Les réalités économiques
Sommaire :
- La politique énergétique et ses contraintes
- La grande différence entre « l’énergie produite » et « la puissance installée »
- Le réchauffement climatique et la consommation d’énergie liée au niveau de vie d’un pays
- Les pays qui émettent le plus de CO2
- Les écarts de consommation d’énergie entre pays
- Conclusion
1- La politique énergétique et ses contraintes
Pour aborder le sujet de la politique énergétique, résumons la problématique telle qu’elle se présente face aux décideurs politiques :
- Plus de 3 milliards de personnes (40% de la population mondiale) n’ont pas encore le privilège d’avoir accès à l’énergie fossile pour leurs besoins élémentaires en électricité (voir Steven E. Koonin, auteur du livre « Unsettled?« ). Ils sont donc loin d’être concernés par l’effort mondial de baisse des émissions anthropiques de CO2. Voici ce que résume le Global Energy Institute (US Chamber of Commerce) pour 2017-2040 :
- Les émissions de CO2 issues du secteur de l’énergie en général (bunker fuel ou combustible de soute inclus) vont croître de +10% : de 32.6 à 35.9 gigatons. Les pays riches (OCDE) devraient baisser de -23% contre une hausse de +27% pour les pays pauvres.
- Uniquement sur la base des émissions de CO2 issues de la production électrique (power sector emissions), les pays riches devraient baisser de -33% contre une hausse de +20% pour les pays pauvres.
- Qui dit activité humaine dit population mondiale pouvant croître de 7,7 milliards à 16,5 milliards d’ici 2100 selon The 2017 Revison de l’ONU ; soit une population doublée exerçant plus de pression sur les ressources finies de la planète. Cela impliquera plus de consommation d’énergie à satisfaire tant en confort de vie apporté principalement par l’électricité qu’en nourriture par la photosynthèse. Jean-Marc Jancovici sur Twitter du 22/05/2022 pense que « La nature n’acceptera pas qu’on ait 10 milliards d’habitants. On a dépassé 6 limites planétaires. La seule question, c’est de savoir comment va se faire la régulation. Ou bien on la gère, ou bien ça se fera par des pandémies, des famines et des conflits« . Michael Moore dans son documentaire d’avril 2020 « Planet of the humans« , quant à lui conclut tristement que non seulement l’énergie verte est un leurre, mais que la croissance effrénée de la société de consommation, dopée par la croissance démographique mondiale, est une véritable bombe à retardement.
« À l’heure du dérèglement climatique, doit-on arrêter d’avoir des enfants ? » À ce sujet, le diagramme ci-dessous montre plusieurs scénarios de l’évolution de la population mondiale. Comme annoncé dans le fameux rapport « Limit to Growth » de 1972, nous sommes peut-être dans une logique de déclin terminal de la croissance économique mondiale, et donc d’un effondrement de la civilisation humaine aux alentours de 2040 (voir infra dans la conclusion).
L’illustre Hans Rosling et le Pew Research Center démontrent statistiques à l’appui que la population mondiale se stabilisera à environ 11 milliards (voir ci-dessous le scénario UN médian courbe orange) grâce au seuil de renouvellement (ou de remplacement) des générations qui atterrira à 2,1 : c’est-à-dire le nombre moyen d’enfants par femme nécessaire pour que chaque génération en engendre une suivante de même effectif, est au minimum de 2,05 enfants par femme, soit 205 enfants pour 100 femmes, parce que pour 105 garçons, il naît 100 filles.
Dans franceinfo du 11/07/2022, le démographe Gilles Pison confirme que « dans les deux tiers des pays du monde, les couples ont désormais moins de deux enfants en moyenne« . Par ailleurs, selon les dernières statistiques à juillet 2022, la population mondiale atteindra 8 milliards d’habitants en novembre 2022 (source : le département des affaires économiques et sociales de l’ONU); voir également l’article de Jen Christensen dans CNN du 30/08/2022 : « Elon Musk thinks the population will collapse. Demographers say it’s not happening« .

sources : Nations unies, Projections de population 2013 ; 1800-1950 : estimations US Census Bureau
Une étude du Pew Research Center de juin 2019, confirme cette tendance ; d’ailleurs, la croissance démographique mondiale a amorcé une baisse annuelle de 84 millions/an en 2014 à 81 millions/an en 2020.

Par ailleurs, selon le dernier rapport du World Energy Outlook 2018 – Gold standard of long-term energy analysis, voici ses prévisions pour 2017 à 2040, certes à l’échelle mondiale, mais qui affecteront forcément à terme le Fenua :
- La demande mondiale en énergie va croître de 27%. Ce sont les pays pauvres qui verront leur demande croître de +45% ; leur part dans la demande passera de 64% à 70%.
- La croissance venant de la zone Asie Pacifique sera la plus forte +65%. Elle consommera pour 46% de la demande mondiale en énergie.
- La demande en énergie fossile (+10% pétrole, +43% gaz et +2% charbon) va croître globalement de 16%. Elle diminuera seulement de 81% à 74% en part dans la demande mondiale.
- La croissance mondiale en consommation d’électricité (un signe de modernité et de richesse) sera de +62%, répartie comme suit : +140% Afrique, +96% Moyen-Orient, +84% Asie Pacifique, +68% Amérique du Sud et Centrale ; +15% pour l’Europe et l’Amérique du Nord.
- Les États-Unis pèseront de manière prépondérante dans ce marché mondial de l’énergie. Grâce à une politique agressive de développement du Président TRUMP, pour 2017-2020, ils exporteront plus d’énergie (pétrole et gaz) qu’ils en importeront ! D’ici à 2030 ils seront le premier producteur mondial de gaz !
- Le prix du pétrole brut (crude oil) va DOUBLER pour passer de $52/baril en 2017 à $112/baril en 2040 ; les tensions actuelles entre l’Iran et l’Arabie Saoudite/États-Unis n’arrangeront pas la situation. La montée en puissance du gaz qui est également amené à s’épuiser devrait compenser pour un temps cette hausse du pétrole. D’où FONCER vite dans l’EnR est devenue une course mondiale contre-la-montre.
- La production en énergie nucléaire va croître de 41% et pèsera de 5% à 5,5% dans la demande mondiale en énergie. Pendant que les pays riches auront tendance à fermer leurs centrales nucléaires actuelles, les pays en voie de développement (Chine, Inde et Moyen-Orient) en ouvriront de nouvelles (voir le dernier article n° 16).
Mais, plus spécifiquement, attardons-nous sur les contours d’une politique énergétique pour répondre aux futurs besoins gargantuesques en énergie de l’humanité. Tout d’abord, la situation actuelle de la consommation mondiale d’énergie primaire (la forme d’énergie disponible dans la nature avant toute transformation qui n’est pas utilisable directement et qui doit être transformée en une source d’énergie secondaire pour être utilisable et transportable facilement) :

