Et la Polynésie dans tout cela ?
Conclusion du débat scientifique
SOMMAIRE :
- La recherche d’une « vérité absolue » qui n’existe pas en science
- Le cas de la montée des eaux en Polynésie française
- L’homme est-il réellement responsable du réchauffement climatique ?
- La vapeur d’eau (nuages) cette grande inconnue dans le modèle climatique
- La modélisation affinée du climat
- Conclusion du débat scientifique sur le réchauffement climatique
- a. L’évolution de la concentration de CO2 dans l’atmosphère
- b. La prochaine (6ième) extinction massive des espèces?
- c. Rappel du point de départ du développement de l’espèce humaine
- d. Quel serait le taux de CO2 idéal dans l’atmosphère?
- e. L’impossibilité de revenir au niveau d’équilibre de 280 ppm du début de la révolution industrielle en 1750
- f. Allons-nous vers un effondrement inéluctable de l’espèce humaine?
- g. Les 9 limites planétaires à ne pas dépasser
- h. Quelques pistes pour ne pas sombrer dans la « collapsologie »
- i. Le véhicule à hydrogène : un buzz qui n’a jamais été une bonne idée selon le Dr Richard MULLER de UC Berkeley
- j. L’hydrogène comme source d’énergie durable? Tout d’abord, comment produire et stocker le dihydrogène (H2)
- k. Ensuite une fois le gaz dihydrogène (H2) séparé du gaz dioxygène (O2) et stocké à part, comment consommer l’énergie induite par la formation de l’eau : H2O
- l. Le débat sur l’avenir de « l’hydrogène » dont le H2 a un pouvoir de réchauffement global (PRG) 11 fois plus que le CO2
- m. Après ce long débat passionnant sans sombrer dans le « transhumanisme«
1- La recherche d’une « vérité absolue » qui n’existe pas en science
Tout d’abord, précisons un fait peu connu des non-initiés : la majorité des articles scientifiques (à comité de lecture ou « évalués par les pairs », peer-reviewed et donc publiés dans les journaux scientifiques respectables dont les trois plus prestigieux Elsevier, Springer et Wiley), ne sont pas fiables dans leurs conclusions! Ce pavé dans la marre a été lancé par John Ioannidis, professor of medicine at Stanford University, spécialiste dans les études scientifiques : « The majority of papers that get published, even in serious journals, are pretty sloppy – 5 juillet 2018« . Malheureusement depuis son très célèbre article de 2005 « Why Most Published Research Findings Are False« , il n’y a eu aucune amélioration à la date de juillet 2018 !

His 2005 essay « Why Most Published Research Findings Are False » was the most-accessed article in the history of Public Library of Science (PLOS) as of 2020, with more than three million views.
Cette même source est également rapportée par Jérôme Halzan, docteur en physique, dans son livre de 2017 « Mythes et réalités de la science » page 45. Dans son chapitre 1, il relate avec pertinence le monde de la recherche dont l’activité scientifique (environ 2,5 millions d’articles scientifiques publiés chaque année, selon STM mars 2015) est pervertie par la recherche au meilleur financement et par le Facteur d’Impact (FI) d’une revue.

D’ailleurs dans les conclusions des articles scientifiques, l’emploi du mode conditionnel est de rigueur pour tenir compte du risque de se tromper. L’honnêteté intellectuelle impose d’admettre que la vérité absolue (absolute truth) n’existe pas en science.

Source : FORBES 13/07/2019
Ethan Siegle, Ph.D. astrophysicist, nous résume sur la question : « What Does ‘Truth’ Mean To A Scientist? » – 13 juillet 2019.
- « There are no absolute truths in science; there are only approximate truths.
- Whether a statement, theory, or framework is true or not depends on quantitative factors and how closely you examine or measure the results.
- Every scientific theory has a finite range of validity: inside that range, the theory is indistinguishable from true, outside of that range, the theory is no longer true.
- All of our scientific truths are provisional, and we must recognize that they are only models or approximation of reality.
- No experiment can ever prove that a scientific theory is true.
- There are not absolute truths, but approximate, provisional ones.
- We can only demonstrate that its validity either extends or fails to extend to whatever regime we test it in.
- The failure of a theory is actually the ultimate scientific success : an opportunity to find an even better scientific truth to approximate reality. It’s being wrong in the best way imaginable.«
Dans sa présentation TEDx de novembre 2014 « There is no truth in science« , le Dr. Kamala Patel Chronic disease researcher nous explique que la « vérité absolue » n’existe pas en science.
D’ailleurs, même Alexandra HENRION CAUDE, pour la vaccinologie, dans Sud Radio du 9 mars 2023 nous explique : « Quand on est scientifique, on passe notre temps à nous opposer à nos pairs. Au point que, lorsqu’on écrit un article, on l’envoie à nos compétiteurs, qui vous défoncent l’article. On le fait systématiquement. C’est quelque chose de sain que d’avoir cette confrontation. On nous a fait croire depuis trois ans que personne ne détient la vérité. Quand on est dans un dogme comme quoi il faut se vacciner, il est impossible de parler science« .
En conséquence, affirmer qu’il y a un consensus scientifique (voir « La science ne saurait avoir de parti-pris » – L’appel aux journalistes de 250 scientifiques qui se basent sur le GIEC – Climate Change 2013 : The Physical Science Basis. Contribution du 1er groupe de travail au 5e rapport du GIEC, 2013), alors que le réchauffement climatique présente encore de sérieuses incertitudes scientifiques, relève d’une absurdité intellectuelle selon :
- le professeur en météorologie Richard LINDZEN du MIT;
- le Dr Willie SOON « Global Warming: Fact or Fiction? » 16/08/2019, de la Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics ;
- le Maître de conférence Benoît Rittaud, voir au chrono 23:30 « Mythes et légendes écologistes« .
À ce titre, voir le premier article RC n° 1/16 au sous-titre : « 4- Les principaux protagonistes du débat sur le réchauffement climatique.

Ce conseil rejoint le célèbre aveu de Donald Rumsfeld (1932-2021), ancien secrétaire américain à la Défense, lorsqu’il a déclaré par un « jeu de mots » le 12 février 2002 concernant la guerre en Irak : « Comme nous le savons, il y a des connus connus; des choses connues comme étant connues. Nous savons aussi qu’il y a des connus inconnus, c’est-à-dire, qu’il y a des choses que nous savons que nous ne savons pas. Mais il y a aussi des inconnus inconnus, des choses que nous ne savons pas que nous ne savons pas« .
Le très connu climatosceptique Lord Christopher Monckton au 2014 NIPCC Convention a démontré qu’en vérité ce consensus est beaucoup moindre lorsqu’il a refait lui-même le contrôle comme suit :
- Sur le total de 11 944 (100%) articles scientifiques contrôlés (voir l’étude de Cook et al 2013), 7 930 (66,4%) ont été exclus pour n’avoir aucune opinion ;
- 3 896 (32,6%) ont été comptabilisés pour avoir accepté que l’activité humaine avait une certaine responsabilité ;
- 64 (0,5%) ont adhéré au consensus tel défini ci-dessus ;
- Mais seulement 41 (0,3%) ont réellement apposé leur signature pour le consensus tel défini ci-dessus.

On est donc loin du consensus initialement annoncé de 97% de scientifiques confirmant sans équivoque la responsabilité humaine, ressassée dans le Plan Climat Energie Polynésie française 2015 p.16 dans les termes suivants : « 95 % : c’est le degré de certitude, qualifié d’« extrêmement probable », que l’« activité humaine est la cause principale du réchauffement observé » depuis le milieu du XXe siècle (barre de certitude à 90 % en 2007 et 66 % en 2001) ».

Dans nos précédents articles nous avons vu que toutes les prévisions sont en fait basées sur des programmes informatiques qui se sont souvent trompés jusqu’à présent par rapport aux faits réellement constatés ces dernières décennies.
D’ailleurs, à septembre 2023, une équipe internationale de chercheurs s’est penchée sur l’amélioration des « modèles informatiques » utilisés par le Giec. En effet, ces modèles sont imprécis sur les « puits de carbone » – ces terres et prairies, océans et forêts qui captent le CO2 présent dans l’atmosphère, et le stockent.
Selon le français Pierre-Gilles de GENNES prix Nobel de physique en 1991 décédé le 18 mai 2007 Réf: « Les objets fragiles » P-G de Gennes et J. Badoz, Plon, 1994 « Les problèmes d’environnement sont souvent gérés par des spécialistes des « simulations », c’est à dire des gens dont la compétence est davantage dans l’ordinateur que dans les données scientifiques. A partir d’un gros ordinateur, on produit des prédictions qui paraissent respectables, même si les données sont insuffisantes. Voilà l’une des grandes plaies de notre époque. Le malheur, c’est que beaucoup de gens croient encore que l’ordinateur dit vrai et prédit l’inévitable (le même type de croyance a existé au XIXème siècle à l’égard du texte imprimé). Le simulateur informaticien est crédible puisque sa machine possède une puissance et une rapidité de calcul dont aucun cerveau humain ne serait capable. Le pouvoir ronflant des chiffres plus le pouvoir de l’image : de quoi entretenir dans l’opinion une mentalité magique pré-rationnelle« . Il s’est un peu ravisé depuis, au point de co-signer en 2006 avec Georges Charpak, prix Nobel de physique en 1992, une tribune du 26/12/2006 dans Le Figaro intitulée « La France doit rester en tête de la lutte contre le réchauffement climatique ». Cela on le sait puisque c’est grâce à son énergie nucléaire; voir mes articles suivants :
- RC n° 13/16 au sous-titre : L’économie propre exprimée en CO2 émis.
- RC n° 14/16 au sous-titre : Le poids prépondérant de la production d’électricité dans les émissions de CO2.
- RC n° 16/16 au sous-titre : Cette énergie nucléaire qui émet moins de CO2.

Alain Aspect (prix Nobel de physique 2022) dénonce « un discours anti-scientifique » qui consisterait à dire que « revenir à l’état de nature serait beaucoup mieux« . Un discours qui selon lui oublie « qu’avant les progrès de la science, avant l’invention des antibiotiques, des machines pour alléger la peine des hommes, la situation de l’humanité était beaucoup plus misérable qu’aujourd’hui« . Il poursuit que : « … certains groupes activistes semblent se tromper de cible en disant que c’est de la faute à la science si la planète va mal … Mais c’est la faute à ce que les gens font de la science. Pas la science elle-même. Si on ne comprend pas la science on ne peut pas régler le problème« .

Rappelons que le climat est un « système chaotique couplé et non-linéaire« . Une moindre variation imprévue d’un paramètre peut donner des résultats inattendus voir contradictoires. Il est donc non modélisable sur le long terme. Avec des prévisions constamment affinées pour se rapprocher de la réalité, les informaticiens climatiques essayent toujours de mieux appréhender les effets réels du CO2, du rayonnement du Soleil, de la vapeur d’eau, des volcans, de l’océan, etc. Dans cette énorme usine à gaz, beaucoup de paramètres « encore inconnus » subsistent. D’ailleurs, de nouveaux « modèles climatiques » (programmes informatiques) confirment un ralentissement des courants marins en Atlantique nord (Atlantic Meridional Overturning Circulation ou AMOC) et anticipent donc non plus un réchauffement mais un refroidissement futur.
Mais toujours est-il que cette partie du CO2 émise par l’activité humaine depuis la Révolution industrielle, fin du XVIIIe, correspondant à (0,0407 % x 5 %) = 0,002035 % ou 0,00002035 de l’atmosphère, n’est pas le seul facteur du réchauffement climatique. Revoici le schéma clé montrant le poids du CO2 dans l’atmosphère de 0,0407 % dont 5 % est d’origine anthropique :
2- Le cas de la montée des eaux en Polynésie française
La montée des eaux est une menace ressassée par les climatoalarmistes, eux-mêmes relayés par les principaux médias de masse. Or, les dernières études font état que d’une hausse de 1,5 millimètre/an environ depuis ces 141 dernières années; voir infra.
Nous savons que la hausse de température provoque la fonte des glaces, la dilatation (augmentation du volume) de l’eau et donc sa montée. Mais le spécialiste des océans océanographe suédois Nils-Axel Mörner (décédé le 16/10/2020) s’est opposé fermement à l’alarmisme du GIEC sur une éventuelle montée du niveau des océans liée au changement climatique qu’il associe plutôt aux variations cycliques de l’activité solaire (comme le Dr Willie SOON) et non à l’évolution du CO2. Il affirme que les variations cycliques du niveau des eaux étudiées sur trois cents ans n’ont démontré aucune tendance discernable.
Tout d’abord, ci-dessous une courbe à l’échelle mondiale montrant l’historique du niveau de la mer :
- sur son axe horizontal de la droite vers la gauche, le temps remonte jusqu’à -400 000 ans;
- sur son axe vertical, le niveau de la mer ou Global sea-level (m) oscille entre 0 correspondant au niveau actuel et -120 mètres..
On voit bien que le niveau de la mer a oscillé entre le niveau actuel de 0 et -120 mètres, avec une variation de ±10 mètres (voir « Unsettled? » page 150).

