économiste de l’environnement, chercheur et consultant international, Cirad. En effet, achetés par des industries parmi les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre, ces « crédits carbone » permettent de s’acheter une bonne conscience écologique sans avoir à se remettre en question, car quelque part sur la planète, un projet qu’ils soutiennent en achetant des crédits carbone se charge, par exemple, de planter des arbres, ou bien d’éviter de la déforestation. Donc, ces fameux crédits carbone achetés permettent plutôt à de gros émetteurs de gaz à effet de serre de ne rien changer ou presque à leur manière de produire. La plus grande partie des crédits carbone achetés et censés contrebalancer les émissions de gaz à effet de serre, n’a donc eu aucune action vertueuse pour la planète.
Par ailleurs, les objectifs du GIEC sont irréalistes. Pour la France, selon Libération du 7/2/2019, le gouvernement Macron prévoit déjà de revoir à la baisse avec les modifications suivantes du Code de l’énergie :
- les mots « de diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre de 1990 à » sont remplacés par les mots : « d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon » ;
- la baisse par rapport à 2012 du niveau total d’économie d’énergie du pays « de 20% en 2030 » sera maintenant « de 17% en 2030«
- la consommation de l’énergie fossile prévu à « 30% en 2030 » est remplacé par le taux : « 40% » ;
- la baisse de 75% à 50% de l’énergie nucléaire prévue en « 2025 » est remplacé par l’année « 2035 »
Les États-Unis, quoi que l’on en pense, ont commencé depuis dix ans une baisse de 10% de leur consommation d’énergie par habitant et de 20% de leurs émissions de CO2 (voir le tableau dans l’article n° 12/16). Avec le fougueux TRUMP qui vise à maintenir le leadership mondial de l’économie américaine, ne rêvons pas, c’est un climato-sceptique qui a déjà décidé de se retirer des Accords de Paris. Mais, qui sait, si les Américains pour une cause nationale se mobilisaient massivement (en technologies et en investissements) dans cette course aux énergies renouvelables, « ils vont probablement encore la gagner ».
7- Les enfants montent au créneau
Saluons nos jeunes qui marchent pour le climat. Mais, rappelons qu’en 2014, la Polynésie avait émis dans l’atmosphère un total 792 333 tonnes de CO2 (0,79 Méga tonne) – voir calcul supra ; soit 0,00246 % ou 0,0000246 du total mondial 2014 des 32 300 Méga tonnes (0,79/32 300).

Lors d’une manifestation à Nantes, fin mars 2021. LOIC VENANCE / AFP Source The Conversation du 24 mai 2021
L’expertise universitaire, l’exigence journalistique
Greta Thunberg qui est maintenant proposée pour le prix Nobel de la paix, lors de la COP 24 en Pologne, a appelé tous les enfants du monde à se mettre en colère. Dans son discours plein d’émotions à l’ONU le 23 septembre 2019, on nage en plein mélodrame! Son voyage en août 2019 vers New York pour participer au sommet de l’ONU sur le climat en « voilier zéro carbone hors de prix » d’un membre de la Principauté de Monaco (actionnaire de la SMEG qui détient 21% de l’EDT) a été très médiatisé.
Il impliquera 5 billets Aller/Retour (en plus du retour par avion du skipper, soit 11 vols) pour l’équipage qui doit ramener le voilier, comparés aux 2 billets Aller/Retour (soit 4 vols) si Greta et son père avaient tout simplement pris l’avion au départ ; soit 11 – 4 = 7 vols supplémentaires. Donc en voulant montrer l’exemple, cette égérie du climat a provoqué plus d’empreinte carbone.
Par ailleurs, selon Finty, une société australienne spécialisée dans le benchkmarking financier (comparison of complex financial products), Greta Thunberg à la date du 25/05/2022 aurait, grâce aux dons, amassé une fortune (net worth) de $1 million (117 millions xpf au taux de change du 29/05/2022); faisant d’elle la militante écologique la plus jeune et la plus riche au monde. Elle se serait engagée à donner sa fortune pour les associations en manque de fonds. Tant mieux si elle redonne TOUT pour éviter ainsi d’être taxée d’enrichissement personnel pour la cause du climat.
