La réélection de Trump en novembre 2020 ?

Trump a-t-il des chances d'être réélu?

Dans un précédent article intitulé Politique Américaine : TRUMP great again ? paru dans le TPM n° 395 de novembre 2018, j’avais fait un bilan économique "assez positif" à mi-mandat de la présidence Trump. Déjà avant l'élection de Trump en novembre 2016, une étude de Pew Research Center de 2014 constatait une plus forte polarisation des électeurs démocrates et républicains de 1994 à 2014.

Ci-dessous un tableau récapitulatif d’indicateurs dont certains seront forcément contestés en fonction des arguments des pro ou des anti-Trump, respectivement :

Avant l’avènement du coronavirus vers le début 2020, les indicateurs économiques étaient plutôt satisfaisants, selon Stephen Moore du think tank conservateur Heritage Foundation. Sans s’embourber dans une bataille des chiffres, on peut raisonnablement conclure que la politique économique menée depuis 2017 par l’Administration Trump n’a pas engendré une récession comme l'avaient prédit deux anti-Trump notoires : le professeur Paul Krugman prix Nobel 2008 en économie et le milliardaire pro-démocrate George Soros.

En revanche, on pourrait conclure qu'elle a été plutôt positive jusqu’à l’avènement en début 2020 de la pandémie du COVID-19. D'où la gestion du pays en question sous Trump correspond à la période 2017-2019.

Trump devenait populaire dans les sondages d’intention de vote, grâce aux résultats de sa politique économique qui favorisait les américains en premier "America first".

Ci-dessous un sondage de janvier 2019 mené par PEW Research Center (jugé fiable par Media Bias/Fact Check), montrant une opinion favorable de 51% (courbe grise ci-dessous) en faveur de la politique économique du président Trump.

En revanche, un sondage de l'été 2020 de la même source montrait une opinion publique internationale (pas celle des électeurs américains) défavorable de l'image des États-Unis (donc implicitement de Trump). D'ailleurs, un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro publié lundi 2 novembre 2020, confirme 85% d'opinion négative au candidat Trump. C'est certainement la résultante du matraquage anti-Trump dans le réseau international des principaux médias de masse (voir mon article La chasse à l'homme visant Trump 2/6).

Malheureusement pour le président Trump, les rapports de force politique ont été chamboulés au profit du duo anti-Trump "le Parti démocrate & les principaux médias de masse" qui, maintenant, exploite politiquement deux évènements majeurs survenus en 2020 :

  • L’avènement du Covid-19 à partir de fin janvier 2020
  • La mort de l’Afro-américain George Floyd survenue le 25/05/2020

L’avènement du Covid-19

Les anti-Trump qui font tout pour contrer la réélection de Trump jugent que ce dernier a mal géré la crise du Covid-19, en citant les milliers de morts. Pourtant selon la conférence de presse datée du 15/08/2020 du président Trump le taux d’infection (en % et non en valeur absolue) continuait de baisser par rapport à avril 2020. Logiquement, le degré de gravité de la situation sanitaire s'apprécie selon la manière d'estimer les données recueillis :

Comparons maintenant entre les États-Unis et la France sur deux critères (voir les colonnes F et G dans le tableau ci-dessous) : source site web de Johns Hopkins University qui est la référence mondiale, accédé le 10/06/2021 :

Le tableau ci-dessus montre 1,8% de taux de létalité aux Etats-Unis (contre 1,9% en France) par rapport au nombre de cas positifs confirmés (observed case-fatality ratio). A signaler que le total des morts du Covid-19 dans l'état de New York (géré exclusivement par les démocrates notoirement anti-Trump le Maire Bill de Blasio et le Gouverneur Andrew Cuomo) a pesé pour 1/5 du total de la mortalité nationale, arrêté à août 2020. Malheureusement, TRUMP n'a rien pu faire car chaque État est autonome sur la politique de santé publique, en l'espèce les mesures concernant la gestion du Covid-19.

Postface à Janvier 2022 : Comparaison de la mortalité due au Covid-19 depuis le début de la pandémie en janvier 2020 (Source Johns Hopkins University) :

Mais globalement la situation sanitaire décriée par les anti-Trump n'est pas si catastrophique que cela. Encore faut-il que les statistiques publiées de chaque pays soient transparentes et calculées de la même manière.