Le graphique suivant très intéressant superpose sur le même axe horizontal de la variable Temps :
- en haut les pics bleus de la montée des eaux exprimés en mètres;
- en bas la courbe verte du niveau du CO2 dans l’atmosphère exprimé en ppm.
Les auteurs sous-entendent que la montée actuelle des eaux (+1,5 millimètre/an depuis 1880, voir infra) correspondant au dernier pic bleu à l’extrême droite du graphique, est dû à la hausse des émissions de CO2 provenant de la combustion de l’énergie fossile depuis la Révolution industrielle en 1776 où le charbon a commencé à être brûlé.
Mais face à ces importantes variations naturelles du niveau de la mer depuis 400 000 ans (amplitude ou écart entre les valeurs extrêmes de 120 mètres), comment induire maintenant que les émissions de CO2 d’origine anthropique depuis 1776 CONTRIBUENT SEULES à la montée des eaux. En d’autres termes, comment séparer ce qui est dû par l’homme et ce qui relève des variations naturelles. De plus, toutes ces projections du GIEC (IPCC 2013, voir Climate Change The Facts 2020 page 253-254) sur plusieurs décennies sont basées sur des programmes de simulation informatique (modèles climatiques) hyper complexes offrant peu de « reproducbilité » car retenant initialement des hypothèses peu fiables; voir l’article RC n° 5/16 Une idéologie et l’avènement de l’informatique.

Credit: Paul J. Hearty, ecology.com (link is external)Graph sources: assembled by Hearty; data from cited authors.
Ci-dessous un autre graphique (attention l’axe vertical est en millimètre et pas en mètre!) qui montre que de 1880 à 2009 (période de 129 ans) la hausse du niveau global de la mer (Global Mean Sea Level ou GMSL) a été d’environ 200 millimètres; soit une moyenne d’environ 1,55 millimètre/an (200/129) contre 1,8 millimètre/an pour 1880-2019. Cette hausse s’est accentuée pour atteindre 3 millimètres/an ces trois dernières décades (voir Koonin « Unsettled? » pages 154-155).
Avec cette montée des eaux de 2 à 3 millimètres/an et la mise en cause de l’activité humaine alors que l’on pas pu élucider ce qui relève de l’influence des variations naturelles sur le niveau de la mer, on comprend le scepticisme de certains dont le très connu Bjørn Lomborg, face au catastrophisme écologique ressassé par les principaux médias de masse.
Revenons maintenant au cas du plus grand océan du monde : notre océan Pacifique (représentant 1/3 de la surface totale de la planète) qui devrait disparaître d’ici 280 millions d’années d’après un modèle informatique (encore une autre modélisation climatique!) ; voir l’article publié le 28 septembre 2022 « Will Earth’s next supercontinent assemble through the closure of the Pacific Ocean?« .
Selon le Symposium sur la vulnérabilité des îles basses polynésiennes et du Pacifique face aux effets du changement climatique (Plan Climat-Energie PF 2015 p. 9/69) : « Les atolls sont résilients à la montée des eaux par rechargements sédimentaires tant que le système reste naturel : le corail produit les matériaux, les vagues transportent les sédiments, rechargent les îles, et compensent ainsi la montée des eaux« .

Le géologue Paul S. Kench de l’Université Simon Fraser à Vancouver, a publié en 2019 une étude qui constate ce même phénomène concernant l’archipel des Tuvalu; voir la carte ci-dessus. « Il a étudié quatre décennies de données, et ses conclusions sont surprenantes : les trois quarts des 101 îles, îlots ou motus qui forment les Tuvalu ont vu leur superficie augmenter. Loin d’avoir perdu du terrain, au total, l’archipel en aurait donc gagné ! Selon l’étude, aujourd’hui, il compte 73,5 hectares de plus qu’il y a quarante ans (2,9 % de la superficie totale) … C’est la sédimentation qui explique ce paradoxe : Ces îles sont composées de sable, de coraux et d’autres organismes sécrétant du carbonate de calcium, qui se développent sur les récifs. Les vagues les détachent puis les déposent sur les côtes … Par endroits, l’érosion grignote le terrain, à d’autres, la sédimentation l’agrandit. Une partie de l’archipel des Kiribati, grandement menacé par la montée des eaux, est d’ailleurs dans la même situation ».
Dans une autre étude de décembre 2020, Kench a constaté le même phénomène pour l’île de Jeh (aux îles Marshall, voir la carte ci-dessus au Nord-Est), qui a augmenté de 13% en superficie depuis 1943; voir ci-dessous les photos de 1943 et de 2020.


En 2021, ces mêmes chercheurs ont confirmé une expansion de surface en général de +2,45% pour les 175 îles étudiées. « The team found that while some islands shrank, plenty more expanded. Overall, Micronesia increased its land area by roughly three percent since the 1940s, while the Gilberts islands collectively expanded by 2.45 percent. While that’s an area the size of New York City’s Central Park sprinkled among 175 islands, it’s noteworthy considering that the rate of sea level rise in the region exceeds the global mean. »

Donc on constate ce même phénomène naturel qui se produit chez nos voisins. Face à la montée des eaux, des atolls augmentent naturellement en surface par rechargement sédimentaires, le corail produit les matériaux, les vagues transportent les sédiments, rechargent les îles, et compensent ainsi la montée des eaux.
Ci-dessous un graphique qui montre que le niveau de la mer à Tahiti voilà 14 000 ans était environ de -90 mètres par rapport à aujourd’hui.

Donc cette montée des eaux ici (comparés au 1cm/an estimé par le GIEC) s’est faite bien avant l’arrivée de nos ancêtres originaires de Chine : les Lapita descendants des aborigènes de Taiwan eux-mêmes venus du Sud-est de la Chine vers 3000 ans avant J.C. ; donc 3 000 ans avant J.C. + 2 000 ans après J.C. = 5 000 ans par rapport à aujourd’hui sur la carte ci-dessous.

Ci-dessous une carte mise à jour et plus précise concernant la Polynésie basée sur une étude évaluée par les pairs (parue en septembre 2021 dans NATURE) qui a analysé l’évolution du génome des diverses populations. Elle confirme que nos ancêtres directs venus des Cook islands (Rarotonga) sont arrivés à Tahiti vers 1050. Quelle précision !

L’Université de Genève dans un article scientifique évalué par les pairs intitulé « Ice volume and climate changes from a 6000 year sea-level record in French Polynesia” (N. Hallmann et al. Janvier 2018), mentionne que « L’étude montre qu’à Tahiti, au cours des six derniers millénaires, le niveau de la mer s’est élevé régulièrement pour atteindre un pic à +90 centimètres il y a environ 4000 ans, avant de refluer jusqu’à son niveau actuel« . Donc si la prévision du GIEC de +90 cm d’ici 2100 est correcte, Tahiti retrouvera son niveau d’il y a 4 000 ans.
Ci-dessous un autre graphique montrant une augmentation mondiale d’environ 20 cm depuis 1900 ; soit 2 mm/an (20 cm/100 ans).

En 2013, le GIEC a revu ses estimations à +90 cm pour 2100 ; soit 1 cm/an (90 cm/87 ans). Or, François GERVAIS (ancien Expert Reviewer du rapport AR5 du GIEC, voir son livre intitulé « L’urgence climatique est un leurre » page 91) parle d’une hausse moyenne de 1mm/an, mesurée par les 2 133 marégraphes dans le monde entier ; soit 8 cm d’ici à 2100. Par ailleurs, il cite que les mesures via satellites donnent 3mm/an.

Donc les écarts d’estimation dans le monde pour 2100 sont de +8 cm à +90 cm.
3- L’homme est-il réellement responsable du réchauffement climatique ?
Tout d’abord le climat a toujours changé (voir l’article n° 5/16 et la vidéo datée du 25/9/2007 du climatologue français Marcel LEROUX décédé le 12 août 2008).
Marcel Leroux, Professeur émérite de climatologie (1938-2008
Par exemple, des chercheurs au Curtin University d’Australie dans une étude publiée au National Science Review le 28 septembre 2022, ont simulé avec leur modèle informatique que l’Océan Pacifique (donc la Polynésie française incluse !) allait disparaître, à cause du mécanisme de la tectonique des plaques, pour laisser place à un nouveau supercontinent appelé Amasia; voir la vidéo Youtube. Donc forcément, ce chamboulement tectonique, certes sur une durée de 280 millions d’années, va influer sur le climat en général.

Gilles Ramstein, directeur de recherches CEA au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE), paléoclimatologue et spécialiste de la modélisation des climats du passé, nous résume cela dans une vidéo très intéressante du 15/06/2022 : « Climats passés : à quoi ressemblait la Terre ?« . Dans les échanges permanents de CO2 entre l’océan et l’atmosphère, il décrit le CO2 jouant un rôle de « rétroaction négative » : processus qui minimise comme une soupape de sécurité les températures extrêmes (chaud et froid) du climat.

Certes, l’homme n’y est pour rien pour ces changements climatiques du passé, mais ce n’est pas une raison de ne pas minimiser nos émissions de CO2. Gilles Ramstein confirme dans une vidéo du 07/11/2014 que les émissions de CO2 d’origine anthropique, depuis la Révolution industrielle de 1750, sont en train de perturber « TROP VITE » (en l’espace de 200 ans contre les millions d’années de changements naturels auparavant) la composition de notre atmosphère. Sur cet argument de bon sens, qui est loin d’être scientifique pour incriminer l’homme, on ne peut qu’être convaincu de mieux contrôler nos émissions de CO2.
Ci-dessous un graphique qui met en perspective l’évolution de 3 courbes :
- de la température;
- de la concentration en CO2;
- de l’intensité du rayonnement solaire (irradiance solaire expliquée par les cycles de Milankovitch).
Selon Lisa Upton, co-chair of Solar Cycle 25 Prediction Panel, un cycle solaire de 11 ans vient de se terminer. Une nouvelle activité solaire a démarré en décembre 2019 pour culminer en juillet 2025.

Selon le site Les Crises, on observe bien 2 phénomènes distincts :
- Dans les temps historiques :
- l’irradiance solaire a augmenté, plus de chaleur a donc atteint la Terre (voir la vidéo du spécialiste le Dr Willy SOON) ;
- la température de la Planète a donc augmenté ;
- en réponse, la Planète (les Océans pour être précis) et la Biosphère ont dégagé et produit plus de CO2 ;
- le CO2 a contribué à augmenter l’effet de serre, et donc a encore plus augmenté la température ;
- et ce phénomène de rétroaction s’est auto-entretenu, d’où la très forte hausse des températures observée.
- Actuellement, le phénomène est différent. L’irradiance solaire baisse, mais c’est cette fois la hausse du CO2 (relâché par l’Homme) qui entraîne la hausse des températures, par effet de serre.
En remontant plus loin dans le temps, on constate que les courbes du CO2 et de la température mondiale ne sont pas du tout « corrélées » (revoici le graphique ci-dessous de l’article n° 7/16, TPM n°414 p. 31). Ce graphique ci-dessous, s’il est peu contesté, est peut-être l’élément le plus important dans ce débat du réchauffement climatique : il montre que sur les 600 millions d’années précédentes, les niveaux du CO2 et de la température variaient déjà énormément avant que l’homme n’ait commencé à brûler de l’énergie fossile depuis 1750 (Révolution industrielle), où le niveau du CO2 de 280 ppm est passé à environ 414 ppm en juin 2019.