L’objectif de la transition énergétique est donc de pouvoir remplacer rapidement les 81,2% (21,2% + 28,6% + 31,3%) de fossiles par du renouvelable (EnR) qui pesait en 2016 que 14% (dont seulement 1,4% pour Autres que sont principalement le solaire et l’éolien).
Voici deux graphes du mixte énergétique mondial : 1965-2021 et 2019 qui montrent la difficile évolution de notre consommation d’énergie fossile vers plus d’énergie renouvelable.
Pour notre consommation 2019, viser donc à remplacer 84,3% d’énergie fossile par 11,4% d’énergie renouvelable, est tout simplement impossible.
Avec cet objectif quasi irréaliste, on comprend mieux la portée « très politique » du message d’Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU, qui a jugé la réponse collective du monde « pitoyable » face à la perspective annoncée d’une « catastrophe » climatique. Il s’en prend notamment une nouvelle fois aux énergies fossiles « incompatibles » avec la survie de l’humanité : « Nous nous précipitons vers la catastrophe, les yeux grands ouverts, avec bien trop de gens prêts à tout miser sur des vœux pieux, des technologies qui n’ont pas fait leur preuve ou des solutions miracles » (15/06/2023).
Oui mais voilà, c’est plus facile à dire qu’à faire ! Voir « Les objectifs très ambitieux du GIEC » dans le prochain article n° 13/16.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, au Burundi le 5 mai 2023 – Tchandrou NITANGA / AFP
2- La grande différence entre « l’énergie produite » et « la puissance installée »
En électricité, distinguons bien l’Energie Produite (ou production électrique) de la Puissance Installée, par l’équation suivante :
Energie Produite (Wattheures) = Puissance Installée (watts) x Temps (hr)
Donc selon cette formule l’Energie produite ne dépend pas seulement de la Puissance Installée mais aussi du Temps de production. Plus le Temps (ou facteur de charge) exprimé en heures par an est élevé, plus le potentiel de production électrique est élevé. Or, le facteur de charge (ou facteur d’utilisation qui est le rapport entre l’énergie électrique effectivement produite sur une période donnée et l’énergie qu’elle aurait dû être produite si elle avait fonctionné à sa puissance nominale durant la même période) est moins intéressant pour les renouvelables selon les estimations suivantes (voir notre article n° 14/16) :

Par exemple, le solaire avec seulement 9% à 20% de facteur de charge pourra difficilement remplacer l’énergie fossile (centrale thermique ou groupes électrogènes à pétrole ou à gaz) qui affiche 82% ou l’énergie nucléaire 75% amélioré à 92,6% de « capacity factor » en 2018 aux États-Unis.
Sur ce seul critère du Temps de production en heures de fonctionnement (facteur de charge), remplacer totalement l’énergie fossile par de l’EnR sera donc quasiment impossible, d’autant plus que la population mondiale, entre-temps croît inexorablement ; impliquant des besoins toujours croissants en énergie (voir le syllogisme « dérageant » à l’article n°11/16). Par ailleurs, qui dit plus d’EnR dit plus d’extraction de métaux tels le nickel (Ni), le cobalt (Co) et le lithium (Li), exacerbant ainsi les dégâts environnementaux causés par l’exploitation minière. À ce sujet, la Chine détient le monopole mondial de certains métaux rares non-substituables pour les équipements du numérique et des énergies bas-carbone p. 24.
3- Le réchauffement climatique et la consommation d’énergie liée au niveau de vie d’un pays
Quand on parle de développement d’un pays, l’indicateur du Produit Intérieur Brut (PIB) nous vient tout de suite à l’esprit. Or, le PIB implique une consommation croissante en énergie. À ce sujet, l’institution de référence mondiale pour l’énergie est l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), fondée par l’OCDE en 1974, qui publie chaque année ses trois rapports très lus par les experts :
- World Energy Outlook (WEO) : voir WEO 2018 summary. Le rapport WEO 2012 fait état de la révolution énergétique aux États-Unis, liée à l’exploitation des huiles de schiste (ou pétrole non conventionnel produit ou extrait en utilisant des techniques autres que la méthode traditionnelle de puits pétroliers, ou impliquant un coût et une technologie supplémentaires en raison de ses conditions d’exploitation plus difficiles). Les États-Unis sont depuis 2015 le premier producteur de pétrole au monde (voir le graphique ci-dessous). De plus, à la suite de son précédent rapport, l’IEA réaffirme l’idée que l’efficacité énergétique (qui est l’état de fonctionnement d’un système pour lequel la consommation d’énergie est minimisée pour un service rendu identique) est nécessaire pour ne pas dépasser une augmentation des températures moyennes de 2°C. L’agence prévient par ailleurs que si d’ici à 2050 plus du tiers des ressources prouvées de pétrole sont exploitées, la barre des 2°C sera franchie3.
- Energy Technology Perspectives ;
- L’évolution et les tendances du pétrole, du gaz, du charbon, des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.