Pour ceux d’ici qui voyagent souvent, voici leur « impact climatique » qui empire le réchauffement climatique dès qu’ils prennent l’avion (le Carbon Independent calculator a retenu 250 kg/hr/passager contre ci-dessous 184 kg/hr/passager pour englober l’empreinte carbone liée à l’aviation en général):
Dans cette guerre médiatique, citons la morale du roman « Les aventures d’Alice au pays des merveilles » du mathématicien Lewis CARROLL :
- Le monde des adultes est illogique, et c’est à travers les yeux d’un enfant qu’on perçoit tous ses maux et ses défauts. Rien n’a de sens, seul un enfant dépourvu de conventions peut le voir, les adultes étant déjà embrigadés par la société. Comme dit le proverbe, la vérité sort de la bouche des enfants.
- Les enfants savent s’amuser : la fantaisie du roman fait en grande partie sa force. Combien d’entre nous deviennent froid et austère, du moins rigide, en grandissant ?
- Les enfants ont le « coeur simple et aimant », raison pour laquelle il faut, comme Alice, conserver à travers l’âge adulte son âme d’enfant.
Alors, les adultes doivent-ils écouter davantage leurs enfants et réduire immédiatement la combustion de l’énergie fossile ? Pour ceux qui, comme Naomi Klein, demandent à suivre l’exemple montré par Greta Thunberg, imaginez les 4,4 milliards de passagers qui ont pris l’avion dans le monde en 2018, devant maintenant voyager en voilier. À commencer par ceux ici qui voyagent souvent, ne prenez plus l’avion, mais un voilier de dernière génération, pourquoi pas une pirogue et espérons que vous vous ne sentirez pas avoir été « mené en bateau« .
Évitons ce grand bal des hypocrites que l’on voit souvent dans les médias dans le style : je vous montre l’exemple à suivre et … continuez sans moi !
8- Conclusion
Oui, continuons à réduire rapidement nos émissions de CO2 impliquant forcément à court terme une baisse de consommation d’énergie dans le monde ; ce qui paraît impensable pour le développement économique, en particulier de la Chine et de l’Inde.
À moins d’une contrainte exceptionnelle comme nous avions subi en 2020-2021 la pandémie du coronavirus (Covid-19) qui a obligé la mise en quarantaine des populations en Chine en début 2020. Les satellites de la Nasa et de l’Agence spatiale européenne ont effectivement constaté une spectaculaire amélioration de la qualité de l’air en Chine par une chute libre de la concentration de dioxyde d’azote (NO2, gaz nocif émis par les véhicules à moteur, les centrales électriques ou encore les industries).
Selon le site Earth Observatory, les taux de NO2, surtout dans le nord-est du pays et du côté de la région de la capitale Pékin, sont passés de plus de 500 μmol/m² par endroits début janvier à moins de 125 μmol/m² un mois plus tard ; voir les photos ci-dessous.
Mais, ce confinement en début 2020 des populations se traduit cependant aussi par une énorme baisse d’activité économique (PIB).
Selon Marc Fontecave, professeur au Collège de France, membre de l’Académie des Sciences : en perdant 10 % de notre PIB, nos émissions de CO2 ont baissé de 7 %. Cela signifie que pour atteindre la neutralité carbone, il faudrait que dans les trente ans à venir, nous ayons la même pandémie et le même résultat économique chaque année !
L’enjeu en France pour « atteindre la neutralité carbone » selon l’USINENOUVELLE du 06/12/2021, n’est pas celui de la production d’électricité, mais bien de la consommation finale. Quels que soient les scénarios prospectifs de RTE ou l’Ademe, les Français devront consommer vraiment beaucoup moins d’énergie finale, que ce soit sous forme de chaleur, d’électricité, de carburants liquides ou de gaz (méthane ou hydrogène) en 2050 par rapport à aujourd’hui.