Cependant, une autre source qui est une étude publiée le 23/03/2021 dans Marine Archives Annual Review of Earth and Planetary Science intitulée « Atmospheric CO2 over the Past 66 Million Years from Marine Archives« ) vient de démontrer le contraire : une corrélation existe bien entre la courbe du CO2 et celle de la température globale, mais en remontant seulement à 66 millions d’années! Ci-dessous le graphique en question :

The clear CO2-temperature link. Credit: Annual Review of Earth and Planetary Sciences via James rae Source : Mashable.com du 10/06/2021 Scientists reveal the wild history of Earth’s CO2 since the dinosaurs died
En fait, en comparant bien ces deux graphiques ci-dessus, on voit que pour la même période en question (-66 millions d’années), les deux courbes (CO₂ et température globale) entament ensemble une tendance baissière. Attendons donc d’autres études pour confirmer une corrélation plus précise entre le niveau du CO₂ et la température globale de la terre.
Par curiosité, j’ai consulté le robot opéré par l’Intelligence Artificielle (IA) générative ChatGPT-4, le 12/06/2023 à 16h09 heure de Tahiti. en posant la question suivante : Le CO₂ d’origine anthropique est-il responsable du réchauffement climatique ?
Réponse de ChatGPT-4 :
Oui, la grande majorité des scientifiques s’accordent sur le fait que le dioxyde de carbone (CO2) d’origine anthropique est l’une des principales causes du réchauffement climatique. Les activités humaines telles que la combustion de combustibles fossiles, la déforestation et l’agriculture ont considérablement augmenté la quantité de CO₂ dans l’atmosphère, ce qui a entraîné une augmentation de la température globale de la planète. Cette augmentation de la température a des conséquences graves sur l’environnement, y compris la fonte des glaciers, l’élévation du niveau de la mer et des événements météorologiques extrêmes tels que les tempêtes et les sécheresses.
On peut donc présumer que ChatGPT-4 est plutôt climatoalarmiste en concluant que l’activité humaine est responsable du réchauffement climatique. Malheureusement, cette réponse ne tient pas compte des avis contradictoires entre scientifiques de haut vol, comme je le fais dans ce débat : voir, par exemple, la présentation du 25 février 2023 « Ph.D. Scientist Willie Soon Easily Debunks Climate Change Propaganda« . Au lieu donc, de confronter strictement les argumentations scientifiques en jeu, ses détracteurs ont préféré accuser les entreprises d’énergies fossiles (plutôt climato-sceptiques) d’avoir financé ses recherches, biaisant ainsi potentiellement ses résultats.
4- La vapeur d’eau (nuages H2O) cette grande inconnue dans le modèle climatique
Camille Veyres a fait une excellente présentation le 23 juin 2018 dans une vidéo titrée « La manipulation du changement climatique » (voir au chrono 42:41); il explique le rôle prépondérant de la vapeur d’eau (H2O) sur la régulation thermique de la terre, à comparer avec l’effet minime du CO2 : voir également l’article RC n° 1/16 et l’article paru dans The Conversation du 16/03/2023 de François-Marie Bréon, Physicien-climatologue, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement, Université Paris-Saclay : « Oui, la vapeur d’eau est un gaz à effet de serre et a un impact sur le réchauffement climatique« .

Par ailleurs selon le schéma ci-dessous de l’article RC n° 4/16, il est montré que le cercle à gauche représente la composition de l’atmosphère et le cercle à droite, les gaz à effet de serre (GES) pesant pour 1,04% dans lequel figurent en premiers :
- les nuages et la vapeur d’eau (H2O) pour 54%; soit 0,56% (1,04% X 54%) de l’atmosphère;
- le dioxyde de carbone (CO2) pour 40%; soit 0,42% (1,04% X 40%) de l’atmosphère.
Christoph Kettel, co-auteur de l’article scientifique publié le 03/09/2021 dans European Geosciences Union : « Clouds drive differences in future surface melt over the Antarctic ice shelves« , commente dans TheConversation.com du 06/07/2022 : « Le destin de l’Antarctique sur un fil, ou le double rôle des nuages dans le réchauffement climatique » : « Comprendre l’effet des nuages dans l’effet de serre : d’une part, les nuages peuvent jouer le rôle de parasol et limiter le rayonnement visible en provenance du soleil atteignant l’atmosphère ; mais ils peuvent aussi renvoyer vers la Terre le rayonnement infrarouge qu’elle émet ».

Donc il y a encore beaucoup d’inconnues sur l’effet des nuages dans le changement climatique. On ne sait pas encore comment paramétrer les modèles climatiques pour tenir compte des variables liées aux nuages qui jouent un double rôle : « En plus d’apporter de l’humidité et des précipitations sur le continent antarctique (dont le centre est un désert très sec), les nuages affectent l’énergie disponible pour refroidir ou réchauffer la surface. Dans les régions polaires, la neige blanche au sol réfléchit l’énergie solaire vers l’espace, en particulier les courtes longueurs d’onde, et notamment le visible. Tant que la neige est blanche et ne fond pas, l’énergie du soleil n’est que peu absorbée par la surface. Mais dès qu’elle fond, cet effet diminue et la surface absorbe alors de l’énergie solaire. »

Rappelons que le CO2 pesant pour 0,0407% dans l’atmosphère provient de deux sources :
- Environ 95% proviennent des émissions naturelles (voir la vidéo de M. VERNAZ au chrono 7:48 sur 44:39): volcans, incendies, respiration animale et organismes du sol (bactéries, protozoaires, etc.).
- Le solde 5% (le GIEC mentionne 3,8% dans son rapport AR5 page 471, figure 6.1) provient des émissions liées à l’activité humaine qui brûle l’énergie fossile depuis la Révolution industrielle fin du XVIIIe. C’est donc cette minuscule partie de l’atmosphère 0,0407 % de CO2 dont 5% est d’origine anthropique : soit (0,0407% x 5%) = 0,002035 % ou 0,00002035 de l’atmosphère, qui est à comparer au 54 % de H2O (voir schéma ci-dessous) dont la molécule d’hydrogène (H2) pour une période de 100 ans est en moyenne 11 fois plus néfaste pour le climat que le dioxyde de carbone (CO2)
Dans l’article intitulé « Qui réchauffe le climat (et comment) ? » publié dans Le Monde du 17/07/2022, les conclusions du GIEC (IPCC Climate change 2021 Summary for Policymakers) sont reprises pour affirmer qu’il est sans équivoque que l’influence humaine a réchauffé l’atmosphère, les océans et les continents (it is unequivocal that human influence has warmed the atmosphere, ocean and land ). Mais ce constat ne précise pas que :
- les nuages (H2O) représentent 54% des gaz à effet de serre contre 40% pour le CO2; voir schéma supra;
- le Pouvoir de Réchauffement Global – PRG de la molécule d’hydrogène (H2) sur la vapeur d’eau et l’ozone présents dans la stratosphère est en moyenne 11 fois plus néfaste pour le climat que le dioxyde de carbone (CO2); voir infra;
- le CO2 émis par l’homme représente 0,002035 % (0,0407% x 5%) ou 0,00002035 de l’atmosphère ; voir supra.
En posant ci-dessous le Pouvoir de Réchauffement Global (PRG) du CO2 = 1, on en déduit que le CH4 a un PRG 21 fois (ce ratio varie selon les sources) plus puissant que celui du CO2 et le N2O, 310 fois plus (source GIEC). Ces chiffres varient légèrement selon les sources. Exemple, selon Phys.Org : »Methane is 81 times more potent in terms of warming the climate over the first 20 years after its release, and about 27 times more potent over a century. »

Source : Club CO2
5- La modélisation affinée du climat
Toutefois ces chiffres de PRG sont à mettre à jour. En effet, en avril 2022 les scientifiques du National Center for Atmospheric Sciences et des universités de Cambridge et de Reading ont publié une étude démontrant « pour la première fois dans leurs calculs que le Pouvoir de Réchauffement Global – PRG de la molécule d’hydrogène (H2) sur la vapeur d’eau et l’ozone présents dans la stratosphère, pour une période de 100 ans, est en moyenne 11 fois plus néfaste (contre 5,8 fois plus estimé en 2011) pour le climat que le dioxyde de carbone (CO2) ».
D’ailleurs, un modèle climatique évalué par les pairs et publié le 25/2/2019 a « simulé » le rôle prépondérant des nuages, qui s’amplifie quand le CO2 dépasse le niveau fatidique de 1200 ppm et démontre avec une « certaine » fiabilité, la causalité circulaire (systémique) suivante :
- L’océan qui se réchauffe à la surface, par « dégazage », perturbe l’atmosphère qui opère une permutation par le haut dans l’atmosphère entre l’air humide (Moist air) et l’air sec (Dry air) ; voir schéma ci-dessous à gauche.
- Cela réduit à terme les masses nuageuses qui normalement jouent un rôle de reflètement du rayonnement solaire vers l’espace; donc moins de nuages impliquent plus de rayons solaires traversant l’atmosphère (voir flèches jaunes à droite), provoquant ainsi « en boucle » le réchauffement climatique.

Cette étude cite la période appelée Maximum Thermique du Paléocène-Éocène (PETM) voilà 56 millions d’années (voir le graphique ci-dessous du Dr Peter D. Ward) où « pour des raisons encore inconnues, d’énormes quantités de dioxyde de carbone (CO2) ont été libérées dans l’atmosphère, rehaussant les températures mondiales moyennes à environ 23 °C, soit quelque 7 °C au-dessus de la moyenne actuelle« .
Une étude évaluée par les pairs datée du 6 mai 2020 “The lightness of water vapor helps to stabilize tropical climate Seth D. Seidel et Da Yang » démontre que l’air humide (étant plus léger que l’air sec à température et pression identiques par « l’effet de flottabilité » ou « buoyancy effect »), fait remonter les nuages dans l’atmosphère pour relâcher une certaine surpression de la chaleur des gaz à effet de serre dans le vide sidéral. Donc grâce à ce rôle de « soupape de décharge« , les nuages atténuent le réchauffement climatique. Cette découverte vient compliquer l’algorithme des modèles climatiques existants ! Malheureusement, elle vient contredire d’autres modèles climatiques qui prédisent plutôt une hausse de plus de +5°C sous l’effet des nuages selon Timothy Palmer, professeur de physique du climat à l’Université d’Oxford.
En dernier, dans mon article RC n° 5/16 « Une idéologie et l’avènement de l’informatique« , j’ai mentionné, dans la revue scientifique Issues in science and technology du 28/07/2021, Roger Pielke Jr. (professor at the University of Colorado Boulder) et Justin Ritchie (professor at the University of British Columbia’s Institute for Resources, Environment, and Sustainability), qui ont dénoncé la surestimation par le GIEC du réchauffement climatique : en cause sont les données non-actualisées des simulations « How Climate Scenarios Lost Touch With Reality« . En revanche, ces deux scientifiques restent persuadés de l’origine anthropique du réchauffement climatique : « In calling for this change, we emphasize explicitly and unequivocally that human-caused climate change is real, that it poses significant risks to society and the environment, and that various policy responses in the form of mitigation and adaptation are necessary and make good sense« .
Rappelons qu’on ne fait que constater un parallèle entre :
- la hausse du CO2 émis par l’homme pesant pour 0,002035 % (0,0407% x 5%) ou 0,00002035 de l’atmosphère ;
- et la hausse de la température globale.
Donc selon les climato-sceptiques scientifiquement cela ne prouve pas que le CO2 d’origine anthropique soit le SEUL et PRINCIPAL responsable du réchauffement climatique qui est causé aussi par le soleil, les nuages et d’autres types de gaz à effet de serre (GES) d’origine naturelle dont le CO2 pesant pour 95% ; voir l’article n°13/16 « L’économie propre ».
6- Conclusion du débat scientifique sur le réchauffement climatique :
Le réchauffement climatique est donc causé par l’intrication de plusieurs réactions chimiques et physiques en chaîne (voir article n°4/16 « l’énorme usine à gaz« ), que les scientifiques avec leurs modèles climatiques toujours plus affinés, essayent de mieux comprendre si le CO2 émis par l’activité humaine joue un rôle catalyseur.
Arrêter dans l’immédiat nos émissions de CO2 est malheureusement impossible. Selon les climatoalarmistes, avant la Révolution Industrielle en 1750, le niveau du CO2 dans l’atmosphère d’environ 280 ppm attestait d’une certaine stabilité des conditions climatiques : les flux naturels de CO2 s’annulaient ou se compensaient en quantité et il n’y avait donc pas de réchauffement climatique.
Mais depuis que l’homme a commencé à brûler de l’énergie fossile (37,1 milliards de tonnes juste pour 2018), le niveau du CO2 dans l’atmosphère est passé de 280 ppm en 1750 à environ 414 ppm en juin 2019; à cette allure là, on atteindra le niveau de 1000 ppm dans 250 ans selon Steven E. Koonin (voir « Unsettled? » page 68). Ces flux supplémentaires de CO2 d’origine anthropique si minuscules soient-ils en valeur relative NE S’ANNULANT PAS, auraient donc provoqué le réchauffement climatique (voir p.22 « L’énergie durable » de David MacKay décédé le 14/4/2016). Revoici son argumentation assez « simpliste » de climatoalarmiste qui s’articule en trois étapes :
- (1) la combustion des combustibles fossiles par l’homme fait augmenter la concentration en dioxyde de carbone ;
- (2) le dioxyde de carbone est un gaz à effet de serre ;
- (3) l’accroissement de l’effet de serre fait augmenter la moyenne des températures mondiales (ainsi que beaucoup d’autres effets).
6.a. L’évolution de la concentration de CO2 dans l’atmosphère
Ci-dessous donc l’évolution du CO2 qui, effectivement, est en train de s’emballer. Dans franceinfo du 04/06/2022 on pouvait lire : « La concentration de CO2 dans l’atmosphère a atteint en mai [2022] un niveau jamais vu sur Terre depuis environ 4 millions d’années, a alerté, vendredi 3 juin 2022, l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA). La barre des 420 parties par million (ppm) a été franchie, contre 419 ppm en mai 2021 et 417 ppm en mai 2020. Le mois de mai est généralement celui qui enregistre un taux de dioxyde de carbone le plus élevé chaque année« .

