SOMMAIRE :
- Le trio anti-Trump : une force de frappe synergique inouïe
- Le Parti démocrate
- Le parti Républicain (GOP)
- La main mise du parti démocrate sur les minorités noires américaines et le « 1619 project »
- L’affaire Jussie Smolett
- L’affaire Nicholas Sandmann
- Le « Deep state » ou l’État profond
- La guerre médiatique pour la « Vérité » : les principaux médias de masse (« main stream media ») quasiment tous anti-Tump
- Les principaux médias de masse (la doxa ou mainstream media)
- Les principaux médias de masse américains de plus en plus déconsidérés
- L’influence médiatique démesurée et terrifiante des BIG TECH (géants du numérique)
- Le distinguo juridique aux Etats-Unis, entre une « plateforme d’information » et un « éditeur«
1- Le trio anti-Trump : une force de frappe synergique inouïe
Pour bien comprendre la force synergique auquelle le républicain Trump était confronté, il faut l’analyser comme un tripode composé :
- Du Parti démocrate (DNC) qui reste l’éternel adversaire politique du Parti républicain.
- De l’État profond (« Deep state« ) qui est un peu comme « l’état dans l’état » où les fonctionnaires carriéristes (du FBI, CIA, et NSA) détiennent les vrais pouvoirs décisionnels en maîtrisant parfaitement les rouages de l’administration face au pouvoir exécutif du Président Trump »). Comme on l’entend souvent quel que soit le pays démocratique en question, les élus sont de passage mais l’Administration reste immuable à tel point qu’elle est en réalité un peu le « dirigeant de fait » de « la chose publique » ou du bien commun.
- Des principaux médias de masse (tel le New York Times qui a des affinités flagrantes avec le FBI selon Jimmy Dore) qui sont très biaisés en faveur du Parti démocrate pour faire face au Parti républicain dont spécifiquement Donald Trump.
Rappelons que le régime démocratique des États-Unis est basé sur la première Constitution écrite au monde de 1787-1788, toujours en vigueur avec sa version de la séparation des pouvoirs reposant sur sa doctrine de « checks and balances ».
Etant la première puissance mondiale, les États-Unis dans ses grandes décisions politico-économiques et géostratégiques influencent grandement la conduite des affaires dans le monde entier. C’est pourquoi, il est important de s’y intéresser de près.
2- Le Parti démocrate
Les forces politiques aux États-Unis peuvent se résument à la bipolarisation suivante : le Parti républicain (tendance droite conservatrice) opposé au Parti démocrate (tendance gauche progressiste- libérale). Certes, il y a d’autres partis indépendants mais ces forces politiques n’ont jamais vraiment pu émerger du débat politique.
Aux États-Unis, on associe souvent le Parti démocrate aux valeurs progressistes et libérales. Mais peu savent son histoire depuis sa création en 1829. Selon Carol Swain, professeure en science politique à l’Université de Vanderbilt, le Parti démocrate a une longue histoire pour avoir :
- soutenu l’esclavage;
- initié la guerre de Sécession (1861-1865);
- s’être opposé à la Reconstruction (1865-1877) qui est la période après la guerre de Sécession;
- fondé le mouvement du Ku Klux Klan (KKK);
- imposé la ségrégation;
- perpétré les lynchages;
- s’être opposé aux droits civils (Civil Right Acts des années 1950 et 1960).
D’ailleurs il est maintenant de notoriété publique que le Parti Démocrate (DNC) est devenu le parti des élites très riches qui continuent de s’assurer du soutien populaire des minorités et des classes moyennes non privilégiés aux Etats-Unis.
3- Le parti Républicain (GOP)
En revanche, le Parti républicain fondé en 1854 est connu pour s’être battu pour l’abolition de l’esclavage. Il a été confronté en 1857 à la Cour Suprême des États-Unis (dans l’affaire Dred Scott contre John F.A. Sanford), qui avait décidé par 7 voix de juges démocrates contre 2 voix de juges républicains « qu’un Noir, dont les ancêtres ont été amenés aux États-Unis et vendus comme esclaves, qu’il soit réduit en esclavage ou libre, ne pouvait être un citoyen américain et ne pouvait pas exercer une action en justice devant les tribunaux fédéraux, et que le gouvernement fédéral n’avait pas le pouvoir de réglementer l’esclavage dans les territoires fédéraux acquis après la création des États-Unis » (source Wikipédia accédé le 13/07/2020).