Jean-Marc Jancovici a suggéré le 24/06/2023, un début dans la décarbonation de l’industrie lourde (partie du secteur industriel qui fabrique les matériaux de base), car responsable de 3/4 des émissions de CO2 de tout le secteur de l’industrie (voir la partie en jaune du schéma ci-dessous), réparti comme suit :
- la production de l’acier pesant pour 1/4 ;
- la production de ciment pesant pour 1/4 ;
- et la chimie et principalement la production du plastique pesant pour 1/4.
Revoici le schéma de l’article RC n°11/16 qui décompose les sources d’émissions de CO2 d’origine anthropique par secteur d’activité économique :
Dans le prochain article, nous allons étudier l’électricité, car selon la Banque mondiale, la production d’électricité et de la chaleur dans le monde en 2014 a contribué à 49% dans le total des émissions de CO2 provenant de la combustion de l’énergie fossile (CO2 emissions from electricity and heat production, total % of total fuel combustion). Ce chiffre est tombé à 41% selon AIE 2020 : voir le tableau ci-dessous colonne gauche à la dernière ligne.
Sommaire des articles du dossier :Le réchauffement climatique : pourquoi tant de controverses
Sommaire du sujet écrit en 16 articles parus dans Tahiti Pacifique Magazine de Mai 2019 à Décembre 2019
I- LE DEBAT DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
1/16 -Le réchauffement climatique : le décor est planté
- Le « réchauffement climatique est devenu le « changement climatique »
- D’emblée plantons le décor!
- Tout a commencé avec Al Gore et sa fameuse courbe de température
- Les principaux protagonistes du débat sur le réchauffement climatique
- La prédominance médiatique des climatoalarmistes
- Le bal des climatoalarmistes hypocrites : faites ce que je dis, mais pas ce que je fais
2/16 – Le réchauffement climatique : des objectifs politiques inavoués
- L’implication du politique dans le débat
- « Le machin » qu’on appelle l’ONU où il n’y a aucun chef
- La nature du GIEC : politique ou scientifique ?
3/16 – Le réchauffement climatique : un débat mal engagé
- Un bref historique du débat expliqué par un scientifique français
- Le scandale en 1998 de la courbe de température en « cross de hockey »
- Le scandale en 2009 du Climategate ou l’incident des e-mails du Climatic Research Unit
4/16 – Le réchauffement climatique : une appréciation scientifique difficile
- La Terre et son enveloppe atmosphérique avec les différentes couches thermiques
- L’effet de serre : la molécule à l’état gazeux dihydrogène (H2) formant l’eau (H2O) a un Pouvoir de Réchauffement Global (PRG) 11 fois plus que la molécule dioxyde de carbone (CO2)
- L’effet d’albédo
- Le bilan énergétique de la Terre
- Cette « satanée » de CO2 émise par l’activité humaine depuis la Révolution industrielle au 18ième siècle
- La fameuse courbe Keeling de CO2 qui constaterait la lente extinction de l’humanité
- La molécule CO2, cette mal-aimée au cœur du débat scientifique
- Le paradoxe de l’œuf et de la poule : c’est la température qui commande scientifiquement la teneur en CO2 dans l’atmosphère et pas l’inverse comme le sous-entendent les climato-alarmistes
- La molécule CO2, essentielle à la photosynthèse
- La molécule CO2, essentielle à notre respiration
- La molécule CO2, une part essentielle dans nos boissons
5/16 – Le réchauffement climatique : une idéologie et l’avènement de l’informatique
- Une nouvelle idéologie : le « réchauffisme » ?