En 2015, des experts de France Stratégie et du CESE ont proposé un tableau de bord de 10 indicateurs complétant le PIB pour mieux mesurer le progrès en France (voir ci-dessous le tableau).

Mais en attendant que ce nouveau tableau de bord soit affiné, retenons le critère le plus communément admis, l’IDH (Indice de Développement Humain) élaboré par l’ONU, qui tient compte de trois critères :
- L’Indice d’instruction : le taux d’alphabétisation et la durée de scolarisation.
- L’Indice sanitaire : l’espérance de vie à la naissance.
- L’Indice économique : le PIB réel par habitant et à parité de pouvoir d’achat.
Bien que critiqué (car ne tenant pas compte du ressenti de bien-être de la population, ou de la répartition des richesses par exemple), nous utiliserons cet indicateur pour notre analyse (fondée sur les données 2011 calculées par le Programme des Nations Unis du développement). En présentant, l’IDH en fonction de la consommation d’énergie par habitant (en tonnes équivalent pétrole-tep), nous obtenons le graphique ci-dessous du site web Et si on parlait énergie ?

La courbe a une forme logarithmique : l’IDH monte rapidement durant les premières consommations d’énergie, et plafonne à mesure que la consommation d’énergie par habitant (Tep/hab) augmente. Donc passé un certain seuil, inutile d’accroître la consommation d’énergie par habitant, le niveau de « bien-être » ne s’améliore plus (à l’instar de la courbe de PRESTON en santé publique : l’espérance de vie ne s’améliore plus à mesure que le PIB per capita augmente). Cela montre qu’en théorie, il est effectivement possible d’atteindre un bon niveau de vie sans avoir à augmenter toujours sa consommation en énergie. La zone optimale est la zone en haut à gauche autour d’Hong Kong, avec un bon IDH pour une consommation d’énergie peu élevée. La comparaison par continent montre que :
- Les pays européens (points en bleu) sont globalement les plus efficaces.
- Les pays asiatiques (points en jaune) ont des situations très variées.
- Les États-Unis sont gros consommateurs avec un bon niveau de vie.
- L’Amérique du Sud a une consommation d’énergie limitée pour des IDH très variable.
- L’Afrique aurait bien besoin d’énergie supplémentaire.
C’est donc un fait notoire : l’IDH est faible pour les pays qui consomment peu d’énergie. Mais, maintenant comment les pays riches (dont la Polynésie) peuvent demander aux pauvres comme les 2,8 milliards de chinois et d’indiens qui rêvent de rattraper notre niveau de vie, que pour vivre mieux, il n’est pas besoin de toujours hausser le PIB par habitant et consommer plus d’énergie. Imaginez l’Amérique du Nord et l’Europe faisant la morale à la Chine et à l’Inde : « ne suivez pas notre mauvais exemple pour avoir réussi à obtenir un meilleur niveau de vie grâce à la combustion effrénée d’énergie fossile, il faut maintenant réduire immédiatement nos émissions de CO2 dans le monde ».
D’ailleurs, au sommet consacré à l’adaptation de l’Afrique au changement climatique du lundi 5 septembre 2022 à Rotterdam, les Africains ont fustigé l’absence des pays riches : « Nous avons fait l’effort de quitter l’Afrique pour venir à Rotterdam, et ils sont absents de cette salle alors qu’il était certainement plus facile pour eux de se déplacer, a fustigé le président sénégalais Macky SALL. Ils sont les principaux pollueurs et doivent financer l’adaptation » des pays qui ne sont pas responsables du dérèglement climatique (Sic!).
Comprenez donc le semblant de dialogue de sourd lors des grands sommets pour sauver la planète.
A cela viennent s’ajouter les écoféministes Sandrine Rousseau, Adélaïde Bon et Sandrine Roudaut, qui dans leur manifeste au Seuil, « Par-delà l’androcène« soutiennent que le dérèglement climatique est étroitement lié au système patriarcal et au capitalisme. Les hommes, plus que les femmes et les classes dominées, portent la responsabilité du désastre (Sic!).
4- Les pays qui émettent le plus de CO2
D’emblée, posons-nous les deux principales questions qui s’imposent : quels sont les pays qui rejettent le plus de CO2 (calculé par pays ou par tête d’habitant, car le classement ne sera pas le même) et comment peut-on réduire ces émissions de CO2 ? Le graphique ci-dessous, montre les principaux pays émetteurs de CO2 :
- La Chine (courbe en vert) a brutalement augmenté à partir des années 2000.
- Les Etats-Unis (en violet) arrivent en seconde position pour moitié moins d’émissions.
- L’Union européenne des 28 (en bleu)
- L’Inde (en violet foncé).