On sait maintenant que cette question de l’esclavage a été résolue dans le sang par la guerre de Sécession de 1861 à 1865 qui a vu la victoire des Etats-Unis d’Amérique (l’Union) dirigés par le républicain Abraham Lincoln contre les États Confédérés d’Amérique (11 états du Sud) dirigés par Jefferson Davis.
Lincoln, qui fût le premier président républicain, a libéré et émancipé les esclaves noirs. Il a été assassiné six jours après la reddition des États Confédérés d’Amérique par un acteur de théâtre démocrate John Wilkes Booth. Son vice-président démocrate Andrew Johnson qui assura la succession de 1865 à 1869, s’opposa vivement à l’intégration des esclaves noirs dans les pays vaincus du Sud. Le Parti démocrate par la suite s’opposera au Parti républicain sur :
- Le 13ième Amendement de la Constitution des États-Unis d’Amérique qui abolit l’esclavage et la servitude involontaire aux États-Unis, sauf en cas de punition pour un crime ; il est voté à la majorité spéciale des 2/3 requis pour amender la Constitution et adopté par le Congrès le 6 décembre 1865.
- Le 14ième Amendement de la Constitution des États-Unis d’Amérique qui octroie la citoyenneté aux noirs ; il est adopté par le Congrès en 1866.
- Le 15ièmeAmendement de la Constitution des États-Unis d’Amérique qui donne le droit de vote aux noirs ; il est adopté par le Congrès en 1869.
Durant la période de Reconstruction (1865-1877) les troupes fédérales de l’Union investissent les états vaincus du Sud pour faire valoir les droits civiques des noirs américains. Vers 1900, 22 républicains noirs seront élus au Congrès américain comparés au premier démocrate noir élu que vers 1935. Lorsque les troupes fédérales de l’Union se sont retirées des états vaincus du Sud après la Reconstruction, les démocrates ont réinvesti les lieux en rétablissant par « la terreur » (création du Ku Klux Klan par le démocrate Nathan Bedford Forrest) la suprématie des blancs dans le pouvoir politique par la mise en place :
- des lois (« Black Codes« ) qui limitent les droits fondamentaux et les droits civiques des Noirs;
- des lois qui restreignent les Noirs de posséder des propriétés et des entreprises;
- un impôt par tête, ou « impôt personnel au sens strict » (Poll taxes);
- un test d’alphabétisation pour avoir le droit de voter.
4- La main mise du parti démocrate sur les minorités noires américaines et le « 1619 project »
Pour finir, « si les noirs auront le droit de vote, alors autant mieux qu’ils votent démocrate pour 200 ans« . C’est le président Lyndon Johnson (1963-1969) qui l’aurait dit d’une manière détestable.

Aujourd’hui beaucoup d’intellectuels de tendance démocrate tentent de réécrire les faits en replaçant la question de l’esclavage des noirs au centre de l’histoire des Etats-Unis au travers du fameux « 1619 Project » qui « est de créer un récit historique qui légitime l’effort du Parti démocrate pour construire une coalition électorale fondée sur la priorisation des « identités » personnelles, c’est-à-dire le genre, la préférence sexuelle, l’ethnicité et, surtout, la race« . Ils prétendent que « la préservation de l’esclavage était la principale motivation non plus de TOUS les colons, mais de CERTAINS colons« . Wilfred Reilly (Associate Professor of Political Science du Kentucky State University) résume le débat dans une courte vidéo de PragerU.
Bref, l’idée inavouée du 1619 Project est de sous-entendre aussi que l’histoire des Etats-Unis aurait commencé en 1619, date des premiers esclaves africains arrivés en Amérique coloniale, et pas en 1776, date de la Déclaration d’Indépendance des Etats-Unis : quel pavé dans la marre qui éclabousse les auteurs de livres classiques d’histoire des Etats-Unis !
D’où la facilité de Joe Biden à traiter de raciste le républicain Trump que les Démocrates rendent responsable au moindre débordement dans les tensions raciales.
5- L’affaire Jussie Smolett
Un exemple est l’affaire de l’acteur noir et homosexuel de 37 ans de la série «Empire» Jussie Smollett. En janvier 2019, il a orchestré sa propre agression en affirmant avoir été attaqué dans une rue de la ville par deux partisans du président Donald Trump «Make America Great Again», qui auraient proféré des insultes racistes et homophobes.