- Le dernier rapport SR1.5 d’octobre 2018 du GIEC vu par le Prof. Ray BATES
- L’avènement de la simulation informatique et des mathématiques appliquées dans la climatologie (modélisation climatique ou « computer-simulation models »)
- Les prévisions de température par tâtonnement expérimental via informatique
6/16 – Le réchauffement climatique : Les arguments des climato-réalistes en France
- Etienne VERNAZ
- Professeur Vincent Courtillot
- Professeur François Gervais
- Jacky RUSTE
- Philippe Bousquet et Jean-Louis Dufresne
- Marie-Antoinette Mélières
7/16 – Le réchauffement climatique : Les arguments des climato-sceptiques aux Etats-Unis
- Steven E. Koonin
- Dr Richard Alan KEEN spécialiste en climatologie University of Colorado at Boulder
- Dr. Jay LEHR science director THE HEARTLAND INSTITUTE
- Watts Up With That?
- Dr Roy Warren SPENCER Principal Research Scientist IV University of Alabama Huntsville
- Dr. Patrick MICHAELS, Directeur au Cato Institute & Dr John CHRISTY University of Alabama in Huntsville
- M. Ivar GIAEVER – prix Nobel de Physique 1973
- M. Kary MULLIS – prix Nobel de Chimie 1993
- M. John CLAUSER – prix Nobel de Phyiques 2022
- Freeman Dyson de l’Université de PRINCETON décédé le 28/02/2020
- Dr. Rex J. Fleming mathématicien Ph.D. en science atmosphérique de l’Université de Michigan
8/16 – Le réchauffement climatique : Les arguments des climato-sceptiques en Europe (hors-France)
- « L’augmentation forte des concentrations de CO2 liée à la combustion des fossiles depuis 1750, n’est pas scientifiquement établie »
- « L’élévation de la température moyenne globale du demi-siècle passé n’est pas atypique par rapport aux 1300 dernières années »
- « Le CO2 provenant des combustibles fossiles ne contribue pas, en tout cas pas significativement, à la hausse de température depuis le milieu du 20ième siècle ».
- « La théorie du changement climatique dû à l’homme se base sur des modèles ou simulations numériques avec tous les aléas, hypothèses et approximations que de tels modèles comportent. Les modèles sont une aide à l’analyse mais ils ne constituent en aucun cas une preuve scientifique »
- « Les observations mettent en évidence d’autres facteurs majeurs (Soleil, volcans, courant océaniques, nuages, aérosols, etc.) dans l’évolution du climat, dont le GIEC ne tient pas ou pas suffisamment compte ».
9/16 – Le réchauffement climatique : Les arguments des climato-sceptiques en Australie
- Les gaz volcaniques composés de CO2 à teneur de 5% à 25%
- L’acidification des océans
- La technique « d’homogénéisation » des données statistiques
- La saturation du CO2 dans l’absorption des rayons infrarouges réémis de la Terre
- Les flux et la pondération du CO2 dans l’écosystème
MON OPINION SUR LE DEBAT DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
- La recherche d’une « vérité absolue » qui n’existe pas en science
- Le cas de la montée des eaux en Polynésie française
- L’homme est-il réellement responsable du réchauffement climatique ?
- La vapeur d’eau (nuages) cette grande inconnue dans le modèle climatique
- La modélisation affinée du climat
- Conclusion du débat scientifique sur le réchauffement climatique
- a. L’évolution de la concentration de CO2 dans l’atmosphère
- b. La prochaine (6ième) extinction massive des espèces?
- c. Rappel du point de départ du développement de l’espèce humaine
- d. Quel serait le taux de CO2 idéal dans l’atmosphère?
- e. L’impossibilité de revenir au niveau d’équilibre de 280 ppm du début de la révolution industrielle en 1750
- f. Allons-nous vers un effondrement inéluctable de l’espèce humaine?