Certes, l’étude de l’Université de Columbia du 21 mai 2020 estime que 36 000 morts auraient pu être épargnés, si Trump avait réagi plus tôt face au Coronavirus. Néanmoins, cette même étude conclut que l’estimation est basée sur une simulation informatique qui ne tient pas compte des sérieuses incertitudes liées aux effets positifs de la distanciation sociale. Ci-dessous donc la chronologie des faits selon le site Bill O’Reilly (Le journaliste Matt Taibbi nous rappelle que durant le mandat présidentiel de Georges Bush junior, Bill O'Reilly est tristement connu pour avoir été le journaliste phare qui avait soutenu la présence - finalement fictive - des armes de destruction massive en Irak; mais en bon journaliste, il s'est rétracté le 11/02/2004) :

Le duo anti-Trump "le Parti démocrate & les principaux médias de masse" accuse maintenant Trump d’avoir mal géré la crise sanitaire et est donc responsable de la mortalité (plus de 200 000 morts à septembre 2020), de l’effondrement de l’activité économique et du chômage record. Pour mieux contenir l’épidémie (en fait pour indirectement réduire les chances de la réélection de Trump en novembre 2020), ce duo anti-Trump prône le confinement total (shut down) en interdisant aux gens d'ouvrir leur commerce, d'aller à la messe, à l'école et bien sûre aux meeting politiques de Trump qui attirent des foules.

Or, d'une manière hypocrite ce duo anti-Trump n'a jamais dénoncé et critiqué durant cette même période de confinement tous les manifestants qui ont brûlé les villes, qui ont démoli les statues et qui ont tiré sur des manifestants opposés. Les villes concernées étaient New York City, Atlanta, Minneapolis, Philadelphia, Chicago, Portland, Seattle, gérées par des maires Démocrates, comme par coïncidence.

La mort de l’Afro-américain George Floyd

La mort le 25/05/2020 du noir américain George Floyd lors d’une interpellation musclée par le policier de race blanche Derek Chauvin (filmée et mise sur les réseaux sociaux) a provoqué de nombreux soulèvements populaires aux États-Unis puis en France.

Trump est indirectement accusé d’avoir réanimé les tensions raciales qui germaient dans le débat de la politique identitaire (identity politics) aux États-Unis. Il est devenu le bouc-émissaire politique parfait en vue de l'élection présidentielle de novembre 2020. En toile de fond, ci-dessous quelques statistiques d'homicide aux Etats-Unis (source Bill O'Reilly) :

Des anarchistes de tout poil de la "cancel culture" ("anti-Trump", "anti-américains", Antifa et plus généralement "antiblanc") se sont mélangés dans les manifestations populaires dans plusieurs états. Le débat public est maintenant dominé aux États-Unis par le mouvement de la "cancel culture" ou culture du boycott, de l’humiliation publique ou de l’annulation par des actions militantes pour discréditer une personnalité publique pour ses prises de position. Le "#Me too" et le "Black Lives Matter" en sont une expression inavouée, tolérée voire soutenue par le Parti démocrate.  Ces anarchistes ne tolèrent pas les opinions divergentes et sont pour la justice raciale et sociale. Plus grave, depuis la mort de George Floyd, ils demandent la baisse du financement de la police - defund the police - (en fait la suppression des forces de l’ordre ; bonjour donc la chienlit), démolissent des statues représentatives de l’histoire américaine, brûlent le drapeau américain et harcèlent les gens dans les restaurants. La France ressent déjà cette forme d’expression populaire.

Face à cette anarchie tolérée, voire encouragée par les anti-Trump, l'Administration Trump a choisi une posture très claire dans ce combat d’idées. Trump a affirmé avec fermeté l’ordre public (Law & Order) face au duo anti-Trump "le Parti démocrate & les principaux médias de masse" qui continue son matraquage pour sous-entendre que Trump :

A mon humble avis, dans ce rapport de force politico-médiatique, le duo anti-Trump est du mauvais côté de ce débat de société pour deux principales raisons :