Un autre graphique ci-dessous montre pour 2015, le poids en % de ces quatre plus gros émetteurs de CO2 dans le monde : la Chine (28%), les États-Unis (15%), l’Inde (6%) et la Russie (5%). Avouons-le, nous avons ici les grandes puissances économiques et militaires au monde (Chine, États-Unis, Russie, Inde) qui sont engagées dans une course au développement économique, sans merci. En effet, lors de la COP26 ou Conférence de Glasgow de novembre 2021 sur les changements climatiques, selon Bill O’Reilly quatre pays ont refusé de s’engager dans l’énergie alternative (plus spécifiquement l’énergie renouvelable, fer de lance du Green New Deal) pour minimiser la combustion de l’énergie fossile et réduire ainsi leurs émissions de CO2 : la Chine (28%) et la Russie (5%) qui ont boudé la conférence, l’Inde (7%) et l’Arabie Saoudite (2%); voir schéma ci-dessous pour leur poids en % d’émission mondiale de CO2. Rajoutons l’Australie qui a aussi refusé de réduire ses exportations de charbon principalement pour sauvegarder ses emplois.
En contrepartie d’une réduction de la combustion de l’énergie fossile comme recommandée par les pays développés (principalement par les États-Unis et l’Union européenne), les pays moins développés ont demandé à ces derniers de s’engager sur le financement de 1 300 milliards/an de dollars (US$1,3 trillions/an) pour le surcoût qui sera engendré par l’utilisation de l’énergie alternative. Les contribuables des pays développés, dont logiquement la Polynésie française, devront donc mettre la main à la poche, pour inciter le reste du monde à émettre moins de CO2. On voit donc bien que tout le monde joue un peu au chat et à la souris. D’ailleurs, lors d’une rencontre en juillet 2023, John Kerry a appelé la Chine à « ne pas se cacher derrière l’affirmation selon laquelle elle est un pays en développement », pour minorer son engagement contre le changement climatique.
Lors de la COP26, la Chine (51%) et l’Inde (9%) représentant les gros utilisateurs de charbon (qui est l’énergie fossile la plus abondante et la moins chère, mais émettant le plus de CO2 lors de sa combustion) pour produire leur électricité, ne sont pas prêts d’opter principalement pour l’énergie renouvelable (Solaire, Eolienne) qui est plus chère et moins fiable, car intermittente.

Dans le RTL du 27/11/2021, Jean-Marc Jancovici nous résume les méfaits de l’exploitation du charbon :
- c’est l’énergie qui a continué à progresser dans le reste du monde, malgré son arrêt en France depuis 1950 et en Grande-Bretagne depuis 1914 :
- 2/3 du charbon sert à produire de l’électricité. Rappelons le principe : dans une centrale à charbon, on fait brûler du charbon, ce qui donne de la chaleur en grande quantité, avec laquelle on fait bouillir de l’eau. Avec cette eau, on fait de la vapeur, qui fait tourner un alternateur pour produire de l’électricité.
- on l’utilise également pour produire de l’acier. Dans les hauts fourneaux, on va alors mélanger du minerai de fer avec un charbon purifié. Avec cet ensemble, on va produire de la fonte plus de l’acier.
- c’est l’énergie qui :
- émet le plus de CO2; voir les graphiques à l’article RC n° 16/16;
- émet des particules fines, source de décès prématurés dans le monde ;
- cause des accidents de travail dans les mines

Cependant, Steven E. Koonin dans son livre « Unsettled? » page 55 nous montre que l’exploitation du charbon a un certain point positif ; voici l’extrait sans traduction :
« Not all human influences are warming. Aerosols are « fine particles » in the atmosphere such as those produced by the burning of low-quality coal. They cause severe health problems, contributing to millions of deaths per year. But they also make the globe more reflective both by directly reflecting sunlight and by inducing the formation of reflective clouds. Human-caused aerosols, together with changes in land use like deforestation (pasture is more reflective than forest), increase the albedo and so exert a net cooling influence that cancels about half of the warming influence of human-caused greenhouse gases. » Voir la version française de ce livre :

Kishore MAHBUBANI, professeur doyen de la Lee Kuan Yew School of Public Policy (LKYSPP) de l’Université nationale de Singapour, dans ses livres « L’Occident (s)est-il perdu? » et « Le jour où la Chine va gagner« , explique comment les pays d’Asie, grâce au « modèle et au raisonnement occidental » (ou tout simplement au « libre marché« ), ont rattrapé considérablement leur retard économique en ayant forcément consommé plus d’énergie. Il pense que l’Occident doit cesser son air de condescendance (c’est un reproche qui revient souvent dans le débat géopolitique) face aux autres pays moins développés dont principalement la Chine et l’Inde.
Nous entrons de plain-pied dans la géopolitique, et donc dans les rapports de force économique entre pays.


Certes, dans cette course, l’espèce humaine court à sa perte. Mais comment faire ? Il faut bien créer des emplois. Le Rapport MEADOWS 1972 « The Limits to Growth« maladroitement traduit par un titre évocateur « Halte à la croissance ? » nous met en garde que « Tout point de croissance, engendré aujourd’hui, correspond à une décroissance future qui sera due à l’impact négatif du réchauffement climatique« . Mais comment convaincre les pays moins développés de réduire leurs émissions de CO2 quand ils sont dans une logique de maximisation de leur PIB pour rattraper le niveau de vie des pays riches et de créer des emplois.
Provoquer le divorce du « mariage de sang » entre la croissance économique et la consommation d’énergie, sera le grand défi de l’humanité !
Par exemple, la Chine et l’Inde sont loin de vouloir remplacer leur charbon (moins cher, plus abondant et plus productif) par du solaire (plus cher, intermittent et insuffisant en capacité de production).

Source : Union of concerned scientists
N’en voulons pas trop à la Chine, car nous sommes bien heureux qu’elle soit devenue l’atelier du monde pour nous exporter ses produits bon marché « Made in China » (smartphone, PC, TV, vêtements, chaussures, etc.). En se taxant soi-même ses propres émissions de CO2, la Chine nous répercutera forcément ses surcoûts de fabrication ; ce qu’elle veut éviter pour rester compétitive !

De plus, la Chine (grâce à sa population en 2018 de 1,393 milliard à mettre au dénominateur du quotient Total émissions CO2 / Population, voir schéma ci-dessus) est en droit d’exiger que les autres pays émettent moins qu’elle : 7,1 tonnes de CO₂ par an par habitant contre tous les autres pays sur sa gauche (dont les États-Unis 14,4 tonnes) dans le schéma ci-dessous pour l’année 2021.
Ci-dessous un autre diagramme pour l’année 2019 :

Béatrice Madeline décrit dans son article du 30/05/2022, « le difficile découplage entre activité économique et émissions de gaz à effet de serre« . Elle admet que pour « atteindre la neutralité carbone en 2050, il faudra que le monde ENTIER réussisse à décorréler l’évolution du produit intérieur brut des émissions de CO₂« . L’espoir fait vivre !
Curieusement, selon les chiffres 2017 du site web de BP, les États-Unis ont opéré la plus grande baisse en émission de CO2 alors que l’Union européenne, la Chine, l’Inde et la Russie ont continué leur progression. Dans cette espèce de jeu de dupes, le président TRUMP a confirmé sa position de climato-sceptique en refusant de défavoriser davantage l’économie de son pays.