Postface 10/03/2022 : Jussie Smollett a été finalement condamné pour le canular de crime haineux (hate crime hoax). Malheureusement, cet acte commis par une personnalité noire américaine du cinéma, a exacerbé les tensions raciales aux Etats-Unis.
6- L’affaire Nicholas Sandmann
L’autre exemple est la fameuse affaire du jeune Nicholas Sandmann qui, incidemment portait une casquette de Trump Make America Great Again (MAGA) en attendant son bus, a été injustement accusé en janvier 2019 de blanc pro-Trump raciste par le Washington Post et d’autres médias anti- Trump, lors d’une rencontre impromptue avec la communauté autochtone indienne. Le Washington Post vient d’être condamné pour diffamation le 24/7/2020 à payer une indemnité compensatrice de $ 250 millions (26 milliards Cfp !) au jeune Nicholas. Cette première décision de justice, va asseoir la jurisprudence pour gagner ses autres procès en cours qu’il avait engagés en même temps contre les autres médias connus pour être anti-Trump tels CNN (qui l’a déjà payé pour un montant gardé confidentiel face à une demande indemnitaire préalable de 28 milliards Cfp), ABC, CBS, The Guardian, The Hill and NBC qui l’ont aussi injustement accusé de racisme politique (idéologie fondée sur la croyance qu’il existe une hiérarchie entre les groupes humains, les « races »). Donc par cette rencontre impromptue, exploitée par les médias anti-Trump, le jeune Nicholas est devenu soudainement un nouveau multimilliardaire !

La rencontre impromptue au Lincoln Memorial center du jeune Nicholas Sandmann (qui avait eu le malheur de porter incidemment une casquette rouge pro-Trump MAGA) avec un défilé de la communauté autochtone indienne. Nicholas attendait tranquillement son bus pour rentrer chez lui au Covington Kentucky. Mais les médias anti-Trump ont interprété cette rencontre comme un affrontement raciste d’un blanc pro-Trump face au peuple autochtone indien. Depuis cette accusation diffusée largement par les médias, la vie du jeune Nicholas a totalement été bouleversé par des menaces anonymes de mort. Son intervention à la convention d’août 2020 du Parti républicain (DNC) est certainement une instrumentalisation par les pro-Trump. C’est de bonne guerre puisque le parti démocrate (RNC) en fait autant en ayant invité aussi des intervenants (de classes minoritaires) qui se sentent opprimés par la supériorité de la race blanche.
Rappelons que l’homme d’affaires Trump, un novice en politique, s’est retrouvé par surprise propulsé à la présidence de la plus grande puissance mondiale. Maintenant en tant que président, il se moque des protocoles, du politiquement correct et ose souvent traiter frontalement de « fake news » les principaux médias de masse (le « quatrième pouvoir« ) qui sont les puissants alliés des démocrates pour abattre politiquement Trump.
En dernier, selon Stephen Moore économiste de Freedomworks, les statistiques des dix dernières années montrent que de plus en plus d’américains quittent les états gouvernés par des Démocrates (Californie, Illinois, New York) au profit des états gouvernés par des Républicains (Floride, Texas, Tennessee). Il sous-entend que c’est à cause de la politique plus interventionniste des états gouvernés par des Démocrates, impliquant plus de pression fiscale. Elémentaire mon cher Watson!
7- Le « Deep state » ou l’État profond
Selon Wikipédia accédé le 13/06/20 : L’État profond, transcription de l’américain « deep state » est un concept politique qui désigne, au sein d’un État ou de sa bureaucratie, une hiérarchie parallèle, une ligue, ou une entité informelle qui détient secrètement le pouvoir décisionnel, manipulant ainsi l’État de droit1. Elle est constituée soit par un noyau de la classe dominante, soit par des représentants d’intérêts. Imaginée comme la composante la plus restreinte, la plus agissante et la plus secrète de l’establishment, sa mise en évidence est généralement considérée comme une théorie du complot.
Depuis l’élection présidentielle de novembre 2016, des farouches fonctionnaires carriéristes anti-Trump (autant de tendance Démocrates que Républicains) n’ont pas arrêté de « glisser des peaux de banane » au président entrant. Trump était donc aux prises avec certains de ses propres subalternes qui, selon le principe constitutionnel de la séparation « rigide » des pouvoirs, jouissaient d’une large autonomie dans leur fonction. L’exemple flagrant est le colonel Alexander Vindman lanceur d’alerte, Director for European Affairs for the United States National Security Council (NSC) qui, avec le soutien du parti Démocrate, a misérablement échoué à destituer le président Trump (voir mon article « La chasse à l’homme 5/6 »).