6.b. La prochaine (6ième) extinction massive des espèces?
Si l’homme est bien responsable du réchauffement climatique, il y a donc effectivement de quoi s’inquiéter. Le paléontologue Peter D. Ward est remonté à -600 millions d’années avec le graphique ci-dessous pour montrer les différentes phases d’extinction survenues lors des hausses du niveau du CO2. Il appréhende la prochaine extinction massive des espèces (Near Future Extinction ? la 6ième extinction, l’extinction de l’Holocène pour entrer dans l’Anthropocène).

Source : John Englander
6.c. Rappel du point de départ du développement de l’espèce humaine
Toute cette « histoire » du réchauffement climatique tourne autour de la responsabilité de l’homme qui a augmenté le niveau de CO2 jusqu’à 0,000208 ou 0,0208% de l’atmosphère, depuis le début de la combustion de l’énergie fossile. Ce point de départ remonte à 1769 quand James Watt avait mis au point une machine à vapeur qui a transformé en énergie mécanique la vapeur produite par l’eau chauffée au charbon. Il est donc essentiel de bien resituer l’existence de l’homme dans la chronologie des faits.
Un article de Nature Geoscience publié le 19/10/2020 explique que l’extinction permienne, survenue voilà 252 millions d’années, a été causée par de gigantesques éruptions de CO2 dans l’atmosphère; donc l’homme moderne qui n’est apparu que voilà 200 000 à 300 000 ans n’a rien à voir avec TOUTES ces extinctions naturelles précédentes.

Selon le Journal of Human Genetics (voir ma page Quel est mon objectif?), l’homme moderne a d‘abord migré d’Afrique (-200 000 ans Point de départ n°200 flèche marron ci-dessous) vers le Moyen-Orient (-70 000 ans) où il s’est sédentarisé et développé avant de se répandre en Europe et en Asie (-45 000 ans) : voir la carte ci-dessous de la migration putative de l’Homme moderne, qui est un concept correspondant à l’humanité actuelle (défini à ce jour par la seule génétique), régulièrement mise en avant par Jean-Jacques Hublin dans ses interventions, qui lui permettent notamment de souligner que l’Homme ne devient progressivement moderne, aussi bien anatomiquement que cognitivement, qu’il y a moins de 100 000 ans. On voit bien que la fin de ce processus d’expansion planétaire de l’homme moderne a concerné le peuplement de l’Iceland et de la Polynésie qui s’est terminé en Nouvelle Zélande et à Hawaii (flèche violet n°1 ci-dessous : source Wikipedia).

Si les montants de CO2 atmosphériques d’origine anthropique en jeu ne sont en rien comparables (« toutes les réserves de combustibles fossiles modernes sont bien trop insuffisantes pour libérer autant de CO2 sur des centaines d’années, et encore moins des milliers d’années »), l’étude scientifique relève toutefois que le % d’émission de CO2 est actuellement 14 fois supérieur au % d’émission annuel de l’époque !

6.d. Quel serait le taux de CO2 idéal dans l’atmosphère?
Bien évidemment, ne visons pas à ramener le niveau du CO2 au point d’affamer les plantes entre 50 ppm et 170 ppm qui impliquerait alors une autre variante d’extinction (voir le graphique ci-dessous : « as a rough estimate, the value you want lies between 50ppm and 170ppm (probably closer to 170ppm than to 50ppm« ). 150 ppm serait le niveau fatidique selon le Dr Patrick MOORE (cofondateur de Greenpeace et climatosceptique très connu); 900 à 1000 ppm serait le niveau idéal pour la croissance de certaines herbes selon l’article scientifique The optimal CO2 concentrations for the growth of three perennial grass species du 5 février 2018. D’autres sources suggèrent même jusqu’à 1200 ppm comme niveau optimal selon des expériences menées sous des serres.

Source : http://www.ice-age-ahead-iaa.ca/scrp/tnga020.htm
Dans ce calcul, il faut tenir compte aussi des 3 types de plantes en question qui impliquent différents mécanisme de photosynthèse ( ratios eau/carbone variant de 1 à 8) dans l’assimilation du dioxyde de carbone de la lumière du soleil et de sa conversion en glucose (énergie) :
- 95% des végétaux sur terre sont en C3 (évoluant en zones tempérées température < 25°C) et ont besoin de 400 g d’eau pour assimiler 1 g de carbone. Ces plantes dont le premier produit après l’assimilation du carbone par la lumière du soleil est une molécule à 3 carbones ou de l’acide 3-phosphoglycérique pour la la production d’énergie est appelée plantes C3 et la voie est appelée voie C3. Il est le plus souvent utilisé par les plantes;
- 5% des végétaux sur terre sont en C4 (évoluant en zones tropicales température > 30°C) et ont besoin de 250 g d’eau pour assimiler 1 g de carbone. Les plantes de la zone tropicale convertissent l’énergie solaire en molécule de carbone C4 ou acide oxaloacétice, qui a lieu avant le cycle C3 puis il se convertit en énergie, est appelé plantes C4 et la voie est appelée voie C4. C’est plus efficace que la voie C3.
- les végétaux en CAM (évoluant en zones tropicales température > 30°C) ont besoin de 50 g d’eau pour assimiler 1 g de carbone. Les plantes qui emmagasinent l’énergie du soleil et la convertissent ensuite en énergie pendant la nuit suivent la CAM ou l’acide crassulacé métabolisme.
Camille Veyres dans sa présentation le 23 juin 2018 (voir sa vidéo titrée « La manipulation du changement climatique » au chrono 52:43), explique l’effet croissant de la quantité de CO2 dans l’atmosphère pour nourrir les plantes que nous mangeons!


6.e. L’impossibilité de revenir au niveau d’équilibre de 280 ppm du début de la révolution industrielle en 1750
Malheureusement la solution de revenir au « niveau d’équilibre » de 280 ppm datant de 1750, est totalement irréaliste, car pour y arriver il faudrait :
- diviser par 10 la population mondiale actuelle de 7,7 milliards pour la ramener à 770 millions qui était le niveau de la Révolution Industrielle ; il faudra donc trouver « la méthode indolore » pour réduire autant de monde. En effet qui dit plus de monde dit plus d’exploitation d’énergie fossile et donc plus d’émissions de CO2 d’origine anthropique qui a atteint 37,1 milliards/an de tonnes en 2018. D’ailleurs, Jean-Marc Jancovici sur Twitter du 22/05/2022 pense que « La nature n’acceptera pas qu’on ait 10 milliards d’habitants. On a dépassé 6 [sur 9] limites planétaires. La seule question, c’est de savoir comment va se faire la régulation. Ou bien on la gère, ou bien ça se fera par des pandémies, des famines et des conflits« .
- essayer de revenir au même mode de vie de 1750, en brûlant beaucoup moins d’énergie fossile, car c’est indirectement le message des marcheurs du climat. Attention pour les accros de l’internet : le monde du numérique consomme déjà 10% de l’énergie mondiale (Philippe Bihouix dénonce la gabegie hallucinante du numérique, voir la vidéo datée du 11/01/2018 au chrono 1:22:45) et a contribué en 2018 à 4% des émissions de CO2 dans le monde selon Jean-Marc Jancovici. D’ailleurs le Haut Conseil pour le climat avertit que « La 5G est susceptible d’augmenter » l’empreinte carbone du numérique. Donc réduire rapidement et drastiquement la combustion de l’énergie fossile provoquera un chaos mondial comme nous avons connu en 2020 avec la crise de la Covid-19 (voir l’article Réchauffement climatique RC n° 13/16), car l’homme a besoin de consommer de l’énergie pour survivre (voir infra).
- retirer à très court terme les 134 ppm (414 ppm – 280 ppm) en trop dans l’atmosphère de CO2 d’origine anthropique : à titre indicatif, 350 ppm est le niveau maximal parmi les 9 limites planétaires définis en 2009 par une équipe internationale de 26 chercheurs. Pour convertir 1 ppm de CO2 en gigatonnes de CO2 :
- La masse atomique de l’atome carbone = 12
- et celle de la molécule de CO2 = atome carbone 12 + [2 atomes d’oxygène x 16] = 44 ;
- soit un ratio CO2/C = 44/12 = 3,67.
- Or, si 1 ppm de CO2 = 2,12 Gt de Carbone uniquement donc 1 ppm de CO2 = 2,12 x 3,67 = 7,78 Gt de CO2 incluant 1 atome de carbone (C) + 2 atomes d’oxygène (O). Donc réduire de 134 ppm de CO2 anthropique, c’est enlever 1 043 Gt de CO2 (134 x 7,78), soit l’équivalent de 28 ans d’émissions annuelles (1043 Gt divisés par 37 Gt de l’année 2017), à retirer de l’atmosphère pour retrouver le niveau de 280 ppm. Or, en l’état actuel de nos connaissances scientifiques, on ne sait pas encore comment le faire et c’est justement le cœur de la difficulté. Selon certains spécialistes, ce surplus cumulé de 134 ppm est là pour rester des siècles. De toute manière, même si l’homme se mettait par miracle à arrêter soudainement ses émissions de CO2, la température continuera d’augmenter pendant un bon bout de temps … L’ingénieur JM Jancovici (dont la rhétorique impressionne Victor Ferry) dans sa présentation du 11 octobre 2019 (au chrono 5:50) estime que ce surplus de CO2 d’origine anthropique :
- dans 100 ans, il en restera encore 40 % comparé à 30%-55% estimé par Steven E. Koonin (voir PragerU chrono 04:12) qui a aussi calculé que dans 20 ans, il en restera encore 60%;
- dans 1 000 ans, il en restera encore 20 % comparé à 15%-30% estimé par Steven E. Koonin (voir PragerU chrono 04:12)
- dans 10 000 ans, il en restera encore 10 %.

« On serait donc fait comme un rat », si la seule solution était de revenir immédiatement à 280 ppm ! Les données empiriques montrent que près de 99 % des espèces qui ont un jour vécu sur Terre sont maintenant éteintes. Donc quand l’homme n’existait pas encore, notre environnement terrestre a toujours changé depuis des millions d’années. Maintenant que l’Homo Sapiens est apparu voilà 200 000 ans, serait-il capable de préserver le plus longtemps possible son écosystème? Sa survie est en jeu! A ce sujet une excellente vidéo ARTE intitulée « L’homme a mangé la Terre« .
6.f. Allons-nous vers un effondrement inéluctable de l’espèce humaine?
Selon l’essayiste Vincent Mignerot, l’espèce humaine s’est distinguée des autres espèces animales « grâce à la maîtrise d’outils complexes » et s’est affranchie ainsi, dans sa capture d’énergie croissante, de certaines contraintes naturelles. Ce processus évolutif s’est « toujours fait dans la soustraction des ressources nécessaires aux écosystèmes pour leur propre équilibre » ce qui a pour conséquence induite l’affaiblissement à terme des communautés humaines au point parfois de les menacer dans leur propre existence. Autrement dit, plus nous nous développons, plus nous vivons nombreux et de plus en plus longtemps, plus nous détruisons l’environnement, plus vite nous nous affaiblissons, et plus vite nous précipitons notre chute. Voir ses vidéos du 18/10/2019 « L’effondrement : inéluctable ? » et celle de Thinkerview « Anticiper l’effondrement » du 20/09/2017.