Lors de l’invasion le 24 février 2022 de l’Ukraine par la Russie, l’Union européenne (UE) s’est soudainement rendu compte de sa dépendance (45% en 2021) du gaz naturel importé de la Russie. Elle ne veut plus continuer à être dépendante d’un fournisseur, la Russie, qui bafoue ouvertement ses valeurs et la paix en Europe.
Rajoutons que cette guerre en Ukraine a un impact environnemental désastreux, sans compter les milliers de morts à cause de la décision d’un seul homme : Poutine, en mal de sphère d’influence soviétique (voir mon article : « La guerre en Ukraine où les valeurs occidentales du « monde libre » sont en jeu »).
Voici l’observation « cash » de Michael Shellenberger : « People think Europe depends on Russia for energy because it lacks its own, but 15 years ago Europe exported more natural gas than Russia does today. Now, Russia exports 3x more gas than Europe produces. Why? Because climate activists, partly funded by Russia, blocked fracking.«

Donc ce combat, pour réduire les émissions mondiales de CO2 d’origine anthropique, ne doit pas « occulter » l’aspect géopolitique quant à la dépendance énergétique d’un pays envers un autre.
5- Les écarts de consommation d’énergie entre pays
Après avoir démontré que plus on consomme de l’énergie, plus on augmente le niveau de vie (IDH) de la population avec « l’utilité marginale qui décroît » (voir la courbe logarithmique ci-dessus), voici maintenant le graphique de la consommation d’énergie dans le monde par habitant (kWh) rapporté au PIB par habitant pour l’année 2014. Bien évidemment, on constate aussi que plus le PIB d’un pays est élevé, plus la consommation d’énergie par personne l’est aussi. En résumé, observons seulement les différentes courbes en couleur en partant du haut vers le bas :
- En violet, les États-Unis surplombent tout le monde ; il fallait s’y attendre de la plus grande puissance économique du monde.
- En vert l’ex-URSS qui s’est effondré au sortir de sa dislocation dans les années 1990 ; la taille de son économie peine à la 12ᵉ place dans le classement mondial.
- En jaune, les pays principalement de l’OCDE qui ont un PIB par habitant supérieur à $40 000
- En pointillé bleu, la Chine avec $6 032 de PIB par habitant qui essaye de rattraper son retard depuis le miracle économique engagé par Den Xiao Ping et poursuivi maintenant par Xi Jinping qui a réussi à se faire élire président à vie ! Au passage, c’est un « pied de nez » fait au monde occidental qui essaye de lui imposer la démocratie et le respect des droits de l’homme.

6- Conclusion :
Chaque pays suit donc son propre agenda pour rehausser le niveau de vie de sa population. Les pays pauvres ont d’autres soucis immédiats que ceux des pays riches. Dans cette course contre la pauvreté, s’attaquer en priorité à la baisse des émissions du CO₂ sera donc un exercice difficile. Certes, il y a la sobriété énergétique (consommation énergétique minimisée) prônée par les pays riches qui, grâce à leur grande consommation d’énergie fossile, jouissent maintenant d’un niveau de vie élevé et sont donc enviés par les pays pauvres. Mais, c’est un peu un obèse rassasié qui recommanderait à un crève-la-faim de moins manger !
Par ailleurs, l’efficacité énergétique qui montre que les pays en voie de développement ont encore une grande marge de manœuvre pour améliorer nettement leur intensité énergétique (concept du « syndrome d’efficacité du pauvre« ), ne suffira pas à atténuer nos besoins croissants en énergie.
De plus, le phénomène de « l’effet de rebond » n’est pas suffisamment considéré dans les simulations des modèles climatiques. Dans The Conversation du 6 avril 2021, Victor Court, enseignant-chercheur en économie à IFP School, IFP Énergies nouvelles, a résumé cette problématique dans son article : « La demande énergétique mondiale est sous-estimée, et c’est un vrai problème pour le climat« . Il rappelle le truisme suivant « Pas d’énergie, pas de PIB » et nous met en garde contre la plupart des modèles climatiques (logiciels) qui « manquent d’un certain réalisme face à la complexité de « l’effet rebond« . Puisque environ 50 % des économies d’énergie semblent compensées par ce phénomène, il est urgent que la communauté des modélisateurs le prenne plus au sérieux et parvienne à mieux l’intégrer dans leurs équations. Parfois appelé « paradoxe de Jevons », du nom du premier économiste à l’avoir étudié au milieu du XIXe siècle, « l’effet rebond » correspond à l’ensemble des mécanismes économiques et comportementaux qui annulent une partie, ou la totalité, des économies d’énergie résultant des gains d’efficacité. Par exemple, si les ingénieurs parviennent à diminuer de moitié la consommation d’essence nécessaire pour parcourir un kilomètre en voiture, les automobilistes peuvent dépenser deux fois moins d’argent pour parcourir la même distance, mais ils peuvent aussi parcourir deux fois plus de kilomètres avec le même budget ! L’histoire nous montre que c’est la seconde option qui a été suivie, en augmentant au passage le poids, le confort, la vitesse maximale et la puissance des voitures. Ainsi, en abaissant le coût d’un service donné – s’éclairer, se déplacer, se chauffer, se nourrir, se divertir –, l’efficacité énergétique engendre un surcroît d’utilisation de ce service : on s’éclaire plus, on se déplace plus, on se chauffe, on se nourrit et on se divertit davantage grâce aux gains d’efficacité énergétique. »
Dans un article de l’OBS du 02/09/2022 intitulé « Bill Gates, l’efficience énergétique et le « paradoxe de Jevons« , ce même dilemme est mis en évidence : « L’idée selon laquelle un usage plus économe de combustible équivaudrait à une moindre consommation relève d’une confusion totale. C’est l’exact contraire qui est vrai », nous a rappelés à l’époque William Stanley Jevons (1835-1882) économiste anglais, de l’école néoclassique ; voir son livre publié en 1865, « The Coal Question » (« la Question du charbon »).