  • Trump est dans le bon rôle en choisissant le slogan "America First" pour défendre fièrement le peuple américain. En revanche, les Démocrates sont dans une espèce "d'autoflagellation" en haïssant l'Amérique et en soutenant directement les mouvements anticonformistes tels Antifa, Black Live matter ... pour accuser le peuple américain d'être intrinsèquement raciste prônant, sans l'exprimer explicitement, la "suprématie blanche"; ce qui explique les scènes de chaos dans plusieurs villes des Etats-Unis. Ces anarchistes de tous poils critiquent systématiquement la société américaine moderne qui serait viciée par le conformisme, l'homogénéisation de la pensée bref, par le système libéral en général.
Conséquence de la réduction des moyens techniques, financiers et humains des forces de l'ordre après l'élection de Joe Biden en novembre 2020 : flambée d'homicides entre mai 2020 et mai 2021 Source : The RUBIN report du 21-6-2021

En tout cas, on commence à voir un "fil rouge" qui se profile : les médias anti-Trump, dont Davie Alba journaliste au New York Times, essaient maintenant de "refiler" la responsabilité du chaos aux mouvements de droite en les liant au parti Républicain. La "manoeuvre journalistique est visible" car les principaux médias de masse anti-Trump (voir l'article "La chasse à l'homme visant Trump 2/6") ont vu ces dernières années leur monopole de l'information s'éroder face à l'explosion des sources d'information comme Twitter, Parler, Facebook et Youtube. Ces puissantes multinationales d'information du net sont d'ailleurs maintenant aussi sur la sellette et devront perdre leur statut juridique privilégié de plateforme neutre d'information (voir la Section 230 de la Communications Decency Act qui les protège contre tout procès en diffamation), vu qu'elles s'impliquent de plus en plus dans une démarche d'éditeur (publisher) qui a tendance à "censurer trop souvent" l'information favorisant l'idéologie du parti Républicain.

Or, on sait tous qu'en politique, il n'y a pas d'opinions juste ou injuste. On est plutôt dans une logique de confrontation d'idées et d'opinions, qui est l'essence même de la démocratie ! Selon Tom Cotton représentant Républicain, "Winter is coming" pour ces oligarques de Facebook, Youtube, Twitter .... qui se hissent en détenteur de la vérité pour imposer "certaines" opinions politiques qui leur semblent "acceptables" d'être diffusées. L'Administration Trump envisage maintenant d'attaquer en justice Twitter pour avoir bloqué le compte du New York Post (4ième plus grand journal aux Etats-Unis) qui a osé publier un article montrant la corruption de la famille Biden.

Conclusion :

On voit donc émerger une polarisation du combat des médias pour que chacun (les anti-Trump et les pro-Trump) arrive à imposer sa propre version de la vérité aux électeurs américains. Le Washington Times le confirme récemment encore : 92% du contenu des médias est anti-Trump et 66% est pro-Biden.

Source : Washington Times

Pour résumer un peu le rapport entre les conservateurs (Republican) et les libéraux (Democrat) américains, voici une excellent comparaison donnée par l'expert en média Michael Levine concernant le Los Angeles Times de tendance notoirement Democrat (voir No spin news Bill O' Reilly du 08/08/2022 chrono16:00) :

  • d'un côté, les conservateurs voient les libéraux comme des gens insensés (foolish) et naïfs;
  • de l'autre côté, les libéraux voient les conservateurs comme des gens diaboliques (evil) et égoïstes (selfish).

Bill O’Reilly, un des journalistes conservateurs les plus influents aux États-Unis, a conclu que l'objectif inavoué des Démocrates, en cas de victoire pour le contrôle des pouvoirs exécutif et législatif le 3 novembre 2020, est d'augmenter le nombre (actuellement à 9 depuis 1869 : Judiciary Act de 1869) de juges à la Cour Suprême (packing the Supreme Court) dans l'espoir d'imposer une tendance libérale-démocrate majoritaire au sein de cet organe décisionnel. Mais pour ce faire, il faudra amender la Constitution qui selon son Article V, dispose que l'amendement proposé :

En 1908Charles Evans Hughes, à l'époque gouverneur de l'État de New York, aurait dit, au cours d'un discours officiel devant la chambre de commerce d'Elmira : « la Constitution est ce que la Cour suprême dit qu'elle est » (the Constitution is what the Supreme Court says it is). En cela, c'est aussi elle qui définit finalement les droits fondamentaux des citoyens, parfois de façon extensive, parfois de façon restrictive, et les protège effectivement.

Ce débat politique est bien commenté par le très influent éditorialiste Tucker Carlson, à l'occasion de la procédure en cours de la nomination d'Amy Coney Barrett en remplacement de la feue Ruth Bader Ginsburg. Les enjeux de cette élection sont donc très importants car les décisions que prennent la Cour Suprême qui veille au strict respect de la Constitution américaine, influencent le cours de l'histoire des Etats-Unis.

