La pauvreté et son financement

SOMMAIRE :

  1. Faut-il simplement prendre dans la poche des riches pour donner aux pauvres?
  2. Pour quelles raisons, une égalité de résultat est attendue, au départ?
  3. Regardons les inégalités dans le monde
  4. Faudrait-il renforcer l'inquisition fiscale et taxer plus les riches pour redistribuer aux pauvres?
  5. Le cas de la Polynésie
  6. Ne succombons pas à la "république de l'envie"!
  7. Pourquoi toujours tant d'inégalités en Polynésie malgré des dépenses publiques anormalement élevées?
  8. Faut-il réellement taxer plus notre secteur privé qui ne pèse que 1/4 dans notre économie?
  9. L'initiative privée : une poule aux œufs d'or à préserver !

Le thème de la pauvreté revient souvent dans le débat public économique, à tel point que même des écoles, telle la mienne (University of London - SOAS), pro­posent un cursus spécialisé dans la lutte contre la pauvreté. La proliféra­tion en centre-ville de Papeete de personnes sans-domicile-fixe (SDF) qui mettent maintenant en avant leurs enfants et leurs chiens pour mendier, nous touche au plus profond de notre dignité humaine. Il est difficile d'oc­culter ces gens qui ont "décroché". Ils représentent un échec au développement économique de notre cité.

 1- Faut-il simplement prendre dans la poche des riches pour donner aux pauvres?

Tout d'abord, beaucoup tendent à confondre ces deux objectifs suivants :

On sous-entend souvent que l'aug­mentation de la pauvreté et des inéga­lités économiques entre pays ou entre couches sociales, qui est certes à décrier, commande de prélever plus sur les hauts revenus (CST spécifiquement) pour les redonner aux pauvres.

C'est une manière laconique et expéditive d'enclencher ce débat. La nature controversée du sujet met en branle notre "intelligence émo­tionnelle" ou notre "habileté à percevoir et à exprimer les émotions, à les intégrer pour faciliter la pensée, à comprendre et à raisonner avec les émotions, ainsi qu'à réguler les émotions chez soi et chez les autres (Mayer & Salovey, 1997)".

2- Pour quelles raisons, une égalité de résultat est attendue, au départ?

Ramenons ce débat délicat à un niveau plus pragmatique et moins idéologique. Tout d'abord, comme l'économiste Thomas Sowell dans "Economics facts and fallacies" page 156, posons-nous la question pertinente suivante qui peut choquer les grands partisans de l'égalité : Pour quelles raisons, une égalité de résultat est attendue, au départ? (What reason was there to expect these groups to be the same in the first place?).

Je crains fort qu'il n'y ait aucune rationalité dans cette attente car chaque acteur de la société est unique! Certes, les pays communistes y ont répondu mais en favorisant le cercle de ceux qui détiennent le pouvoir tel la Nomenklatura soviétique, les membres du parti communiste chinois, les partisans de Kim Jong-un en Corée du nord et les partisans du castrisme à Cuba.

Au départ, la règle du jeu est de laisser chacun la liberté de se "débrouiller" ou de se prendre en charge pour gagner sa vie (j'en parle dans l'objectif de mon blog) : c'est le capitalisme libéral que nous avons choisi, en opposition au système communiste où en gros, c'est la collectivité qui prend en charge tout le monde du berceau jusqu'au cercueil. Les travers de ce capitalisme libéral (dont principalement les inégalités économiques qui est le sujet chaud du moment) sont ensuite corrigés par une politique de redistribution des richesses : c'est le fameux slogan de prendre l'argent aux riches pour le donner aux pauvres.

Mais avant de foncer tête baisser dans cette solution simpliste, essayons de comprendre comment une grande puissance économique comme les États-Unis a été confrontée à la pauvreté, et donc aux inégalités sociales. Thomas SOWELL dans une vidéo "How the US Lost the 'War on Poverty" nous donne un indice précieux : il faut aider dans un but d'éviter l'assistanat permanent, sinon ce sera l'échec assuré de la politique sociale. A bon entendeur, salut!

3- Regardons les inégalités dans le monde

Un rapport sur les inégalités mondiales en 2016, paru le 14 décembre 2017 montre que "Les inégalités ont augmenté dans presque toutes les régions du monde", peu importe le modèle économique des pays en jeu. Cette étude a été pilotée par cinq économistes de renom : Thomas Piketty, Gabriel Zucman, Lucas Chancel, Emmanuel Saez et Facundo Alvaredo. Pour l'Occident comparons les Etats-Unis/Canada à l'Europe.