D’une façon générale, on est ici confronté à « La tragédie des communs » décriée en 1968 par le Prof Garrett HARDIN qui dénonçait « la destruction inévitable des ressources renouvelables dans un monde où chacun a le droit d’user librement celle-ci. La seule solution est une politique arbitraire qui imposerait des limites à la liberté individuelle au nom de l’intérêt collectif qu’est la survie de l’humanité » p. 99-100.
![La tragédie des communs par [Garrett Hardin, Dominique Bourg, Laurent Bury]](https://m.media-amazon.com/images/I/41HQoM1q3mL.jpg)
D’ailleurs, Carsten Schradin, directeur de recherche au CNRS en parle dans FUTURA PLANETE du 08/07/2021 dans les termes suivants : « On sait depuis des décennies que le comportement n’évolue pas dans l’intérêt de l’espèce, mais dans celui de l’individu. Le problème suivant persiste : s’il existe une ressource commune, les gens l’exploitent sans rien rendre en retour à la communauté. Ce problème n’est pas spécifique à l’humain, mais à toutes les espèces animales sociables. On l’appelle le conflit des biens communs : les gens essayent d’accaparer plus pour eux-mêmes. Essayer d’obtenir plus entraine une compétition et se révèle en fait le moteur du progrès, la force motrice de toutes les sociétés, l’accélérateur de l’économie... »
Ce même thème a déjà été repris en 1972 par le Club de Rome dans son fameux rapport du World3 « Les limites à la croissance – dans un monde fini » (étude du MIT Limits of growth) qui a provoqué une véritable prise de conscience universelle concernant l’impact négatif du développement économique sur l’environnement et les ressources naturelles en général.

Dans le cadre de sa thèse de maîtrise à Harvard, Gaya Herrington a actualisé ces prédictions du MIT dans une étude publiée dans le Yale Journal of Industrial Ecology en novembre 2020, en se fondant sur les dix variables clés suivantes :
- la population ;
- les taux de fertilité ;
- les taux de mortalité ;
- la production industrielle ;
- la technologie ;
- la production alimentaire ;
- les services ;
- les ressources non renouvelables ;
- la pollution persistante ;
- le bien-être humain et l’empreinte écologique.
Herrington a constaté que depuis le rapport initial « Limit to Growth » de 1972, l’évolution des données pointe sérieusement vers deux scénarios : « BAU2 » (business-as-usual) et « CT » (comprehensive technology); voir les deux schémas ci-dessous : observez bien la courbe « Ressources » en pointillée violette où un déclin terminal de la croissance économique, et donc un effondrement de la civilisation humaine est anticipé aux alentours de 2040 : la poursuite d’une croissance continue est tout simplement impossible.


Même avec un développement technologique révolutionnaire qui augmenterait considérablement la productivité (scénario ci-dessus CT), selon cette fameuse étude, on s’orienterait inévitablement vers « un déclin du capital industriel, de la production agricole et des niveaux de bien-être au cours de ce siècle. » L’effondrement « ne signifie pas que l’humanité va cesser d’exister« , mais plutôt que « la croissance économique et industrielle va s’arrêter, puis décliner, ce qui aura un impact sur la production alimentaire et le niveau de vie des populations… ».
Cindy Fernández, Meteored Argentine, dans un article du 11/09/2023 « Dernière minute : un rapport de 1972 sur l’effondrement de la planète s’avère étonnamment exact ! » reparle de cette fameuse étude du MIT.
Donc en plus de la responsabilité de l’homme pour la hausse du CO₂, de toute manière, selon ce rapport « Limit to Growth« , d’ici environ deux décennies (2020 + 20 ans = 2040) la civilisation humaine, sera confrontée à un défi de survie : les limites de la croissance de notre monde fini, obligent !

Peu importe si l’effondrement à partir de 2040 paraît peu plausible, une chose est certaine : la poursuite d’une croissance mondiale continue est tout simplement intenable à terme, car elle aboutira à cette notion de « limite d’une suite convergente » bien établie en mathématiques comme pour la science économique qui est contrainte à un monde fini. En effet, la population mondiale ne cesse de croître et de consommer plus de ressources naturelles et donc plus d’énergie aussi pour survivre.
Cette logique paraît simple à comprendre, mais Vincent Mignerot explique les subtilités de « L’effondrement : inéluctable ?« , dans sa présentation plutôt sinistre du 18/10/2019. Le diagramme ci-dessous montre plusieurs scénarios de l’évolution de la population mondiale : la tendance baissière (courbe verte) vers 2040 paraît la plus plausible, en l’état actuel de nos connaissances. Maintenant reste à savoir si cette baisse prévisionnelle de la population mondiale n’aura pas été forcée par un début d’effondrement de la civilisation humaine comme annoncé ci-dessus.
À ce sujet, revoici le diagramme qui montre plusieurs scénarios de l’évolution de la population mondiale. Comme annoncé dans le fameux rapport « Limit to Growth » de 1972, nous sommes peut-être dans une logique de déclin terminal de la croissance économique mondiale, et donc d’un effondrement de la civilisation humaine aux alentours de 2040.