En effet, selon le sénateur Ron Johnson, durant les 126 premiers jours de la présidence Trump, il y a eu 125 fuites d’information (classée strictement confidentielle) dans la presse, comparés à seulement 8 et 9 pour la même période du mandat d’Obama et de Bush respectivement. Ces fuites intempestives d’informations sensibles (relayées par les médias qui refusaient de dénoncer leurs sources vu qu’ils sont protégés par le 1ier Amendement qui leur garantit la liberté d’expression et de la presse) visant à déstabiliser les débuts de l’Administration Trump, sont des crimes (felony) passibles de 10 ans d’emprisonnement, selon Joe Digenova qui fût le procureur des Etats-Unis (United States Attorney) pour le District de Columbia de 1983 à 1988. Malheureusement vu le nombre important de personnes détenant les informations très sensibles et confidentielles, les coupables seront difficilement identifiés.
Les manœuvres visant le président entrant, par des hauts fonctionnaires anti-Trump des services de renseignement (FBI, CIA, NSA, DNI), expliquent pourquoi Trump s’est empressé de placer ses « fidèles » à des postes clé de son administration. Une initiative certes décriée par ses détracteurs, mais quoi de plus normal quand on est dans un combat politique.




De gauche à droite : James Comey ancien Directeur du FBI, James Clapper ancien Directeur du Renseignement National, John Brennan ancien Directeur de la CIA qui a menti sous serment devant le Congrès et John Durham procureur des États- Unis. Tous les trois premiers, des anti-Trump notoires, font maintenant l’objet d’une enquête criminelle depuis mai 2019 menée par John Durham. Les notes personnelles de John Brennan divulgués en octobre 2020 montrent que c’était bien un « coup initié » par Hillary Clinton visant à accuser Trump d’espion russe!
8- La guerre médiatique pour la « Vérité » : les principaux médias de masse (« main stream media ») quasiment tous anti-Tump
Donald Trump, qui a subi des brimades durant la campagne présidentielle par les principaux médias de masse pro-Hillary Clinton, a annoncé la couleur en jetant un pavé dans la marre : il traite ouvertement LA PRESSE ANTI-TRUMP d’ennemi du peuple (enemy of the people) et de « fake news ». Les médias visés par Trump ont martelé en retour que Trump aurait traité LA PRESSE EN GENERAL d’ennemi du peuple ! Constatez bien la subtilité dans la désignation : LA PRESSE ANTI-TRUMP versus LA PRESSE EN GENERAL.


La presse est notoire pour influencer l’opinion publique. Plus spécifiquement, quand on sait que la presse en Amérique est redoutée pour être un véritable « quatrième pouvoir » (le président Nixon en avait fait les frais dans l’affaire Watergate), alors on réalise à quel point Trump a un goût prononcé du risque pour oser croiser le fer avec la redoutable presse américaine.
Project Veritas a même réussi à enregistrer en secret une réunion interne du 9/10/20 de Jeff Zucker, patron de CNN, donnant des instruction à ses journalistes de continuer à dénigrer le président Trump, comme ils ont toujours fait depuis son élection en novembre 2016, même s’il vient de contracter la Covid-19.

D’où cette guerre médiatique sans merci pour la vérité actuellement entre la presse anti-Trump et le nouveau locataire de la Maison Blanche. Tous les jours nous rencontrons maintenant ce phénomène de « fake news – media literacy » bien expliqué par Sharyl Attkisson, une journaliste très connue qui a démissionné de CBS qu’elle accuse d’avoir été trop complaisant envers l’Administration Obama. Elle avouera plus tard dans son livre Stonewalled, que CBS News aurait masqué l’affaire de l’attaque de Benghazi en 2012 qui a impliqué la responsabilité de l’Administration Obama, en l’occurrence Hillary CLINTON, qui assumait le poste de secrétaire d’Etat.