Le diagramme ci-dessous montre plusieurs scénarios de l’évolution de la population mondiale. Comme annoncé dans le fameux rapport « Limit to Growth » de 1972 (appelé aussi le Rapport du club de Rome, ou encore le Rapport Meadows), nous sommes peut-être dans une logique de déclin terminal de la croissance économique mondiale et donc d’un effondrement de la civilisation humaine aux alentours de 2040 (voir à la conclusion de l’article suivant RC n°12/16). Par ailleurs, selon les dernières statistiques à juillet 2022, la population mondiale atteindra 8 milliards d’habitants en novembre 2022 (source : le département des affaires économiques et sociales de l’ONU).

sources : Nations unies, Projections de population 2013 ; 1800-1950 : estimations US Census Bureau
« À l’heure du dérèglement climatique, doit-on arrêter d’avoir des enfants ? » Sommes-nous donc confrontés à « une restriction volontaire des naissances afin que la croissance démographique reste en rapport avec la croissance des richesses » : c’est la politique malthusienne prônée par l’économiste britannique Thomas Malthus (1766–1834). Les ressources naturelles, c’est comme un gâteau qui doit être partagé en parts de plus en plus petites, à mesure que la population mondiale croît.
Jean-Marc Jancovici, auteur de l’ouvrage le plus vendu en France en 2022 « Un monde sans fin », apôtre de la décroissance et siégeant au Haut Conseil pour le climat, suggère la réduction de la population mondiale, en laissant crever les vieux dès lors qu’ils sont bien malades.
En effet, selon Luc Ferry, Jancovici aurait affirmé en 2019 que : « Dans les pays occidentaux, il y a un premier moyen de réguler la population de façon raisonnablement indolore : ne pas mettre tout en œuvre pour faire survivre les personnes âgées malades, à l’image du système anglais qui ne pratique, par exemple, plus de greffe d’organes pour des personnes de plus de 65 ou 70 ans« . Donc manque de bol pour les personnes de plus de 65 ans comme moi, si par malheur, je tombe bien malade, on devrait me laisser crever !
6.g. Les 9 limites planétaires à ne pas dépasser
En dernier, pour une meilleure préservation de notre planète Terre, une équipe internationale de vingt-six chercheurs en 2009 ont déterminé d’une manière générale neuf limites (seuil) planétaires à ne pas dépasser. Malheureusement en 2022, six sur ces neufs ont déjà été franchies : voir ci-dessous les zones oranges qui dépassent le cercle en pointillé. Donc le combat pour contenir nos émissions de CO2 d’origine anthropique n’est qu’une seule facette de la problématique étudiée par les sciences du système Terre.

6.h. Quelques pistes pour ne pas sombrer dans la « collapsologie«
Sans sombrer dans la « collapsologie » (ou l’effondrement de notre civilisation industrielle) telle appréhendée d’ici 5 à 15 ans par Yves COCHET (ex ministre de l’écologie sous Jospin), commençons donc par changer nos habitudes sans essayer de chambouler le monde (comme la Green New Deal lancée aux Etats-Unis par la démocrate Alexandria Ocasio-Cortez AOC, voir l’article n° 15/16). Oui, essayons de minimiser l’utilisation de l’énergie fossile (pétrole-gaz-charbon) tout en favorisant :

- la mise en place de la contrainte qu’une personne ne voyage en avion que 4 fois dans sa vie, comme le recommande Jean-Marc Jancovici. Entre nous, tout le monde s’en moque un peu, car avant la Covid-19 en début 2020, 4,7 milliards de passagers ont voyagé dans 40,3 millions de vols ; post-Covid en 2022, il y en avait 3,7 milliards pour 22,2 millions de vols. Comment donc demander aux gens de moins voyager ?
- l’utilisation du transport en commun et pourquoi pas de la trottinette et du vélo pour ceux qui veulent maigrir ; attention rouler en véhicule électrique rechargé par des groupes électrogènes alimentés au mazout lourd est une aberration économique (voir l’augmentation de l’entropie dans notre article n°14/16) ;
- l’amélioration thermique des bâtiments ;
- la réduction des déchets de produits pétrochimiques (plastiques) en privilégiant la consommation des produits biodégradables ;
- l’adoption d’une meilleure efficacité énergétique (efficience énergétique) où la consommation d’énergie est minimisée pour un service rendu identique. Mais dans The Conversation du 6 avril 2021, Victor Court, enseignant-chercheur en économie à IFP School, IFP Énergies nouvelles, a résumé la problématique : « La demande énergétique mondiale est sous-estimée, et c’est un vrai problème pour le climat« ; voir l’article RC n° 16/16;
- l’exploitation plus ambitieuse de l’énergie renouvelable (EnR), malheureusement bridée par les lois de la physique suivantes : la limite de Shockley-Queisser et la limite de Betz (voir l’article n° 15/16) :
Les recherches scientifiques en cours dont :
- la découverte du CO2 (gaz) pouvant être ramené à l’état solide de charbon ou pouvant être transformé en acide oxalique ; un composant essentiel pour traiter les terres rares ;
- la technique en géo-ingénierie solaire pour refléter dans l’espace sidéral une partie du rayonnement solaire ! Bill Gates finance une version de cette technologie ;
- l’hydrogène qui nous fait un peu rêver :
- Voir cette vidéo « The truth about hydrogen« de février 2022 ; le véhicule à hydrogène qui fait le buzz, mais qui n’a jamais été une bonne idée selon le Dr Richard MULLER de UC Berkeley ;
- Voir cette autre vidéo pédagogique de Sabine Hossenfelder, physicienne théoricienne « The trouble with Hydrogen – Hydrogen Will Not Save Us. Here’s Why ? » – janvier 2023.
6.i. Le véhicule à hydrogène : un buzz qui n’a jamais été une bonne idée selon le Dr Richard MULLER de UC Berkeley
Le Dr Richard MULLER de UC Berkeley était initialement un climatosceptique. Mais en 28/07/2012 il est devenu un climatoalarmiste. Dans ses deux livres cités ci-dessous, il rappelle certaines bases scientifiques concernant l’élément chimique hydrogène.
Puisqu’à l’état naturel l’hydrogène (H) n’existe pas seule mais plutôt dans les molécules telles H2O et CH4, il faut donc aller « l’extraire » de ces deux molécules. Pour ce faire, il faut malheureusement dépenser beaucoup d’énergie (soit par électrolyse soit par combustion au gaz naturel), pour le récupérer qui plus est, l’hydrogène est difficile et dangereux à manipuler; voir infra.
Dans son livre de 2008 « Physics for future Presidents » pages 302-304, le Dr Richard MULLER nous explique les réalités de la loi de la physique concernant l’hydrogène :
« Hydrogen hype : Many people believe that hydrogen is the best fuel source for the future. Pound for pound, it has 2.6 times the energy of gasoline. The only waste produced is WATER – no pollutants, no carbon dioxide! … Hydrogen does indeed have 2.6 times the energy of gasoline per pound – but because hydrogen is so light (premier élément du tableau périodique avec 1 proton), a pound of it takes up a lot more space. The gas can be compressed, but only if it is put in strong and heavy containers, which negates the weight advantage. When cooled to 423°F hydrogen becomes a liquid that can be store, at least for a few hours in a thermos-like container; but even as a liquid, hydrogen is still very light. A 10-gallons auto gas tank will hold 62 pounds of gasoline, but only 5.7 pounds of liquid hydrogen.
Here are two facts that a president needs to know (facteurs de proportion entre le POIDS et le VOLUME de l’hydrogène à l’état liquide) :
- Hydrogen as a liquid has about three times more energy per pound than gasoline : donc en termes de POIDS l’hydrogène à l’état liquide contient 3 fois PLUS d’énergie que l’essence;
- Hydrogen as a liquid has about three times less energy per gallon than gasoline : mais en termes de VOLUME, l’hydrogène à l’état liquide contient 3 fois MOINS d’énergie que l’essence;
- Conclusion : comparé à un réservoir de 60 litres d’essence d’une voiture, puisque 60 litres d‘hydrogène liquide contiennent 3 FOIS MOINS d’énergie que l’essence, il faudra donc prévoir un réservoir de 3 x 60 litres d’hydrogène liquide = 180 litres, si on veut rouler aussi loin en kilométrage qu’une voiture à essence. Entassez 180 bouteilles d’eau de 1 litre dans une voiture, et vous avez une idée de ce que ce volume d’hydrogène liquide représente. Cette contrainte de volume de l’hydrogène liquide est une loi de la physique : on n’y peut rien !
Suppose you get 30 miles/gallon in your present car. If you filled the tank with liquid hydrogen, you would get only 10 miles/gallon. The car range would be three times SHORTER than you have now. If, instead of liquid hydrogen you use compressed hydrogen (with a heavy tank to contain it), you would get between 2.5 and 5 miles per gallon depending on the thickness of the tank walls. Let’s apply these numbers to ranges. If your current car has 15-gallons gas tank, then for equal range you would have to carry 45 gallons of liquid hydrogen, or (a ratio 1 liquid : 3 compressed gas), 90 to 180 gallons of compressed hydrogen gas. You could also keep your present-sized tank and try to live with a shorter range. Fifteen gallons of compressed hydrogen gas could take you only 12 to 45 miles between fill-ups.
Don’t be surprise to read articles with titles like this « Who killed the Hydrogen Economy » that blame the oil companies. It wasn’t them. It was THE PHYSICS OF HYDROGEN. »

Dans son autre livre de 2012 « Energy for future Presidents » pages 236-239, il enfonce le clou :
« First, hydrogen is not a source of energy, but only a means of transporting it (C’est pour cela que l’hydrogène (H) est appelé un vecteur d’énergie). We don’t mine pure hydrogen or pump it from the ground; we get it from water (H2O) through electrolysis, or from natural gas (mostly methane, CH4) by chemical reaction with water. Electrolysis takes energy, and when we use the hydrogen as a fuel, we get only part of what we put in. When we get hydrogen from methane, carbon dioxide (CO2) is still created, so that process does not address global-warming fears. And it is cheaper and more efficient to use methane itself as a fuel, either by combusting it or by using it in a methane fuel cell.
Second, hydrogen takes up a large volume so a hydrogen automobile will have either very short range or a huge gas tank or both. Many people are misled by the fact that hydrogen contains 2.6 times the energy of gasoline per pound. That’s true, but a pound of hydrogen takes a lot more space. Per volume, per gallon it isn’t very convenient. At maximum pressure, it takes 10 gallons of hydrogen gas to match the energy of 1 gallon of gasoline (ratio 10:1). That’s for an internal combustion engine; but even if you use hydrogen in a fuel cell to drive an electric engine, it still takes 6 gallons of hydrogen to match 1 gallon of gasoline (ratio 6:1).
In principle, liquefying the hydrogen increases the energy per gallon by a factor of 3, but that takes very low temperature (-423°F = -252,9°C at 1,013 bar pressure; rappel 0° Kelvin = -459,7°F = -273,1°C) very close to absolute zero and a super thermos to make sure it does not boil off.
Although hydrogen rises rapidly in air, if trapped in your garage it can explode over an unusually wide range of mixtures : from 4% up to 75% hydrogen in air (natural gas has a much narrower range : 5% to 15%). These facts also make it very difficult and dangerous to transport and store hydrogen for filling stations…