sources : Nations unies, Projections de population 2013 ; 1800-1950 : estimations US Census Bureau
Jean-Marc Jancovici parle d’ailleurs de -4% par an de PIB mondial pour pouvoir contrôler nos émissions de CO2, dans une interview du 8/10/2020 à propos de l’impact négatif du Covid-19 : une perspective économique qui donne froid dans le dos, car il le confirme dans une autre interview le 10/03/2022 durant l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Oui, mais voilà, le concept de la souveraineté des nations prédomine au sein de l’ONU « encadrée » par le Conseil de sécurité qui veille en priorité de manière inavouée aux intérêts géopolitiques de ses membres exclusifs que sont les États-Unis, la Chine, la Russie, l’Angleterre et … la France ; voir mon article RC 2/16 Des objectifs politiques inavoués. D’ailleurs, sur ordre de Vladimir Poutine, la Russie a envahi l’Ukraine le 24/02/2022; il en a que « foutre » de l’ONU et des conséquences sur l’économie mondiale.
Dans le prochain article n°13/16 nous verrons les contraintes d‘une « économie propre » pour réduire notre empreinte carbone avec, par exemple, notre corps humain comme « puits de carbone » !
Sommaire des articles du dossier :
Le réchauffement climatique : pourquoi tant de controverses
Sommaire du sujet écrit en 16 articles parus dans Tahiti Pacifique Magazine de Mai 2019 à Décembre 2019
I- LE DEBAT DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
1/16 -Le réchauffement climatique : le décor est planté
- Le « réchauffement climatique est devenu le « changement climatique »
- D’emblée plantons le décor!
- Tout a commencé avec Al Gore et sa fameuse courbe de température
- Les principaux protagonistes du débat sur le réchauffement climatique
- La prédominance médiatique des climatoalarmistes
- Le bal des climatoalarmistes hypocrites : faites ce que je dis mais pas ce que je fais
2/16 – Le réchauffement climatique : des objectifs politiques inavoués
- L’implication du politique dans le débat
- « Le machin » qu’on appelle l’ONU où il n’y a aucun chef
- La nature du GIEC : politique ou scientifique ?
3/16 – Le réchauffement climatique : un débat mal engagé
- Un bref historique du débat expliqué par un scientifique français
- Le scandale en 1998 de la courbe de température en « cross de hockey »
- Le scandale en 2009 du Climategate ou l’incident des e-mails du Climatic Research Unit
4/16 – Le réchauffement climatique : une appréciation scientifique difficile
- La Terre et son enveloppe atmosphérique avec les différentes couches thermiques
- L’effet de serre : la molécule à l’état gazeux dihydrogène (H2) formant l’eau (H2O) a un Pouvoir de Réchauffement Global (PRG) 11 fois plus que la molécule dioxyde de carbone (CO2)
- L’effet d’albédo
- Le bilan énergétique de la Terre
- Cette « satanée » de CO2 émise par l’activité humaine depuis la Révolution industrielle au 18ième siècle
- La fameuse courbe Keeling de CO2 qui constaterait la lente extinction de l’humanité
- La molécule CO2, cette mal-aimée au cœur du débat scientifique
- Le paradoxe de l’œuf et de la poule : c’est la température qui commande scientifiquement la teneur en CO2 dans l’atmosphère et pas l’inverse comme le sous-entendent les climato-alarmistes
- La molécule CO2, essentielle à la photosynthèse
- La molécule CO2, essentielle à notre respiration
- La molécule CO2, une part essentielle dans nos boissons
5/16 – Le réchauffement climatique : une idéologie et l’avènement de l’informatique
- Une nouvelle idéologie : le « réchauffisme » ?
- Le dernier rapport SR1.5 d’octobre 2018 du GIEC vu par le Prof. Ray BATES
- L’avènement de la simulation informatique et des mathématiques appliquées dans la climatologie (modélisation climatique ou « computer-simulation models »)
- Les prévisions de température par tâtonnement expérimental via informatique
6/16 – Le réchauffement climatique : Les arguments des climato-réalistes en France
- Etienne VERNAZ
- Professeur Vincent Courtillot
- Professeur François Gervais
- Jacky RUSTE
- Philippe Bousquet et Jean-Louis Dufresne
- Marie-Antoinette Mélières
7/16 – Le réchauffement climatique : Les arguments des climato-sceptiques aux Etats-Unis
- Steven E. Koonin
- Dr Richard Alan KEEN spécialiste en climatologie University of Colorado at Boulder
- Dr. Jay LEHR science director THE HEARTLAND INSTITUTE
- Watts Up With That?
- Dr Roy Warren SPENCER Principal Research Scientist IV University of Alabama Huntsville
- Dr. Patrick MICHAELS, Directeur au Cato Institute & Dr John CHRISTY University of Alabama in Huntsville
- M. Ivar GIAEVER – prix Nobel de Physique 1973
- M. Kary MULLIS – prix Nobel de Chimie 1993
- M. John CLAUSER – prix Nobel de Phyiques 2022
- Freeman Dyson de l’Université de PRINCETON décédé le 28/02/2020
- Dr. Rex J. Fleming mathématicien Ph.D. en science atmosphérique de l’Université de Michigan
8/16 – Le réchauffement climatique : Les arguments des climato-sceptiques en Europe (hors-France)
- « L’augmentation forte des concentrations de CO2 liée à la combustion des fossiles depuis 1750, n’est pas scientifiquement établie »
- « L’élévation de la température moyenne globale du demi-siècle passé n’est pas atypique par rapport aux 1300 dernières années »
- « Le CO2 provenant des combustibles fossiles ne contribue pas, en tout cas pas significativement, à la hausse de température depuis le milieu du 20ième siècle ».
- « La théorie du changement climatique dû à l’homme se base sur des modèles ou simulations numériques avec tous les aléas, hypothèses et approximations que de tels modèles comportent. Les modèles sont une aide à l’analyse mais ils ne constituent en aucun cas une preuve scientifique »