Que Trump professe des fake news, cela se comprend puisqu’on est dans le domaine de la démagogie politique. Mais que les principaux masses médias divulguent des fake news pour combattre un président dûment élu, cela devient grave pour la démocratie, car la presse est le 4ième pouvoir sur lequel le public compte pour avoir une information crédible.
Or, justement lors de la crise de la Covid-19 en 2020-2021, il est maintenant démontré que les pouvoirs publiques aux Etats-Unis (notamment le Dr Fauci et Karine Jean-Pierre White House Press secretary) se sont associés avec les principaux « médias sociaux » pour « désinformer » l’opinion publique américaine (Voir Bill O’Reilly No Spin news du 12/09/2022, chrono 9:00). Jeff Landry Louisiana AG prédit au chrono 12:00 que ce procès ira jusqu’à la Cour Suprême des Etats-Unis, car l’Administration Biden a violé le 1er Amendement et le 4ième Amendement de la Constitution américaine, à savoir :
- le 1er Amendement protège la liberté d’expression, la liberté de religion, et la liberté de presse, ainsi que le droit de se réunir et de pétition; proposé le 25 septembre 1789 et promulgué le 15 décembre 1791
- le 4ième Amendement interdit les perquisitions et saisies déraisonnables et énonce les dispositions relatives aux mandats de recherche fondée sur des motifs probables; proposé le 25 septembre 1789 et promulgué le 15 décembre 1791
C’est la première fois dans l’histoire des États-Unis que les principaux médias de masse s’associent avec l’Etat profond et les entreprises les plus puissantes du monde de l’internet (Big tech companies : Google-Youtube, Facebook et Twitter) pour contrer un président dûment élu. Kara Frederick de l’Heritage Foundation Research Fellow, l’a encore confirmé lors d’une interview le 05/04/2022 quand Elon Musk a pris 9,2% du capital social de Twitter pour pouvoir entrer dans son Conseil d’administration et espérer « desserrer » la liberté d’expression portée sur ce réseau social reconnu de facto une place du débat public (public town square). L’effet de levier est effrayant pour imposer une certaine version de « la vérité ».
Rappelons que la presse aux États-Unis est protégée par le Premier amendement de la Constitution des États-Unis qui « interdit au Congrès des États-Unis d’adopter des lois limitant la liberté de religion et d’expression, la liberté de la presse ou le droit à s’assembler pacifiquement« . Plus spécifiquement, en matière de calomnie (libel), il est très difficile à un fonctionnaire américain ou à un politicien comme Trump, d’attaquer la presse pour diffamation (l’allégation ou l’imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne). En effet, prouver que les faits dont il est accusé sont faux, ne suffit pas. Il faut aussi prouver que la presse avait une intention malicieuse (actual malice) de calomnier tout en sachant pertinemment la fausseté des faits – must prove that the press either knew the statement was false or recklessly disregarded whether or not it was true– voir le jugement de la Cour Suprême des Etats-Unis dans l’affaire New York Times Co. v. Sullivan, 376 U.S. 254 (1964).
9- Les principaux médias de masse (la doxa ou mainstream media)
Ils sont principalement anti-Trump et sont en fait contrôlés par quelques conglomérats de presse que sont :
- Disney propriétaire de abc news, ESPN, Vice
- National Amusements Viacom propriétaire de CBS
- AT&T Time Warner propriétaire de CNN, HBO, Time, Life
- Comcast propriétaire de NBC, CNBC, MSNBC, Xfinity
- The New York Times : un des plus prestigieux quotidiens américains new-yorkais vendus dans le monde. Son intégrité ou sa probité journalistique est maintenant mise en doute par le journaliste Ashley Rindsberg : voir la vidéo de PragerU « Can you trust the New York Times? » du 09/01/2022.
- The Washington Post : un des quotidiens les plus influents au monde racheté en 2013 par Jeff Bezos (fondateur d’Amazon), opposant farouche de Trump.
- News Corp propriétaire de Fox News (Rupert Murdoch) qui est un des seuls médias de masse à dénoncer la tentative de renversement du président Trump. Postface : Après l’élection de Joe Biden, à juillet 2021 la part d’audience de ces principaux médias de masses anti-Trump s’est effondrée. Est-ce parce que Trump est maintenant ignoré par les médias, vu qu’il est isolé médiatiquement dans l’opposition? Il faut croire.