Voilà donc, la messe est dite pour l’avenir des véhicules à l’hydrogène, selon Richard A. Muller professeur de physique à UC Berkeley.
6.j. L’hydrogène comme source d’énergie durable? Tout d’abord, comment produire et stocker le dihydrogène (H2)
Dans « Le Plan de développement de l’hydrogène pour la transition énergétique » publié par le ministère de la transition écologique et solidaire, on pouvait lire : « L’hydrogène ou dihydrogène (H2) se présente comme un gaz invisible et inodore. De tous les éléments chimiques, c’est le plus léger. C’est également l’élément chimique le plus abondant dans l’univers. Sur Terre, il est rarement présent à l’état pur, mais il entre dans la composition de l’eau et des hydrocarbures. L’hydrogène n’est pas une source d’énergie mais un « vecteur énergétique ». Il doit être produit puis stocké avant d’être utilisé. L’énergie contenue dans l’hydrogène peut être récupérée de 2 manières :
– En le brûlant : la combustion d’un kilo d’hydrogène libère trois fois plus d’énergie que celle d’un
kilo d’essence et ne produit que de l’eau ;
– Par une pile à combustible : l’hydrogène couplé à un apport d’air et introduit dans une pile à
combustible permet de produire de l’électricité en ne rejetant que de l’eau ».
À partir donc, de la molécule d’eau H2O, on peut obtenir de l’énergie produite par l’atome d’hydrogène. Puisque ni l’atome d’oxygène (O) et ni l’atome d’hydrogène (H) n’existe seul dans la nature, on est donc obligé de démarrer la réflexion en posant l’équation chimique avec deux molécules d’eau (2H2O) pour pouvoir équilibrer à partir des molécules de gaz dihydrogène (H2) et de gaz dioxygène (O2). A partir de la molécule 2H2O, il faudra dépenser beaucoup d’énergie pour séparer l’Hydrogène de l’Oxygène :
- par la combustion du gaz naturel (procédé actuellement le plus utilisé qui émet du CO2) et par vaporeformage. Son utilisation représente 3 % des émissions de gaz à effet de serre française;
- par électrolyse les composants des deux molécules d’eau : 2H2O. L’électrolyse consiste à faire passer un courant électrique dans l’eau (H₂O) pour en séparer ses deux éléments chimiques. L’oxygène d’un côté, l’hydrogène (H₂) de l’autre, qu’il suffit alors de récupérer. Et si l’électricité utilisée durant l’opération est bas carbone, c’est-à-dire d’origine nucléaire ou renouvelable (solaire, éolien…), alors vous obtenez de l’hydrogène « vert ».
Selon l’IFP Energies nouvelles (IFPEN), acteur majeur de la recherche et de la formation dans les domaines de l’énergie, du transport et de l’environnement, Hydrogène vert, gris, bleu et jaune : de quoi parle-t-on ?
– L’hydrogène vert est fabriqué par électrolyse de l’eau à partir d’électricité provenant uniquement d’énergie renouvelable ;
– L’hydrogène gris est fabriqué par procédés thermochimiques avec comme matières premières des sources fossiles (charbon ou gaz naturel) ;
– L’hydrogène bleu est fabriqué de la même manière que l’hydrogène gris, à la différence que le CO2 émis lors de la fabrication sera capté pour être réutilisé ou stocké ;
– L’hydrogène jaune ou rose, plus spécifique à la France, est fabriqué par électrolyse comme l’hydrogène vert mais l’électricité provient essentiellement de l’énergie nucléaire.
L’Ademe a récemment suggéré de changer la terminologie. L’hydrogène qui était jusqu’ici appelé « vert » est désormais appelé « renouvelable », l’hydrogène « gris » devient « fossile », et enfin, les hydrogènes « bleu » et « jaune » sont regroupés sous l’appellation « bas-carbone ».
Ci-dessous un tableau qui récapitule les couleurs d’hydrogène obtenu (colonne H2 à gauche) qui dépendent du type d’énergie utilisée (colonne ÉNERGIE à droite) pour produire l’hydrogène : on voit que la France cherche à qualifier de ROSE son futur hydrogène produit à partir de l’énergie nucléaire ! Il existe de l’hydrogène de toutes les couleurs, selon la façon dont il est obtenu. L’hydrogène rose est produit ou obtenu par « électrolyse avec de l’électricité nucléaire« qui est par définition décarbonée.
Donc au préalable le dihydrogène (H2) doit être produit (à partir d’eau électrolysée, de méthane reformé, de pétrole, d’agrocarburant, etc.), transporté, distribué et stocké dans le véhicule.
On a ainsi l’équation chimique équilibrée suivante : 2H2O –> 2H2 + O2. Ici on a une réaction chimique (–>) endothermique car l’énergie est absorbée à droite de cette équation où l’énergie est donc stockée dans les deux molécules :

6.k. Ensuite une fois le gaz dihydrogène (H2) séparé du gaz dioxygène (O2) et stocké à part, comment consommer l’énergie induite par la formation de l’eau : H2O
En inversant l’équation on obtient la réaction chimique pour la formation de l’eau : 2H2 + O2 –> 2H2O; cette réaction chimique (–>) devient alors exothermique car :
- à gauche de l’équation, il y a plus d’énergie stockée dans 2H2 + O2
- à droite de l’équation, l’énergie est libérée pour former de l’eau. C’est ce qui se passe à la sortie de l’échappement d’un moteur voiture à l’hydrogène qui utilise le principe de la combustion du dihydrogène (H2) et du dioxygène (O2) pour laisser comme produits de l’eau (H2O) et de l’énergie.
Soit en divisant par 2 de chaque côté de l’équation on obtient H2 + 1/2 O2 –> H2O par laquelle, selon la stratégie hydrogène souhaitée, la réaction de l’hydrogène (H) avec l’oxygène (O) libère de l’énergie = -483,88 k Joules à 25 °C; le signe (-) signifie que l’énergie quitte le système (voir « Utopie hydrogène » de Samuel FURFARI page 63).
Malheureusement, pour récupérer chimiquement l’hydrogène du H2O, il faudra dépenser plus d’énergie par rapport à la quantité d’énergie que l’on obtiendra à partir du dihydrogène produit (H2), en plus du coût exorbitant du métaux rare platine (Pt 78).
A ce sujet :
- voir au 17/01/2022 le fiasco des bus à hydrogène de Montpellier dont les frais de fonctionnement ont coûté 6 fois plus que les bus électriques; soit 0,15 euros par km en électrique contre 0,95 euros à l’hydrogène ».
- voir au 23/01/2022 le cas de Honda qui, contrairement à son rival Toyota, estime que les véhicules à moteur à combustion hydrogène n’ont pas d’avenir.
- voir franceinfo du 10/07/2022 : « Produire de l’hydrogène vert : l’avancée majeure de chercheurs à Rennes« . Une découverte qui permet de « réduire par 400 la quantité de semi-conducteur nécessaire à la création de l’hydrogène vert« .
En gaz compressé, l’hydrogène reste 10 fois plus volumineux que l’essence et ne donne que le ¼ d’énergie du gaz (méthane CH4). Donc dans un réservoir sous pression identique, pour chaque H2 (molécule de deux atomes d’hydrogène) on a un CH4 (une molécule de 1 atome de carbone et 4 atomes d’hydrogène) qui produit en combustion 2 fois plus d’hydrogène (2H2 = H4) + un carbone (C).
Source : « L’hydrogène, trop gourmand en énergie pour être écologique » 1er février 2021 / Celia Izoard (Reporterre). Philippe Boucly, président de France Hydrogène [9] et ex-directeur de GRT Gaz, admet lui aussi le problème auprès de Reporterre, sans pour autant l’endosser : « Les politiques n’ont pas conscience des quantités d’électricité à produire pour remplacer les énergies fossiles. Je vous l’accorde, c’est monstrueux. »

6.l. Le débat sur l’avenir de « l’hydrogène »dont le H2 a un pouvoir de réchauffement global (PRG) 11 fois plus que le CO2
Au World Economic Forum du 24/12/2020, l’hydrogène (Can we crack the hydrogen puzzle this time around?) a encore fait le buzz avec le rappel des mêmes contraintes de la physique ci-dessus! Selon Samuel Furfari Professeur en géopolitique de l’énergie et chimiste de formation, « l’homme a besoin de rêve pour vivre. Mais si le rêve s’est révélé faux plusieurs fois, ce n’est plus du rêve, c’est de l’utopie. C’est ce que nous vivons avec l’hydrogène qui est présenté comme une solution pour la transition énergétique. » Donc oui, « l’hydrogène est le carburant du futur … et il le restera! »


Mais restons confiants qu’un jour, on réussira à maîtriser le coût économique et la fiabilité technique pour produire de l’hydrogène (H2) à partir de l’énergie renouvelable telle le solaire et l’éolienne ; voir cette vidéo du 21/07/2022 « How Cheap Hydrogen Could Become the Next Clean Fuel« .
Un dernier point sur l’hydrogène : en avril 2022 les scientifiques du National Center for Atmospheric Sciences et des universités de Cambridge et de Reading ont publié une étude démontrant « pour la première fois dans leurs calculs, que le Pouvoir de Réchauffement Global – PRG de la molécule d’hydrogène (H2) sur la vapeur d’eau et l’ozone présents dans la stratosphère, pour une période de 100 ans, est en moyenne 11 fois plus néfaste pour le climat que le dioxyde de carbone (CO2) »; voir l’article RC n°13/16. Donc ne nous affolons pas sur le CO2 émis par l’homme, car l’hydrogène (à l’état gaz H2) présent dans l’univers à 75 % en masse et à 92 % en nombre d’atomes, réchauffe 11 fois plus le climat !
6.m. Après ce long débat passionnant sans sombrer dans le « transhumanisme«
Méditons sur le message du Dr Patrick MICHAELS Directeur du Cato Institute : restons humbles, prudents et n’ayons pas honte de dire que nous sommes loin d’avoir bien compris ce mécanisme très complexe du dérèglement climatique. Ce débat scientifique qui n’est pas terminé doit rester avant tout transparent, sans idéologie et si possible sans l’intrusion du politique. C’est l’avis du Dr Samuel FURFARI; voir son entretien Climat, fin du monde ? (entretien avec le Dr FURFARI du 13/03/2020).
Il ne s’agit pas d’adopter systématiquement la posture des « marchands de doute« . Mais rappelons que le climat est avant tout un « système chaotique, couplé et non-linéaire » (voir l’article n° 5/16) que l’on ne peut modéliser sur le long terme, car le critère de « reproductibilité » n’est pas démontré.
Thierry Godefridi (père de Drieu Godefridi) commente le 06/03/2020 sur son blog « Confessions d’un climatologue » Le climat est imprédictible : Dans son troisième rapport (TAR), le GIEC (le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, IPCC en anglais) aborde la question de la prédictibilité (dictionnaire : caractère de ce qui peut être prévu ou prédit) du climat dans les termes suivants : « Predictability in a Chaotic System : The climate system is particularly challenging since it is known that components in the system are inherently chaotic ; there are feedbacks that could potentially switch sign, and there are central processes that affect the system in a complicated, non-linear manner. These complex, chaotic, non-linear dynamics are an inherent aspect of the climate system. In climate research and modelling, we should recognise that we are dealing with a coupled non-linear chaotic system, and therefore that the long-term prediction of future climate states is not possible. » En d’autres termes, la prévisibilité dans un système chaotique tel que le climat est particulièrement difficile, dès lors que des composants du système sont intrinsèquement chaotiques ; il y a des rétroactions qui pourraient potentiellement changer de signe et il y a des processus centraux qui affectent le système d’une manière compliquée et non linéaire. Conclusion du GIEC, textuellement : « Ces dynamiques complexes, chaotiques et non linéaires sont un aspect inhérent du système climatique. Dans la recherche et la modélisation climatiques, nous devons reconnaître que nous avons affaire à un système chaotique non linéaire couplé, et donc que la prédiction à long terme des futurs états du climat n’est pas possible. »
Encore récemment, le Dr Rex Flemming (Ph.D. in Atmospheric science) « The rise and fall of carbone dioxide Theory of climate change« 2019, climatoalarmiste devenu climatosceptique, s’est vu refusé de publier son étude par le AMS, AGU et AAAS. Éloignons-nous de cette science stupide qui se prétend être une « religion d’État« .
Entre-temps, on constate effectivement que plus de CO2 actuellement émis par l’homme n’arrange pas le réchauffement climatique. Ce constat qui ne prouve pas, scientifiquement, que l’homme est le principal responsable du réchauffement climatique, est cependant corroboré par la formulation « très prudente » du site des Climato réalistes en France : « une grande majorité des scientifiques qui ont exprimé une opinion sur le sujet ne nient pas que les activités humaines aient pu exercer plus ou moins d’influence sur le climat et notamment sur l’augmentation des températures« .
C’est également le positionnement scientifique très prudent de Steven E. Koonin, auteur du livre de 2021 « Unsettled ? »; voir aussi sa présentation du 25/10/2021 dans PragerU : « Is There Really a Climate Emergency?« . Son livre a d’ailleurs été cité et commenté en français le 17/05/2021 dans le site web de l’Association des climato-réalistes en France. Le 22 mars 2023, il a été interviewé par André Bercoff dans Sud Radio. J’invite les non-initiés du réchauffement climatique à visionner cette vidéo Youtube « Rapport du GIEC – Steven E. Koonin : « Il faut arrêter d’être alarmiste !« ; ça vaut le détour !
Dans son interview du 19/04/2021 sur Youtube (chrono 17:50), il résume les conclusions du dernier rapport du GIEC dans les termes exacts suivants (sans traduction pour préserver la véracité des propos voir page 98 du livre « Unsettled?) :
- … have low confidence regarding the sign of trend in the magnitude and/or frequency of floods on a global scale.
- … have low confidence in a global-scale observed trend in drought or dryness (lack of rainfall) since the middle of the 20th century.
- … have low confidence in trends in small-scale severe weather phenomena such as hail and thunderstorms.
- … have low confidence in large scale changes in the intensity of extreme extratropical cyclones [storms] since 1900 is low.
On ne peut que rester dubitatif quand le 15/07/2019, 250 scientifiques ont appelé des journalistes à un sursaut pour souligner l’existence de consensus scientifiques parfaitement établis sur certains sujets tel le changement climatique qui est réel et d’origine principalement humaine, selon le GIEC. Climate Change 2013 : The Physical Science Basis. Contribution du 1er groupe de travail au 5e rapport du GIEC, 2013. La science ne saurait avoir de parti-pris. L’état de nos connaissances ne saurait être un supermarché dans lequel on pourrait ne choisir que ce qui nous convient et laisser en rayon ce qui contredit nos opinions.
Mais Koonin rajoute un doute dans ce débat :
- US heat waves are now more common than they were at the beginning of the 20th century.
- The warmest temperature in the US has not gone up in the past 50 years.
- Global wild fires have declined more than 25% since 2003.
- 2020 was one of the least active year in the wild fire records.
- There is no detectable human impact on hurricanes over the past century;
- The net economic impact of a potential warming of 3 to 4,5 °C (twice to three times the Paris goal of 1,5 °C) in global temperature in 2090, would be minimal : donc une prévision du GIEC de –6% to -7% du PIB mondial d’ici 2090-2100! (voir Youtube Steven E Koonin du 19/4/2021 chrono 52:40; dans son livre « Unsettled?« page 181 et son autre interview du 21/10/2021 chrono 22:32, il mentionne une prévision du GIEC de -4% du PIB en 2090-2100); voir aussi au chrono 14:00 de la vidéo Youtube « Rapport du GIEC – Steven E. Koonin : « Il faut arrêter d’être alarmiste !« du 22 mars 2023 Sud Radio. Il faut aller fouiner dans le rapport version anglaise : Source IPCC WG2 AR5 Chapitre 10, figure 10.1.