Dans le schéma ci-dessous pour 2016, le groupe des "10% les plus riches" pour les Etats-Unis/Canada et pour l'Europe détiennent 47% et 37% du revenu national respectif. C'est le côté négatif quand on laisse chacun se débrouiller dans la société civile.

Or prudence, car entre spécialistes, il y a une bataille sur les statistiques des États-Unis ; voir à ce sujet l'article daté du 29/01/2023 de Rainer Zitelmann "Le mythe de l’augmentation des inégalités aux États-Unis est erroné".

Mais quand on parle des pauvres "d'en bas", on parle for­cément par opposition des privilégiés "d'en haut" (la "France d'en bas" un concept d'Honoré de Balzac, repris par Jean-Pierre Raffarin). Oui, l'augmentation des inégalités doit nous interpeller tous. L'auteur Roland Clavreul, dans son article du TPM n° 395, a conclu pour une "réforme fiscale".

4- Faudrait-il renforcer l'inquisition fiscale et taxer plus les riches pour redistribuer aux pauvres?

La solu­tion immédiate qui nous vient à l'es­prit est de taxer plus ou d'imposer plus les privilégiés pour redistribuer aux pauvres. Maintenant il faudrait désigner qui sont les riches et qui sont les pauvres. Par exemple, en Polynésie est-ce que les bénéficiaires des dépenses publiques pesant pour 3/4 dans notre PIB, devraient être considérés comme des riches? N'allons pas comme Alain Juppé, un pur produit de la Fonction publique maintenant membre du Conseil constitutionnel, jusqu'à pointer du doigt la "mauvaise graisse" des fonctionnaires!

Mais est-ce vraiment la solu­tion idéale pour réduire efficacement la pauvreté ? L'étude ci-dessus de 2017 menée par Thomas Piketty a conclu sur 4 mesures phares à mettre en œuvre :

  • Un registre mondial des titres financiers pour mieux surveiller l'évasion fiscale : Je suis un grand partisan de la liberté économique et donc j'estime que chacun est libre, après avoir payé légalement ses impôts, d'investir son argent gagné honnêtement partout dans le monde là où il juge opportun. Donc il faut bien distinguer cette "liberté essentielle de l'initiative privé" des "capitaux placés dans des paradis fiscaux"; sinon on risque de se rapprocher dangereusement d'un système communiste qui empêche la liberté des échanges économiques. De toute manière, la meilleure façon d'empêcher que les gens n'investissent ailleurs, c'est de faire en sorte qu'ils ne trouvent pas de meilleures opportunités économiques ailleurs. Pour nos décideurs politiques donc, à bon entendeurs !
  • Un accès égal à l'éducation et à l'emploi : la France comme ici offre déjà une éducation quasi-gratuite pour tous.
  • D'importants investissements publics dans l'éducation, la santé et la protection de l'environnement...

5- Le cas de la Polynésie

Maintenant à l'échelle locale, nous n'allons pas réinventer la roue pour redéfinir toute la batterie de mesures d'aides déjà mise en place pour une meilleure redistribution sociale : accompagnement des familles touchées par la précarité, formation pour une réin­sertion sociale, aides, subventions, etc.

À ce sujet, le Père Christophe effective­ment fait un travail remarquable dans ses tournées nocturnes en centre-ville de Papeete pour assister cette "Poly­nésie d'en bas".

Faut-il plus d'aides? Oui, certainement, mais avant d'en donner plus voici une question qui me taraude depuis longtemps : combien de milliards Xpf coûte chaque année la politique sociale en Polynésie ? Le raisonnement devrait être affiné selon un calcul simple :

  • A = montant total annuel de la politique sociale en Polynésie
  • B = nombre total de pauvres censés recevoir cette aide annuelle :
    • les pauvres sans emploi
    • les pauvres qui ont un emploi
  • A/B = C = montant total d'aides données pour chaque pauvre chaque année

En tant que contribuable, je serais curieux de connaître ce fameux montant C ci-dessus (en distinguant bien ceux qui ont un emploi de ceux qui n'en ont pas), pour juger de l'efficacité de la politique sociale. Certes, il faut aider les plus démunis, mais sans que cela se transforme en une "trappe à inactivité" qui n'in­cite plus une personne sans emploi à en trouver un. En effet, pourquoi un chômeur accepterait un emploi si c'est pour perdre, en contrepartie, le privilège d'être aidé sans travailler!