- « Les observations mettent en évidence d’autres facteurs majeurs (Soleil, volcans, courant océaniques, nuages, aérosols, etc.) dans l’évolution du climat, dont le GIEC ne tient pas ou pas suffisamment compte ».
9/16 – Le réchauffement climatique : Les arguments des climato-sceptiques en Australie
- Les gaz volcaniques composés de CO2 à teneur de 5% à 25%
- L’acidification des océans
- La technique « d’homogénéisation » des données statistiques
- La saturation du CO2 dans l’absorption des rayons infrarouges réémis de la Terre
- Les flux et la pondération du CO2 dans l’écosystème
MON OPINION SUR LE DEBAT DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
- La recherche d’une « vérité absolue » qui n’existe pas en science
- Le cas de la montée des eaux en Polynésie française
- L’homme est-il réellement responsable du réchauffement climatique ?
- La vapeur d’eau (nuages) cette grande inconnue dans le modèle climatique
- La modélisation affinée du climat
- Conclusion du débat scientifique sur le réchauffement climatique
- a. L’évolution de la concentration de CO2 dans l’atmosphère
- b. La prochaine (6ième) extinction massive des espèces?
- c. Rappel du point de départ du développement de l’espèce humaine
- d. Quel serait le taux de CO2 idéal dans l’atmosphère?
- e. L’impossibilité de revenir au niveau d’équilibre de 280 ppm du début de la révolution industrielle en 1750
- f. Allons-nous vers un effondrement inéluctable de l’espèce humaine?
- g. Les 9 limites planétaires à ne pas dépasser
- h. Quelques pistes pour ne pas sombrer dans la « collapsologie »
- i. Le véhicule à hydrogène : un buzz qui n’a jamais été une bonne idée selon le Dr Richard MULLER de UC Berkeley
- j. L’hydrogène comme source d’énergie durable? Tout d’abord, comment produire et stocker le dihydrogène (H2)
- k. Ensuite une fois le gaz dihydrogène (H2) séparé du gaz dioxygène (O2) et stocké à part, comment consommer l’énergie induite par la formation de l’eau : H2O
- l. Le débat sur l’avenir de « l’hydrogène » dont le H2 a un pouvoir de réchauffement global (PRG) 11 fois plus que le CO2″
- m. Après ce long débat passionnant sans sombrer dans le « transhumanisme«
II- LA POLITIQUE ENERGETIQUE AU REGARD DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
11/16 – Le réchauffement climatique : une économie que l’on essaye de « d’acclimater »
- La politique énergétique : un corollaire du réchauffement climatique
- Tout d’abord, c’est quoi l’énergie ?
- Pourquoi parler de l’énergie dans le débat du réchauffement climatique ?
- Les trois piliers du développement durable : l’écologie, l’économie et le social
- Le développement durable et la lutte contre la pauvreté
- Le débat dichotomique du développement mondial : pays riches contre pays pauvres
- Le financement des dégâts climatiques par les pays riches, principaux responsables du réchauffement climatique
- La fiscalité pour financer la transition énergétique
- Le dilemme : le réchauffement climatique et la lutte contre la pauvreté
- Le réchauffement climatique et la course au développement économique
- Prix Nobel 2018 économie-climat
- Conclusion
12/16 – Le réchauffement climatique : les réalités économiques
- La politique énergétique et ses contraintes
- La grande différence entre « l’énergie produite » et « la puissance installée«
- Le réchauffement climatique et la consommation d’énergie liée au niveau de vie d’un pays
- Les pays qui émettent le plus de CO2
- Les écarts de consommation d’énergie entre pays
- Conclusion
13/16 – Le réchauffement climatique : La « décarbonation » ou « décarbonisation » de notre économie
- La molécule d’hydrogène (H2) contenue dans les nuages (H2O) faisant partie des gaz à effet de serre, réchauffe 11 fois plus le climat que le CO2
- Le gaz à effet de serre Méthane (CH4) réchauffe 21 fois plus le climat que le CO2
- Est-ce réaliste d’imaginer un monde sans bovins ou sans riz?
- La neutralité carbone et les « puits de dioxyde de carbone (CO2) » communément appelés « puits de carbone«
- L’économie propre exprimée en CO2 émis
- Les objectifs très ambitieux voire irréalistes du GIEC
- Les enfants montent au créneau
- Conclusion
14/16 – Le réchauffement climatique : la place prépondérante de l’électricité
- Les différents types d’énergie : un peu de vocabulaire
- La voiture électrique : un cas atypique
- Le poids de l’électricité dans la production d’énergie finale
- Le poids prépondérant de la production d’électricité dans les émissions du CO2
- L’impossible défi du 100% EnR avec l’éolienne et le solaire
- La stabilité du réseau électrique
- Notre électricité de Tahiti
- L’avenir du marché de l’électricité en Polynésie
15/16 – Le réchauffement climatique : la transition espérée vers l’énergie renouvelable (EnR)
- Le « Green New Deal » venu des États-Unis
- La transition énergétique telle enseignée par le partenariat Agence Française de Développement (AFD) et l’École Normale Supérieure (ENS)
- La difficile combinaison « EnR-fiscalité-inégalités »
- Poker menteur
- L’impossible défi d’un mix énergétique à 100% en énergie renouvelable (EnR)
- La passion l’emporte sur la raison ou l’utopie de la croissance verte
MON OPINION SUR LA POLITIQUE ENERGETIQUE
- Une nouvelle vision du nucléaire ?
- Le compte n’est pas bon et le GIEC soutient à demi-mot … le nucléaire
- Cette énergie qui émet moins de CO2
- Cette énergie qui fait peur
- L’énergie nucléaire revisitée
- L’énergie nucléaire contenue dans le noyau de l’atome
- L’énergie nucléaire par la fission du noyau de l’atome
- L’énergie nucléaire par la fusion de deux noyaux atomiques
- Une conclusion plutôt pessimiste sur l’évolution énergétique