Grâce à la recherche méticuleuse de Steven Koonin qui lance un pavé dans la marre (voir Youtube du 29/06/2021), on découvre donc que les experts en économie du GIEC ont, en fait, prédit en 2014 une baisse de 6% à 7% du PIB mondial d’ici 2100, dans le cas où la température globale dépasserait de 3 fois plus l’objectif de 1,5 °C fixé dans les Accords de Paris sur le climat du 12/12/2015!
Kooning a proposé en vain la mise en place d’un comité de scientifiques indépendants qu’il dénomme « Red Team« qui serait chargé d’analyser et d’interpréter pour le public non-initié, les rapports du GIEC et de ceux du « 4-yearly US National Climate Assessment (NCA)« .
Une étude en 2021 du Euro-Mediterranean Center on Climate Change (CMCC) corrobore cette prévision : « Overall, the report estimated that G-20 countries will lose 4 percent of their total economic output by 2050 and 8 percent by 2100 if emissions don’t swiftly diminish. » Concernant la France, en limitant la hausse des températures à 2 °C réduira de 5,82 % son PIB en 2100 dans un scénario d’émissions élevées à 1,81 %. Par coïncidence, ces estimations de baisse potentielle d’activité économique se rapprochent des -8% du PIB mondial que nous venons de connaître post-Covid-19 de 2019-2020!
Certes, on ne devrait pas décider avant de savoir. Mais ne pas agir rapidement sans bien sûr freiner brutalement la croissance du PIB, n’est pas aussi l’option la plus sage à terme. D’ailleurs, Christian Gollier, professeur au Collège de France et directeur général de Toulouse School of Economics, qu’il a cofondé en 2007 avec Jean Tirole prix Nobel d’économie 2014, dans l’Echos du 04/06/2022 ne croit pas au « techno-optimisme » qui consiste à dire : pas besoin de se sacrifier dans l’immédiat puisqu’on trouvera la technologie qui va résoudre les problèmes du réchauffement climatique. « C’est un pari mortel pour l’humanité d’attendre, car la technologie espérée risque de ne pas être au rendez-vous. En tant que spécialiste des décisions dans l’incertitude, il l’affirme : on ne peut pas se permettre d’attendre pour réduire nos émissions, même si cela demande des sacrifices importants. Et même s’il est très difficile de dire à quoi ressemblera une économie européenne décarbonée dans vingt-huit ans. » C’est aussi la crainte des trois promotions (2015-2016-2017) de l’école Polytechnique, qui plaident pour pour « plus de sobriété écologique« , car « la technologie ne va pas nous sauver« .
Ce positionnement est un peu un éloignement du « transhumanisme » (ou le concept de l’être humain augmenté) qui consiste à croire que « les capacités physiques et intellectuelles de l’être humain pourraient être accrues grâce au progrès scientifique et technique« ; voir le livre de Jérôme Halzan docteur en physique « Mythes et réalités de la science » 2017.

Dans ce même type de raisonnement, on retrouve aussi les adeptes du cornucopianisme pour qui, toutes les limites naturelles peuvent être repoussées en mobilisant une ressource ultime et inépuisable : le génie humain. Ainsi, ils considèrent la technologie comme la solution ultime aux problèmes environnementaux.
Les chiffres clés du sixième rapport d’évaluation sur les changements climatiques du GIEC ont été publiés, le lundi 20 mars 2023 : AR6 Synthesis Report Climate Change 2023. Ci-dessous ce résumé (source FRANCE 24 du 20 mars 2023) qui fixe les limites à ne pas dépasser, selon le GIEC. Malheureusement, aucune mesure concrète à mettre en œuvre n’est proposée dans ce récapitulatif pour respecter ces limites, comme nous avions tenté de faire dans cette longue conclusion (voir supra) et dans les articles suivants (n°11/16 à n°16/16) sur la politique énergétique.

1,1 °C. Entre 2011 et 2020, la température mondiale a été 1,1 °C au-dessus de celle entre 1850-1900. C’est cette dernière période qui sert de référence à tous les modèles élaborés par les scientifiques pour calculer notre trajectoire climatique et établir si, par exemple, nous pourrons contenir la hausse des températures à 1,5 °C ou 2 °C.

3,2 °C. C’est la hausse médiane des températures prévue d’ici à 2100, en prenant en compte toutes les mesures déjà mises en œuvre par les États pour limiter leurs émissions.
En fait, elle devrait se situer entre 2,2 et 3,5 °C d’après les calculs des scientifiques du GIEC. Dans tous les cas, les efforts consentis jusqu’à présent sont loin de suffire pour atteindre l’objectif d’une hausse de 2 °C maximum fixé en 2015 lors de la COP21 à Paris.

0,45 °C. Le GIEC affirme que l’émission de 1 000 milliards de tonnes de CO2 en raison de l’activité humaine entraîne à chaque fois une hausse des températures globales de 0,45 °C (voir à ce sujet les observations pertinentes du Professeur François Gervais).
En se fondant sur les seules émissions de CO2 en 2018 – 38 milliards de tonnes –, la hausse des températures dépasserait les 1,5 °C d’ici à 23 ans. Mais en réalité, ce seuil risque d’être atteint d’ici à dix ans en raison des autres gaz à effet de serre comme le méthane qui contribuent aussi au réchauffement climatique.

3,7 mm. C’est la hausse annuelle du niveau des mers en raison du réchauffement climatique entre 2006 et 2018, constate le GIEC. La vitesse de ce phénomène s’est considérablement accélérée puisque entre 1971 et 2006, cette hausse annuelle était près de deux fois moins rapide.
En tout, le niveau de la mer a déjà augmenté de 20 cm depuis le début du XXe siècle. Autrement dit, près d’un cinquième de la hausse globale a eu lieu entre 2006 et 2018 (4,4 cm).

6 mètres. Sur le très long terme, le niveau des océans pourrait s’élever de près de 6 mètres, même si l’humanité parvient à maintenir la hausse des températures à 2 °C au maximum.
Le rapport du GIEC indique, en effet, que dans ce scénario, le niveau des eaux devrait augmenter de 3 à 6 mètres durant les 2 000 prochaines années. De quoi changer dramatiquement la géographie du globe et faire disparaître une partie des terres aujourd’hui émergées.
Même en limitant la hausse des températures à 1,5 °C, le niveau des mers augmenterait encore fortement – entre 2 et 3 mètres – en 2 000 ans.

Entre 3,3 et 3,6 milliards de personnes vivent dans des contextes qui les rendent très vulnérables aux effets du réchauffement climatique. Près de la moitié de la population mondiale est donc susceptible d’être affectée par des événements météo extrêmes, comme les sécheresses, les pluies torrentielles ou encore les séismes.
Ce sont les populations vivant dans les pays les plus pauvres qui sont le plus à risque, soulignent à nouveau les scientifiques du GIEC. Entre 2010 et 2020, la mortalité, liée à des inondations, des sécheresses ou encore des ouragans, était 15 fois plus forte dans les pays les plus pauvres par rapport aux régions où se trouvent les pays dits riches. À ce sujet, Steven E. Koonin au chrono 22:14 de la vidéo – Rapport du GIEC – Steven E. Koonin : « Il faut arrêter d’être alarmiste ! », déplore le « biais de confirmation » du GIEC. En effet, dans son AR6 Synthesis Report Climate Change 2023, le GIEC conclut qu’il y a eu, certes, beaucoup de morts dus aux vagues de chaleur (« heat waves« ) ; ce qui est vrai, mais à cause aussi de la population mondiale qui a augmenté (voir supra le diagramme). Par ailleurs, il ne mentionne pas qu’il y a dans le monde dix fois plus de morts dus au froid extrême (4,6 millions/year « deaths associated with colder than optimum temperatures« ) que dus à la chaleur extrême (0,5 million/year « deaths associated with hotter than optimum temperatures« .) ; voir les estimations du Breakthrough Institute. D’où paradoxalement, le réchauffement climatique contribue aussi à réduire la mortalité mondiale due au froid extrême !

Koonin pense donc qu’il n’y a pas de quoi fouetter un chat, comme dans ce débat sur CNEWS où l’activiste écologique Claire Nouvian a perdu son sang-froid. Les médias, en général, se basent sur les rapports de synthèse (Summary report for Policy makers), qui malheureusement ne reflètent pas le vrai contenu des rapports détaillés, fournis par les scientifiques ; voir au chrono 13:30 de la vidéo Rapport du GIEC – Steven E. Koonin : « Il faut arrêter d’être alarmiste ! ».
Cependant, ajoutons un peu d’optimisme ; selon l’AIE (l’autorité mondiale en matière d’énergie), les derniers chiffres 2019 montrent une stagnation à 33 gigatonnes des émissions mondiales de CO₂ provenant de notre consommation d’énergie, alors que la croissance économique mondiale a été de 2,9%. Ci-dessous la courbe mondiale en question :

Les raisons principales de cette baisse mondiale d’émissions de CO2 : « This was primarily due to declining emissions from electricity generation in advanced economies, thanks to the expanding role of renewable sources (mainly wind and solar), fuel switching from coal to natural gas, and higher nuclear power generation. » En gros c’est grâce donc à la production d’électricité des pays développés qui utilisent plus d’énergie renouvelable (EnR), plus de gaz naturel et aussi malheureusement pour les anti-nucléaires, plus d’énergie nucléaire (voir le dernier article n°16/16) aux dépens du charbon.
En attendant l’effet eurêka ce sera donc notre positionnement plutôt pragmatique que scientifique pour entamer dans les prochains articles, le débat de la transition énergétique … réchauffement climatique oblige !
S’il fallait suggérer seulement trois livres à lire, ce seraient ceux de :
- Steven E. Koonin « Unstelled?« avril 2021- qui rétablit la vérité sur ce qui est écrit par les spécialistes du GIEC sur le réchauffement climatique. Revoici une de ses vidéos Youtube; voir également la version française novembre 2022 « Climat, la part d’incertitude » .