Selon Jean Charron, professeur titulaire au département d’information et de communication à l’Université Laval-Canada, le paysage médiatique aux Etats-Unis a changé et les médias en général sont devenus plus ouvertement politisés. L’arrivée de Fox News aux États-Unis dans les années 90 en tant que première chaine de nouvelles se déclarant ouvertement à droite politiquement a bouleversé les normes en place. De facto, tous les autres médias se sont aussi positionnés sur le spectre politique. A cause de la politisation des médias, chacun se spécialise dans un créneau qui cible politiquement un public en particulier. Ce ciblage politique devient payant! Il permet de mettre plus en avant les textes d’opinion, mettant les journalistes en avant-plan par rapport au journal lui-même. Dépossédés de leurs moyens, les grands médias ont moins de budget pour payer beaucoup de journalistes, commander des articles d’enquêtes qui demandent du temps ou encore envoyer des correspondants à l’étranger. À l’inverse, grâce aux réseaux sociaux comme Facebook et Twitter, les nouvelles peuvent circuler beaucoup plus rapidement qu’avant et atteindre beaucoup plus de gens en moins de temps.
10- Les principaux médias de masse américains de plus en plus déconsidérés
Sur la base de la classification ci-dessous qui évolue (voir la Version 2 en 2020 à la Version 7 en 2022), de gauche (L), centre gauche, centre (C), centre droit à droite (R), on voit bien que les principaux médias de masse anti-Trump sont plutôt à gauche. Malheureusement, selon un dernier sondage d’octobre 2021, seulement 36% d’Américains font confiance à leurs médias. Batya Ungar-Sargon (Deputy opinion editor at Newsweek et auteure de « Bad News: How Woke Media Is Undermining Democracy« ), démontre que ces principaux médias de masse de tendance libérale « regorgeant » de journalistes assimilés à la « gauche caviar », ont perdu le contact avec l’américain moyen.


Selon un sondage de la Harvard Kennedy School ces principaux médias de masse diffusent en général un message très anti-Trump (mis à part Fox News qui reste assez neutre) ; voir ci-dessous le graphique des barres horizontaux en rouge.

En constatant les relations « incestueuses » entre certains journalistes des principaux médias de masse et les partisans du Parti Démocrate connus pour être notoirement anti-Trump, on comprend mieux le positionnement de chacun dans cette « guerre médiatique » pour contrôler l’information aux États-Unis sur :
- ce qui doit être diffusé et ce qui ne doit pas être diffusé;
- ce qui doit être vrai et ce qui doit être faux;
- ce qui doit être correct et ce qui doit être incorrect (le langage de la « sur-correction »);
- ce qu’on peut dire et ce qu’on ne peut pas dire (le politiquement correct).

Fox News qui est plutôt de tendance pro-Trump, reste le leader en termes d’audience, en l’espèce le Hannity Fox News. Ci-dessous un graphique qui le montre.
Selon Mark Joyella (Forbes du 30/06/2020), l’émission Tucker Carlson Tonight de la Fox News channel (FNC) détenait la part d’audience (PDA) la plus élevée pour le second trimestre 2020 avec 4,331 millions de téléspectateurs contre 4,311 millions pour Hannity l’autre émission vedette de FNC; cette tendance s’est maintenue en février 2022.
À mi-2020, la part d’audience en général en heure de grande écoute (viewership up across the board with a total audience in prime time) était répartie comme suit en nombre de téléspectateurs :
- Fox News : 3,574 millions
- MSNBC : 1,999 million
- CNN : 1,806 million
Pour la tranche d’âge de 25-54 ans :
- Fox News : 624 000
- CNN : 528 000
- MSNBC : 315 000
Ci-dessous au 3 mai 2021 la baisse catastrophique de la part d’audience (PAD) des principaux médias de masse, après les 100 premiers jours du mandat présidentiel de Joe BIDEN.

Le cas du présentateur de journal Brian Stelter de CNN (un anti-Trump notoire) est édifiant.

Est-ce un début de preuve que cette presse a sérieusement perdu sa crédibilité depuis l’entrée sur la scène politique de Donald TRUMP ? En tout cas, ce n’est certainement pas une raison pour conclure aussi que TRUMP était un meilleur candidat que BIDEN ! Mais c’est la fiabilité de la presse en général qui est mise en cause ; ce qui est très grave dans une démocratie où la presse joue le rôle du 4ᵉ pouvoir pour nous informer de manière impartiale.
Bill O’Reilly, dans No spin news du 07/09/2022, nous rappelle cette « collusion » entre l’Administration Biden, le FBI et les principaux médias de masse, pour tenter d’abattre « politiquement » Trump afin de l’empêcher de se représenter à un deuxième mandat en 2024.
Dans FoxNews du 25/05/2021, le journaliste libéral Matt Taibbi critique sévèrement cette presse qui utilise maintenant leur propre système « biaisé » de « fact-checkers » pour juger la véracité de l’information : « Media trying to solve credibility problem by misrepresenting role of fact-checkers that has become part of a ‘moral clarity’ argument that contrasts with old standards of objectivity« .