A vouloir trop se focaliser sur les écarts grandissants entre les plus riches et les plus pauvres, on risque d'oublier l'essentiel de la problématique qui est de venir en aide au plus nécessiteux, en évitant si pos­sible de lorgner ceux qui réussissent mieux dans leur vie. C'est tant mieux pour ces derniers s'ils n'ont pas besoin d'être aidés en permanence ; c'est une charge en moins pour la société !

D'ailleurs, dans le livre "A quoi servent les riches" de Jean-Philippe DELSOL, on peut en déduire que l'astuce est d'avoir un maximum de riches (entreprises du secteur marchand incluses) pour que le nombre de pauvres soit très minoritaire. Oui, les riches servent surtout à payer plus pour les pauvres, inégalité oblige. Mais il ne faut pas non plus les "écœurer" au point de les pousser à partir pour d'autres pays où la pression fiscale est moindre! Si les riches ou les entreprises à but lucratif s'en vont, qui va payer les impôts à leur place? Les fonctionnaires (plus généralement les employés du secteur public non-marchand) tendront à "éluder" le paiement supplémentaire pour les pauvres. Leur renfort pourra difficilement financer l'augmentation des prélèvements obligatoires pour compenser les pertes fiscales provoquées par le "sauve-qui-peut" des riches et des entreprises à but lucratif.

À notre sens, dans une économie de marché qui encourage la liberté écono­mique (si c'est ce modèle économique que nous voulons garder pour la Polynésie), laissons faire le processus de destruction créatrice de Schumpeter. On n'a pas trouvé mieux pour encourager l'initiative privée et la concurrence entre acteurs économiques pour créer plus de richesse (PIB) avec une compétitivité optimale.

Il y a aussi le cas extrême du dictateur Idi Amin Dada Oumee qui s'est accaparé de tout le commerce florissant, détenu par les Indo-Pakistanais expulsés de l'Uganda, pour les distribuer gratuitement à sa population autochtone (voir cette vidéo au chrono 37:00). Le résultat : l'économie ougandaise s'est effondrée, car on ne devient pas commerçant par décret!

Mais deux questions plus importantes devraient nous interpeller dans ce débat :

  • Comment financer plus d'aides sans écœurer ceux qui payent déjà plus ?
  • Comment mieux contenir la progression de la pauvreté ?

Certes, il ne faut pas être défaitiste, mais la pauvreté, il y en aura toujours. Ne connaissant pas les statistiques réels (l'ISPF est le mieux placé pour conduire cette étude), nous avons retenu un exemple fictif à des fins pédago­giques chiffré aux alentours d'un seuil de pauvreté de 50 000 F cfp ( voir tableau ci-contre) :


Dans la cellule D2, on a une augmenta­tion ( du revenu moyen des pauvres) qui passe de 40 000 Fcfp à 55 000 Fcfp; soit une augmentation de +15 000Fcfp. Dans la cellule D3, on a une augmen­tation (du revenu moyen des privi­légiés) qui passe de 400 000 Fcfp à 440 000 Fcfp ; soit une augmentation de +40 000 Fcfp. Mais dans la cellule D5, on obtient une réduction en valeur relative de l'écart entre les pauvres et les privilégiés qui passe de 9 fois à 7 fois ; soit 2 fois moins.

Bien que dans la réalité la problématique soit plus complexe, face à cette approche quantitative simpliste proposée, chacun aura sa lecture des faits. Aussi injuste que cela puisse paraître dans le débat, mathéma­tiquement, on peut dire que l'inégalité a été réduite par un ratio de 2 fois dans cet exemple purement pédagogique. Bien sûr, iI y a aussi l'augmentation en valeur absolue du nombre de pauvres. Mais avec cet exemple on peut déjà voir si nous gagnons ou pas cette lutte contre la pauvreté.

6- Ne succombons pas à la "république de l'envie"!

Jean Fourastier, auteur du chrononyme Les Trente Glorieuses, a coécrit un livre très intéressant, "Le jardin du voisin- Les inégalités en France" 1980. A la page 42 il écrit : "… Alors que les écarts entre Français, ainsi qu’on le verra plus loin, se sont beaucoup resserrés, la sensibilité aux inégalités qui subsistent semble au contraire s’être exacerbée (ce qui, on le sait, n’aurait pas surpris Tocqueville). L’omniprésence du thème de la réduction des inégalités dans les discours politiques suffit à en témoigner…"

En substance, il disait à mesure que le niveau de vie en général augmentait (les pauvres gagnant plus), le sujet des inégalités exaspérait le débat public. Parmi les personnes à haut revenu fixe qu'il faut, en théorie, taxer ou imposer plus, existe une "espèce économique" spéciale appelée l'entrepreneur.