- Philippe Charlez « L’Utopie de la croissance verte : Les lois de la thermodynamique sociale » octobre 2021- qui nous explique la complexité de trouver un substitut viable à la société de croissance. Dans un monde au sein duquel la démographie continue de croître, ni la décroissance économique ni la croissance 100 % verte n’apparaissent comme des solutions crédibles. Si le découplage énergie/croissance reste à moyen terme le premier levier d’amélioration, à plus long terme, décarboner totalement la société devra inévitablement passer par l’énergie nucléaire. Ce défi n’est pas seulement technique, il est également sociétal et politique. Dans un monde où le nationalisme se renforce, réussir la transition écologique demandera de construire un ordre mondial beaucoup plus coopératif. L’Europe représente sur ce plan un laboratoire d’exception.

- François Gervais « Impasses climatiques: Les contradictions du discours alarmiste sur le climat » – juin 2022. Accrédité par le GIEC comme expert reviewer de ses deux derniers rapports AR5 et AR6, le physicien François Gervais montre dans ce livre que cette « remise à zéro » de ne plus émettre un gramme de dioxyde de carbone (CO ), est scientifiquement infondée, catastrophique pour l’Homme et en particulier pour les plus pauvres, et enfin nocive pour la planète. Désaccords de la Chine et de l’Inde, fragilités des modèles de simulation sur le climat, nécessité démontrée du CO pour nourrir une population qui augmente, il expose les très nombreuses et très graves contradictions que véhicule ce discours alarmiste sur le climat.Pour éviter le retour à la précarité énergétique et la hausse dramatique de la pauvreté, il est temps pour l’Occident de reprendre ses esprits, ceux de l’analyse factuelle et scientifique.

Dans ce brouhaha médiatique chacun essaiera à sa manière de préserver notre planète bleue.

Oui, sauvons le monde, en réduisant progressivement notre consommation d’énergie fossile. Mais pas en faisant n’importe quoi, comme je le décris dans les prochains articles n°11/16 à 16/16.
Sommaire des articles du dossier :
Le réchauffement climatique : pourquoi tant de controverses
Sommaire du sujet écrit en 16 articles parus dans Tahiti Pacifique Magazine de Mai 2019 à Décembre 2019
I- LE DEBAT DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
1/16 -Le réchauffement climatique : le décor est planté
- Le « réchauffement climatique est devenu le « changement climatique »
- D’emblée plantons le décor : l’homme est responsable pour 0,000020235 du réchauffement climatique !
- Tout a commencé avec Al Gore et sa fameuse courbe de température
- Les principaux protagonistes du débat sur le réchauffement climatique
- La prédominance médiatique des climatoalarmistes
- Le bal des climatoalarmistes hypocrites : faites ce que je dis mais pas ce que je fais
2/16 – Le réchauffement climatique : des objectifs politiques inavoués
- L’implication du politique dans le débat
- « Le machin » qu’on appelle l’ONU où il n’y a aucun chef
- La nature du GIEC : politique ou scientifique ?
3/16 – Le réchauffement climatique : un débat mal engagé
- Un bref historique du débat expliqué par un scientifique français
- Le scandale en 1998 de la courbe de température en « cross de hockey »
- Le scandale en 2009 du Climategate ou l’incident des e-mails du Climatic Research Unit
4/16 – Le réchauffement climatique : une appréciation scientifique difficile
- La Terre et son enveloppe atmosphérique avec les différentes couches thermiques
- L’effet de serre : la molécule à l’état gazeux dihydrogène (H2) formant l’eau (H2O) a un Pouvoir de Réchauffement Global (PRG) 11 fois plus que la molécule dioxyde de carbone (CO2)
- L’effet d’albédo
- Le bilan énergétique de la Terre
- Cette « satanée » de CO2 émise par l’activité humaine depuis la Révolution industrielle au 18ième siècle
- La fameuse courbe Keeling de CO2 qui constaterait la lente extinction de l’humanité
- La molécule CO2, cette mal-aimée au cœur du débat scientifique
- Le paradoxe de l’œuf et de la poule : c’est la température qui commande scientifiquement la teneur en CO2 dans l’atmosphère et pas l’inverse comme le sous-entendent les climato-alarmistes
- La molécule CO2, essentielle à la photosynthèse
- La molécule CO2, essentielle à notre respiration
- La molécule CO2, une part essentielle dans nos boissons
5/16 – Le réchauffement climatique : une idéologie et l’avènement de l’informatique
- Une nouvelle idéologie : le « réchauffisme » ?
- Le dernier rapport SR1.5 d’octobre 2018 du GIEC vu par le Prof. Ray BATES
- L’avènement de la simulation informatique et des mathématiques appliquées dans la climatologie (modélisation climatique ou « computer-simulation models »)
- Les prévisions de température par tâtonnement expérimental via informatique
6/16 – Le réchauffement climatique : Les arguments des climato-réalistes en France
- Etienne VERNAZ
- Professeur Vincent Courtillot
- Professeur François Gervais
- Jacky RUSTE
- Philippe Bousquet et Jean-Louis Dufresne
- Marie-Antoinette Mélières
7/16 – Le réchauffement climatique : Les arguments des climato-sceptiques aux Etats-Unis
- Steven E. Koonin
- Dr Richard Alan KEEN spécialiste en climatologie University of Colorado at Boulder
- Dr. Jay LEHR science director THE HEARTLAND INSTITUTE
- Watts Up With That?
- Dr Roy Warren SPENCER Principal Research Scientist IV University of Alabama Huntsville
- Dr. Patrick MICHAELS, Directeur au Cato Institute & Dr John CHRISTY University of Alabama in Huntsville
- M. Ivar GIAEVER – prix Nobel de Physique 1973
- M. Kary MULLIS – prix Nobel de Chimie 1993
- M. John CLAUSER – prix Nobel de Phyiques 2022
- Freeman Dyson de l’Université de PRINCETON décédé le 28/02/2020
- Dr. Rex J. Fleming mathématicien Ph.D. en science atmosphérique de l’Université de Michigan
8/16 – Le réchauffement climatique : Les arguments des climato-sceptiques en Europe (hors-France)
- « L’augmentation forte des concentrations de CO2 liée à la combustion des fossiles depuis 1750, n’est pas scientifiquement établie »
- « L’élévation de la température moyenne globale du demi-siècle passé n’est pas atypique par rapport aux 1300 dernières années »
- « Le CO2 provenant des combustibles fossiles ne contribue pas, en tout cas pas significativement, à la hausse de température depuis le milieu du 20ième siècle ».
- « La théorie du changement climatique dû à l’homme se base sur des modèles ou simulations numériques avec tous les aléas, hypothèses et approximations que de tels modèles comportent. Les modèles sont une aide à l’analyse mais ils ne constituent en aucun cas une preuve scientifique »
- « Les observations mettent en évidence d’autres facteurs majeurs (Soleil, volcans, courant océaniques, nuages, aérosols, etc.) dans l’évolution du climat, dont le GIEC ne tient pas ou pas suffisamment compte ».
9/16 – Le réchauffement climatique : Les arguments des climato-sceptiques en Australie
- Les gaz volcaniques composés de CO2 à teneur de 5% à 25%
- L’acidification des océans
- La technique « d’homogénéisation » des données statistiques
- La saturation du CO2 dans l’absorption des rayons infrarouges réémis de la Terre
- Les flux et la pondération du CO2 dans l’écosystème
MON OPINION SUR LE DEBAT DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
- La recherche d’une « vérité absolue » qui n’existe pas en science
- Le cas de la montée des eaux en Polynésie française
- L’homme est-il réellement responsable du réchauffement climatique ?
- La vapeur d’eau (nuages) cette grande inconnue dans le modèle climatique
- La modélisation affinée du climat
- Conclusion du débat scientifique sur le réchauffement climatique
- a. L’évolution de la concentration de CO2 dans l’atmosphère
- b. La prochaine (6ième) extinction massive des espèces?
- c. Rappel du point de départ du développement de l’espèce humaine
- d. Quel serait le taux de CO2 idéal dans l’atmosphère?
- e. L’impossibilité de revenir au niveau d’équilibre de 280 ppm du début de la révolution industrielle en 1750
- f. Allons-nous vers un effondrement inéluctable de l’espèce humaine?
- g. Les 9 limites planétaires à ne pas dépasser
- h. Quelques pistes pour ne pas sombrer dans la « collapsologie »
- i. Le véhicule à hydrogène : un buzz qui n’a jamais été une bonne idée selon le Dr Richard MULLER de UC Berkeley
- j. L’hydrogène comme source d’énergie durable? Tout d’abord, comment produire et stocker le dihydrogène (H2)
- k. Ensuite une fois le gaz dihydrogène (H2) séparé du gaz dioxygène (O2) et stocké à part, comment consommer l’énergie induite par la formation de l’eau : H2O
- l. Le débat sur l’avenir de « l’hydrogène » dont le H2 a un pouvoir de réchauffement global (PRG) 11 fois plus que le CO2″
- m. Après ce long débat passionnant sans sombrer dans le « transhumanisme«
II- LA POLITIQUE ENERGETIQUE AU REGARD DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
11/16 – Le réchauffement climatique : une économie que l’on essaye de « d’acclimater »
- La politique énergétique : un corollaire du réchauffement climatique
- Tout d’abord, c’est quoi l’énergie ?
- Pourquoi parler de l’énergie dans le débat du réchauffement climatique ?
- Les trois piliers du développement durable : l’écologie, l’économie et le social
- Le développement durable et la lutte contre la pauvreté
- Le débat dichotomique du développement mondial : pays riches contre pays pauvres
- Le financement des dégâts climatiques par les pays riches, principaux responsables du réchauffement climatique
- La fiscalité pour financer la transition énergétique
- Le dilemme : le réchauffement climatique et la lutte contre la pauvreté
- Le réchauffement climatique et la course au développement économique
- Prix Nobel 2018 économie-climat
- Conclusion
12/16 – Le réchauffement climatique : les réalités économiques
- La politique énergétique et ses contraintes
- La grande différence entre « l’énergie produite » et « la puissance installée«
- Le réchauffement climatique et la consommation d’énergie liée au niveau de vie d’un pays
- Les pays qui émettent le plus de CO2
- Les écarts de consommation d’énergie entre pays
- Conclusion
13/16 – Le réchauffement climatique : La « décarbonation » ou « décarbonisation » de notre économie
- La molécule d’hydrogène (H2) contenue dans les nuages (H2O) faisant partie des gaz à effet de serre, réchauffe 11 fois plus le climat que le CO2
- Le gaz à effet de serre Méthane (CH4) réchauffe 21 fois plus le climat que le CO2
- Est-ce réaliste d’imaginer un monde sans bovins ou sans riz?
- La neutralité carbone et les « puits de dioxyde de carbone (CO2) » communément appelés « puits de carbone«
- L’économie propre exprimée en CO2 émis
- Les objectifs très ambitieux voire irréalistes du GIEC
- Les enfants montent au créneau
- Conclusion
14/16 – Le réchauffement climatique : la place prépondérante de l’électricité
- Les différents types d’énergie : un peu de vocabulaire
- La voiture électrique : un cas atypique
- Le poids de l’électricité dans la production d’énergie finale
- Le poids prépondérant de la production d’électricité dans les émissions du CO2
- L’impossible défi du 100% EnR avec l’éolienne et le solaire
- La stabilité du réseau électrique
- Notre électricité de Tahiti
- L’avenir du marché de l’électricité en Polynésie
15/16 – Le réchauffement climatique : la transition espérée vers l’énergie renouvelable (EnR)
- Le « Green New Deal » venu des États-Unis
- La transition énergétique telle enseignée par le partenariat Agence Française de Développement (AFD) et l’École Normale Supérieure (ENS)
- La difficile combinaison « EnR-fiscalité-inégalités »
- Poker menteur
- L’impossible défi d’un mix énergétique à 100% en énergie renouvelable (EnR)
- La passion l’emporte sur la raison ou l’utopie de la croissance verte
MON OPINION SUR LA POLITIQUE ENERGETIQUE
- Une nouvelle vision du nucléaire ?
- Le compte n’est pas bon et le GIEC soutient à demi-mot … le nucléaire
- Cette énergie qui émet moins de CO2
- Cette énergie qui fait peur
- L’énergie nucléaire revisitée
- L’énergie nucléaire contenue dans le noyau de l’atome
- L’énergie nucléaire par la fission du noyau de l’atome
- L’énergie nucléaire par la fusion de deux noyaux atomiques
- Une conclusion plutôt pessimiste sur l’évolution énergétique