Selon un sondage paru en juin 2021 de Reuters Institute (Université d’Oxford UK), seulement 29% d’Américains jugent fiable les principaux mass-média aux États-Unis. C’est un des taux les plus bas au monde ; ce qui est grave dans une démocratie où la presse est censée combattre le débat public biaisé.
En général, les médias pro-Trump, à part Fox News, n’ont pas vraiment pignon sur rue. Ils sont éparpillés dans les radios « talk-show » et les réseaux sociaux : Mark Levin, Don Bangino, Sebastian Gorka, Huckabee, Rush Limbaugh, Judicial Watch, Sara Carter, ect… Ils ont très peu de poids médiatique comparés aux principaux médias de masse anti-Trump ci-dessus.
11- L’influence médiatique démesurée et terrifiante des BIG TECH (géants du numérique)
Pour mieux être entendu du public, il faut communiquer via les 5 sociétés qui contrôlent 75% de part de marché des revenus publicitaires en ligne : Google-Youtube, Facebook, Amazon, Microsoft, Verizon (voir ci-dessous le graphe). Si le contenu de votre message est « jugé politiquement inapproprié » des plateformes comme Facebook, Youtube et Twitter peuvent unilatéralement le retirer.
Selon Wikipédia, le journal Epoch Times (classé à droite) et ses différentes plateformes de diffusion, publiant des théories du complot et propageant des fausses nouvelles, est connu aussi pour le soutien qu’il apporte au président américain Donald Trump et aux politiques d’extrême droite en Europe« (Sic!). Voici son cri d’alarme contre le contrôle à 90% de l’information diffusée aux Etats-Unis par 6 multinationales média de masse principalement anti-Trump. En tout cas, l’apport d’Epoch Times contribue à la diversification de la source d’information dans laquelle l’opinion publique doit rester seule juge de l’interprétation des faits.
Ces multinationales sont devenues tellement puissantes au point de « nous influencer sur ce que l’on peut lire, dire ou faire« , qu’elles ont été attaquées en justice par le gouvernement américain le 20 octobre 2020 (DOJ files Antitrust lawsuit against Google). Sen. Josh Hawley (R-Mo.) a déclaré : “Today’s lawsuit is the most important antitrust case in a generation, Google and its fellow Big Tech monopolists exercise unprecedented power over the lives of ordinary Americans, controlling everything from the news we read to the security of our most personal information. And Google in particular has gathered and maintained that power through illegal means.”).

12- Le distinguo juridique aux Etats-Unis, entre une « plateforme d’information » et un « éditeur »
Grâce à l’ubiquité d’internet, Trump arrive à contourner les principaux médias de masse en communiquant directement via son compte Twitter qui a atteint déjà 80 millions de «followers ». Il « tweet » si souvent que cela attise le débat politique concernant la « différentiation juridique » entre un éditeur qui maîtrise et qui est donc responsable du contenu d’information qu’il diffuse et une « plateforme d’information » (exemple : Twitter, Facebook, Youtube) qui ne fait que relayer et qui n’est donc pas responsable du contenu d’information produit par des tiers. En revanche, tout discours de haine, de violence, d’obscénité, de racisme ou de menace physique est proscrit, quel que soit le média en question.
Attention donc au distinguo suivant entre :
- Une « plateforme d’information » est un lieu public physique ou virtuel dans lequel la liberté d’expression est considérée comme un droit sacré et inaliénable (public square ou the sphere of public opinion).
- Un « éditeur », en revanche, est sous l’unique contrôle d’un acteur privé qui est parfaitement en droit de vous refuser de publier vos idées et opinions, si elles ne correspondent pas à sa ligne éditoriale (ensemble des choix et décisions que fait un comité de rédaction, un directeur de collection littéraire, un producteur de radio, un producteur de télévision, ou tout autre acteur culturel pour se conformer à une ligne définie qui peut être circonscrite en fonction de divers critères, qu’ils soient moraux ou éthiques, thématiques, formels, ou autre ; source Wikipedia).
Les plateformes d’information telles Twitter, Facebook, Google (maintenant connus pour censurer plus des messages de tendance conservatrice-républicaine que libérale-démocrate) sont donc légalement protégées aux États-Unis contre tous recours possibles pour diffamation (voir la Section 230 of the 1996 Communications Decency Act).
Mais Trump vient de décider par un décret du président (Executive order) daté du 28 mai 2020 de ne plus protéger légalement les réseaux sociaux qui oseront censurer leur contenu d’information au même titre qu’un éditeur. Cette décision brutale est survenue lorsque Yoel Roth (d’ailleurs connu pour avoir traité l’Administration Trump de nazis) responsable du comité d’intégrité et d’éthique de Twitter est intervenu en utilisant des « fact-check » de CNN (aussi très connu pour être anti-Trump), pour censurer un tweet de Trump disant qu’il y a un risque de fraude massive dans le droit de vote par correspondance. Yoel Roth (photo ci-dessous du New York Post) s’est donc attribué le rôle de détenteur de la vérité pour décider de ce qui est juste et injuste.