- g. Les 9 limites planétaires à ne pas dépasser
- h. Quelques pistes pour ne pas sombrer dans la « collapsologie »
- i. Le véhicule à hydrogène : un buzz qui n’a jamais été une bonne idée selon le Dr Richard MULLER de UC Berkeley
- j. L’hydrogène comme source d’énergie durable? Tout d’abord, comment produire et stocker le dihydrogène (H2)
- k. Ensuite une fois le gaz dihydrogène (H2) séparé du gaz dioxygène (O2) et stocké à part, comment consommer l’énergie induite par la formation de l’eau : H2O
- l. Le débat sur l’avenir de « l’hydrogène » dont le H2 a un pouvoir de réchauffement global (PRG) 11 fois plus que le CO2″
- m. Après ce long débat passionnant sans sombrer dans le « transhumanisme«
II- LA POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE AU REGARD DU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE
11/16 – Le réchauffement climatique : une économie que l’on essaye de « d’acclimater »
- La politique énergétique : un corollaire du réchauffement climatique
- Tout d’abord, c’est quoi l’énergie ?
- Pourquoi parler de l’énergie dans le débat du réchauffement climatique ?
- Les trois piliers du développement durable : l’écologie, l’économie et le social
- Le développement durable et la lutte contre la pauvreté
- Le débat dichotomique du développement mondial : pays riches contre pays pauvres
- Le financement des dégâts climatiques par les pays riches, principaux responsables du réchauffement climatique
- La fiscalité pour financer la transition énergétique
- Le classement des émissions de CO2 d’origine anthropique
- Le dilemme : le réchauffement climatique et la lutte contre la pauvreté
- Le réchauffement climatique et la course au développement économique
- Prix Nobel 2018 économie-climat
- Conclusion
12/16 – Le réchauffement climatique : les réalités économiques
- La politique énergétique et ses contraintes
- La grande différence entre « l’énergie produite » et « la puissance installée«
- Le réchauffement climatique et la consommation d’énergie liée au niveau de vie d’un pays
- Les pays qui émettent le plus de CO2
- Les écarts de consommation d’énergie entre pays
- Conclusion
13/16 – Le réchauffement climatique : La « décarbonation » ou « décarbonisation » de notre économie
- La molécule d’hydrogène (H2) contenue dans les nuages (H2O) faisant partie des gaz à effet de serre, réchauffe 11 fois plus le climat que le CO2
- Le gaz à effet de serre Méthane (CH4) réchauffe 21 fois plus le climat que le CO2
- Est-ce réaliste d’imaginer un monde sans bovins ou sans riz?
- La neutralité carbone et les « puits de dioxyde de carbone (CO2) » communément appelés « puits de carbone«
- L’économie propre exprimée en CO2 émis
- Les objectifs très ambitieux voire irréalistes du GIEC
- Les enfants montent au créneau
- Conclusion
14/16 – Le réchauffement climatique : la place prépondérante de l’électricité
- Les différents types d’énergie : un peu de vocabulaire
- La voiture électrique : un cas atypique
- Le poids de l’électricité dans la production d’énergie finale
- Le poids prépondérant de la production d’électricité dans les émissions du CO2
- L’impossible défi du 100% EnR avec l’éolienne et le solaire
- La stabilité du réseau électrique
- Notre électricité de Tahiti
- L’avenir du marché de l’électricité en Polynésie
15/16 – Le réchauffement climatique : la transition espérée vers l’énergie renouvelable (EnR)
- Le « Green New Deal » venu des États-Unis
- La transition énergétique telle enseignée par le partenariat Agence Française de Développement (AFD) et l’École Normale Supérieure (ENS)
- La difficile combinaison « EnR-fiscalité-inégalités »
- Poker menteur
- L’impossible défi d’un mix énergétique à 100% en énergie renouvelable (EnR)
- La passion l’emporte sur la raison ou l’utopie de la croissance verte
MON OPINION SUR LA POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE
- Une nouvelle vision du nucléaire ?
- Le compte n’est pas bon et le GIEC soutient à demi-mot … le nucléaire
- Cette énergie qui émet moins de CO2
- Cette énergie qui fait peur
- L’énergie nucléaire revisitée
- L’énergie nucléaire contenue dans le noyau de l’atome
- L’énergie nucléaire par la fission du noyau de l’atome
- L’énergie nucléaire par la fusion de deux noyaux atomiques
- Une conclusion plutôt pessimiste sur l’évolution énergétique