D'ailleurs, c'est ce que fait indirectement aussi le milliardaire Georges Soros en ayant financé de sa poche $17 millions pour favoriser la mise en place des Procureurs de district (District Attorney) de tendance libérale-démocrate; c'est de bonne guerre en politique aux États-Unis. Selon l'État ou le comté (County) en question, ces District Attorney sont soit nommés par le chef de l'exécutif, soit élus par le peuple.

On sait tous que pour gagner un combat, il faut attirer son adversaire sur un terrain où vous avez plus de chance de le battre : c'est la recherche d'un avantage comparatif "soufflée" par Sun Tzu. Donc l'infiltration d'une certaine culture (tendance d'idées ou d'opinions) dans le système éducatif et dans les organes décisionnels (comme le système judiciaire) est la recette classique pour mieux appréhender le terrain du "rapport de force politique" qui se profile.

Par exemple, pourquoi les valeurs de Droite (telles la famille, la religion, l'initiative privée, moins d'interventionnisme, ...) ont maintenant moins le droit de cité dans la société américaine que les valeurs de Gauche (telles la laïcité, l'interventionnisme, le socialisme, la cancel culture, ...).

Georges Soros finance ses fondations dans 30 pays en plus de celles des Etats-Unis, justement dans le but d'imprégner ces valeurs de Gauche dans l'esprit des éducateurs impliquant des étudiants, des procureurs très cléments envers les criminels (exemple : Rachael S. Rollins, nominee to be United States Attorney for the District of Massachusetts), et des décideurs politiques impliquant des électeurs pro-Démocrate.

Tucker Carlson commente le 04/08/2022 la décision de Ron Desantis governor of Florida de mettre à l'écart le State attorney de Tampa Andrew Warren (un élu soutenu financièrement par SOROS), pour avoir plusieurs fois refusé de faire appliquer les lois contraires aux valeurs soutenues par le réseau de SOROS.

Pierre-Antoine Plaquevent explique bien le modus operandi de Soros au travers de son ensemble de fondations : l'Open Society Foundations. "Partout où la souveraineté politique et la stabilité sociale sont attaquées, on retrouve la trace de Georges Soros, de ses réseaux, de ses militants, de ses milliards. Que ce soit au travers de l'immigration de masse, de la dépénalisation des stupéfiants, des nouvelles normes sociétales, de la promotion des théories du genre ou des révolutions colorées. Dans chacun de ces domaines, Soros oeuvre avec une étonnante constance à la réalisation d'un même objectif : l'avènement d'un nouvel ordre politique international fondé sur la notion de société ouverte et la fin des États-nations."

Concernant le débat sur les inégalités, une étude publiée en septembre 2018, menée par World Inequality Lab (WIL) et l’Institut des politiques publiques (IPP), qui compare le système social et fiscal des États-Unis et de la France, montre qu’au cours de ces 30 dernières années, les impôts, cotisations et transferts sociaux français ont été moins efficaces pour réduire les inégalités qu’aux États-Unis.

Donc la combinaison appât du gain et prise de risque (une caractéristique des valeurs de la Droite) ne contribue pas forcément à créer plus d'inégalités mais contribue certainement à créer plus de richesse (PIB).

Selon Will Witt de Prager U, ci-dessous une synthèse des valeurs des Démocrates dans la colonne de gauche opposées à celles des Républicains dans la colonne de droite (voir la vidéo de Prager U). Les électeurs devront choisir :

  • soit pour le maintien des valeurs traditionnelles américaines portées par l'impétueux Trump (colonne de droite ci-dessous) : christianisme, liberté, moins d'interventionisme, plus de responsabilité, moins d'assistanat, "pro-business";

Jugeant que la Critical Race Theory (CRT) partait du principe que les États-Unis était un pays raciste qui met en avant le « privilège des blanc » face aux autres ethnies, le président Trump a eu le courage politique en pleine période d'élection présidentielle (septembre 2020), d'arrêter de financer les programmes fédéraux de formation à la diversité qu'il a qualifiés de « propagande anti-américaine, qui divise » la société américaine.