Le 29 juillet 2020 Tweeter et d’autres plateformes d’information ont encore effacé (censuré) un tweet de Donal Trump qui loue l’efficacité de Hydroxychloroquine contre le virus du Covid-19. Ce qui est dommage de voir Tweeter se positionner brutalement contre les mérites de ce traitement qui fait actuellement débat dans le monde entier.
Twitter ne ressemble donc plus à une plateforme d’information où chacun est libre de communiquer ses opinions (sans discours de haine, de violence, d’obscénité, de racisme ou de menace physique) mais plutôt à un éditeur classique qui tend à imposer sa ligne éditoriale dans le débat politique.
Le 20 mars 2021, le juge fédéral Laurence Hirsch Silberman (circuit judge of the U.S. Court of Appeals for the D.C. Circuit) s’est inquiété de l’influence prédominante flagrante du Parti Démocrate (anti-Trump) sur la presse-médias aux Etats-Unis. C’est effectivement une situation dangereuse pour la « bonne santé » d’une démocratie.

Postface le 06/07/2022 : Bill O’Reilly dans son No spin news du 06/07/2022, relate assez bien l’évolution depuis 1996 de cette presse (TV et Journal) qui n’est plus respectée pour sa neutralité. Bill O’Reilly pense qu’il a joué un rôle un important dans ce changement avec son émission The O’Reilly Factor qui était en 2007 et 2008, la plus regardée des chaînes de télévision d’information en continu américaines. En 2009, elle a eu en moyenne chaque soir environ 3,5 millions de téléspectateurs (source Wikipédia accédé le 06/07/2022).


En conclusion, Trump est donc confronté à une force de frappe synergique inouïe composée :
- du Parti démocrate qui a initié une stratégie de lynchage médiatique au travers du fallacieux « Steele dossier » ;
- des hauts fonctionnaires carriéristes anti-Trump (l’État profond) qui ont utilisé le fameux « Steele dossier » pour tenter de renverser le président Trump ;
- des principaux médias de masse qui se sont engouffrés dans une guerre médiatique anti-Trump pour diffuser à tout-va leur propre version de l’information juste. Il est de notoriété publique que leur part d’audience reste élevée grâce à leur focalisation du débat politique sur Trump.
Durant sa campagne électorale pour son élection en novembre 2016, Trump avait promis « d’assainir le marécage » (Drain the swamp); signifiant qu’il voulait nettoyer Washington des lobbyistes qu’il considérait politiquement corrompus. « Je vais rendre le gouvernement honnête à nouveau », a-t-il écrit sur Twitter en octobre 2016.
Pour ceux qui veulent avoir un avant-gout de ce qui s’est tramé, voici un lien qui résume en français la présentation le 11 décembre 2019 du rapport de l’Inspecteur Général du ministère de la justice Michael Horowitz.
Dans le prochain article, on parlera du dessous des cartes, de 2015 jusqu’à l’élection présidentielle du 8 novembre 2016. Les faits relèvent d’un véritable roman policier avec un dénouement inattendu : voir Russian collusion theory now seems to be « the hoax of the century » du 08/11/2021.
Sommaire des articles du dossier :
- La chasse à l’homme visant Trump (1/6) : Le coup d’état tenté contre le président Donald TRUMP
- La chasse à l’homme visant Trump (2/6) : Le trio anti-Trump : une force de frappe synergique inouïe
- La chasse à l’homme visant Trump (3/6) : ACTE I : Le dessous des cartes, de 2015 jusqu’à l’élection présidentielle du 8 novembre 2016
- La chasse à l’homme visant Trump (4/6) : ACTE II : L’élection de Trump arrive comme un cheveu dans la soupe : l’intrigue durant la période de transition et de passation de pouvoir de la présidence du 8 novembre 2016 au 20 janvier 2017
- La chasse à l’homme visant Trump (5/6) : ACTE III 2017-2018 : Les enquêtes politico-judiciaires qui ont empoisonné le présent mandat présidentiel de Trump
- La chasse à l’homme visant Trump (6/6) ACTE IV 2019-2020 : Le pot aux roses visant à renverser politiquement Trump et l’enquête criminelle du procureur fédéral (United States Attorney ou federal prosecutor) John Durham