Nikki Haley, 29e ambassadrice américaine auprès des Nations unies (25 janvier 2017 – 31 décembre 2018), dans une vidéo de PragerU.com du 4/1/21 s'attriste que les fondements de la Constitution américaine sont la risée de beaucoup de pays membres de l'ONU. De plus, ils sont "désenseignés" (faire oublier ce qui avait été enseigné) par la majorité des universités aux États-Unis à cause de l'influence prépondérante des valeurs "libérales et progressistes" de la gauche américaine. Elle implore donc les américains à être plus braves et à "louer" les valeurs forgées par leurs Pères fondateurs de la première Constitution écrite du monde moderne (17 septembre 1787); ces fameux "Founding fathers", fervents lecteurs de Montesquieu et de Blackstone.

A la veille même de l'élection le 2/11/2020, Trump signe un décret présidentiel ou Executive order 1776 Commission pour s'opposer frontalement au 1619 Project. Quel coup d'audace qui certainement lui fera perdre les voix de ceux qui pensent que la société américaine est "intrinsèquement raciste" : Trump se moque encore du politiquement correct.

La France subit l'influence de ces mêmes idées (le racialisme indigéniste) venues d'outre-Atlantique durant les années 1970-1980. L'historien Dimitri Casali dans son livre "Désintégration française", dénonce ce même type d'autoflagellation morale.

Attendons donc l’élection présidentielle du 3 novembre 2020 dont le bon déroulement est déjà sérieusement compromis par l’avènement du covid-19. En effet, pour réduire les chances que Trump soit réélu, le duo anti-Trump prône le maintien du confinement :

Des prisonniers a Merritt Island en Floride en 2017.

Donc imaginez au lendemain de l'élection présidentielle du 3 novembre 2020, le scénario plausible de multiple recours en contentieux empêchant de déterminer le vainqueur officiel avant le 8 décembre 2020 pour que le Collège Electoral puisse élire le président, le premier lundi après le deuxième mercredi du mois de décembre, soit le 14 décembre 2020, suivi de l'inauguration du nouveau président prévue le 20 janvier 2021 qui arrête officiellement la mandature du président Trump. "According to federal law, each state will have until Dec. 8 this year to resolve any “controversy or contest” concerning the appointment of its slate of electors under its own state laws. That effectively gives states more than a month after Election Day to settle any challenges to their popular votes, certify a result and award their electoral votes. If they do so by this “safe harbor” date, Congress is bound to respect the result. The electors will meet in their respective states on Dec. 14 – officially, the Monday after the second Wednesday in December – and formally cast their votes for president and vice president".

On serait donc dans une confusion totale où selon la Constitution c'est Nancy Pelosi présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, qui assurerait l'intérim de l'Exécutif ! Est-ce l'objectif inavoué des Démocrates? A ce sujet, voici un interview du Président Trump avec Mark Levin daté du 21/9/2020 où il parle justement de ce cas de figure.

Le procureur général William Barr, comme Trump, privilégie le vote en présentiel des citoyens américains avec une pièce d’identité (états en vert sur la carte ci-dessus) et redoute la fiabilité du vote par correspondance généralisé. Face au spectre d'une confusion totale dans les résultats de l'élection de novembre 2020, qui risquent d'être très serrés, les deux camps anti-Trump et pro-Trump appréhendent déjà cette possibilité :

D'ailleurs ce sujet vient de faire la UNE du journal Le Point N° 2508 du 17 Septembre 2020.

Couverture du Point N° 2508 du 17 septembre 2020

N'oublions pas que lors de l'élection en 2016, quasiment tous les sondages d'opinions et le duo anti-Trump "principaux médias de masse & Parti démocrates" donnaient Trump largement perdant. On se souvient bien le jour même de l'élection le 8 novembre 2016, le New York Times donnait Hillary Clinton gagnante à 85% contre 15% pour Trump!

On a vu ensuite la victoire inattendue de Trump qui a stupéfié le monde entier.

Aujourd'hui encore, quasiment tous les sondages donnent Trump perdant. Michael Moore, un anti-Trump notoire de Michigan, reste dubitatif. En revanche, le professeur d'histoire Allan Litchman, qui a toujours prédit correctement les élections présidentielles depuis 1984 et qui été le seul à avoir anticipé une victoire inattendue de Trump en novembre 2016, pronostique maintenant une défaite de Trump. Son système de prédiction se base sur les mêmes critères décisionnels : si le président sortant est jugé négativement pour au moins 6 critères sur un total de 13 (voir les 7/13 ci-dessous), il perd les élections!

Oui mais voilà, les électeurs jugeront-ils que Trump est responsable des conséquences de la crise du Covid-19 et du chaos social provoqué par la mort de l’Afro-américain George Floyd?

Or, selon un autre sondage d'opinions du très connu Gallup réalisé du 14 au 28 septembre 2020 dont peu de médias en parlent, Trump est donné gagnant à 56% ! ("Regardless of whom they personally support, 56% of Americans expect Trump to prevail over Biden in the November election, while 40% think Biden will win," wrote Megan Brenan in an article released by the polling firm).

All AmericansRepublicansIndependentsDemocrats
%%%%
Donald Trump56905624
Joe Biden4093973
GALLUP, SEPT. 14-28, 2020
Americans' Predictions of 2020 Election Outcome, by Party Identification Regardless of whom you support, and trying to be as objective as possible, who do you think will win the election in November?

Les "Swing states" sont les états qui, en fonction de la contribution de leur nombre de Grands Électeurs, font basculer l'élection finale du président lors du vote par le Collège Électoral. Leur nombre varie selon les analystes politiques mais Justin Wallin, spécialiste dans les sondages d'opinions pour les Républicains, pense que tout va se jouer finalement sur une combinaison à partir des SIX états suivants dont la Pennsylvanie, la Floride et l'Ohio que Trump doit absolument gagner, pour être réélu :

Swing States : Key battlegrounds for the Presidential Election November 2020Nombre Grands électeurs
Pennsylvania (PA)20
Florida (FL)29
Ohio (OH)18
Wisconsin (WI)10
Michigan (MI)16
Arizona (AZ)11
Total104

Le Center for Politics de l'Université de Virginie a produit la carte ci-dessous répartissant en couleur les états selon leur sensibilité politique. D'après cette source, tout va se jouer sur leurs "Swing states" désignés que sont les états en couleur jaune, marron clair et bleu clair :

  • jaune : Toss-up ou indécis;
  • marron clair : Lean republican ou tendance plutôt républicaine;
  • bleu clair : Lean Democrat ou tendance plutôt démocrate;
  • marron foncé : républicain acquis;
  • bleu foncé : démocrate acquis
2020 Crystal Ball Electoral College ratings Source : Center for Politics University of Virginia

Ces états correspondent sans surprise aux derniers arrêts, avant l'élection, des meetings de Trump (boule rouge) et de Biden (boule bleue); voir la carte ci-dessous :

Revoici mon tableau sur la répartition démographique par état en 2018 qui devait être inclus, faute d'espace, dans mon article publié dans le TPM n° 395 de novembre 2018. Le nombre de Grands Électeurs (colonne H = F+G) de chaque état pour élire en final le président des Etats-Unis, reste inchangé.

Répartition démographique par état

Y-a-t-il encore beaucoup d'électeurs qui craignent de dévoiler leur véritable intention de voter pour Trump, par crainte d'être taxés de racistes ? Kayleigh McEnany, senior campaign adviser de Trump, est confiante d'une victoire à trois jours de l'élection. Ne vendons donc pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué.

Après la déconvenue de novembre 2016, une nouvelle victoire de Trump prouvant une deuxième fois la fausseté de la majorité des sondages d'opinions, discréditera sérieusement les masses médias anti-Trump qui ont fortement contribué à cette hypocrisie de l'opinion publique.


Sommaire des articles du dossier :

  1. Le coup d’État (1/6) : Le coup d'état tenté contre le président Donald TRUMP
  2. Le coup d’État (2/6) : Le trio anti-Trump : une force de frappe synergique inouïe
  3. Le coup d’État (3/6) : ACTE I : Le dessous des cartes, de 2015 jusqu’à l’élection présidentielle du 8 novembre 2016
  4. Le coup d’État (4/6) : ACTE II : L’élection de Trump arrive comme un cheveux sur la soupe : l’intrigue durant la période de transition et de passation de pouvoir de la présidence du 8 novembre 2016 au 20 janvier 2017
  5. Le coup d’État (5/6) : ACTE III 2017-2018 : Les enquêtes politico-judiciaires qui ont empoisonné le présent mandat présidentiel de Trump
  6. Le coup d’État (6/6) ACTE IV 2019-2020 : Le pot aux roses visant à renverser politiquement Trump et l’enquête criminelle du procureur fédéral (United States Attorney ou federal prosecutor) John Durham

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