Si le secteur public offre une garantie à vie de la sécurité d'un emploi mieux payé (assurant une assiette fiscale très stable sur laquelle on pourra prélever une CST plus élevée), dans la jungle du secteur privé en revanche, l'entrepreneur dans sa poursuite d'appât du gain, prend des risques financiers quotidiens dans ses investissements. Tous les fins du mois, en quelque sorte, il doit d'abord s'assurer s'il a assez de sous pour payer ceux à qui il doit de l'argent (en premier ses salariés et ses fournisseurs); ensuite s'il lui reste un fond de caisse s'il peut se payer lui-même !

Face à cette dichoto­mie, on connaît la mentalité d'horreur économique des détracteurs du capi­talisme qui succombent dans la répu­blique de l'envie :

7- Pourquoi toujours tant d'inégalités en Polynésie malgré des dépenses publiques anormalement élevées?

Rappelons un chiffre "anormal" de notre économie locale : déjà, en 2015, près de 3/4 de notre PIB provenaient des dépenses publiques (voir Note expresse n°233 de l'IEOM, novembre 2017) contre 71 % en 2003, selon UPF (voir notre article dans le TPM n° 250 mars 2012).

Donc comment peut-on avoir encore autant de misère quand 3/4 de notre richesse pro­duite provient des dépenses publiques, qui sont censées aider en priorité les pauvres ? Rappelons que les fameux transferts de l'État s'élèvent à près de 180 milliards de Fcfp chaque année.

8- Faut-il réellement taxer plus notre secteur privé qui ne pèse que 1/4 dans notre économie?

L'activité de l'entrepreneur, qui est l'étincelle de la création d'emplois dans le secteur privé, ne pèse que 1/4 dans notre PIB.

Rappelons que nos prélèvements obligatoires s’élevaient déjà en 2015 à 206 milliards xpf selon la Note expresse de IEOM n° 233 Novembre 2017; soit 36,2% de notre PIB de 569 xpf milliardsSur ces 206 milliards xpf devraient s’ajouter les fameux "transferts annuels de l’Etat" (181,79 milliards xpf pour 2015 ; soit ½ milliard injecté tous les jours pendant 365 jours/an) dont ¼ repartirait en métropole. Si les contribuables polynésiens devaient financer ces fameux "transferts de l'Etat", ce serait 388 milliards xpf (206 + 182) de pression fiscale, soit un record mondial de 68,2% (388/569) du PIB.

Si pour 2018 en France on travaillait toujours moins dans le public que dans le privé, ici en Polynésie la moyenne des salaires versés (en 2018 selon ISPF) aux agents de l’Administration en Polynésie est globalement 40% plus élevée que dans le secteur privé. Donc il nous paraît suicidaire de vouloir augmenter la pression fiscale sur le secteur privé qui ne contribue qu'à ¼ de notre économie avec des employés travaillant plus pour être moins payés que dans le secteur public. On risque d'écœurer et de décourager l'entrepreneur à prendre plus de risque dans ses investissements. Incitons-le plutôt à investir plus et donc à risquer plus, pour que le gouvernement puisse espérer prélever plus de recettes fiscales à taux constant sur son dos, si les profits espérés sont au rendez-vous.

Les recettes fiscales supplémentaires vont permettre de payer ainsi d'abord les salaires de nos fonctionnaires (qui sont des dépenses obligatoires en droit budgétaire) et ensuite le solde pour aider les pauvres. Par exemple, pour le financement de la PSG, la CPS se paye forcément avant tout le monde pour couvrir ses propres frais de fonctionnement chiffrés en milliards, et pour ensuite distribuer le solde des cotisations destinée à la couverture sociale de nos populations : voir l'article "Réflexions sur notre médecine libérale dans le contexte des dépenses de santé en Polynésie" à la partie 4 "Le manque de transparence des frais de fonctionnement de la CPS".

Dans d'autres services publics, leurs frais de fonctionnement sont parfois dis­proportionnés aux aides qu'ils accordent en final aux populations concernées. L'EPIC Vanille a été un triste exemple; ses dépenses ont représenté près de 50 % de la valeur de la production de vanille préparée exportée en 2018, selon le CESEC.

A cette allure, on va exporter nos frais de fonctionnement!

9- L'initiative privée : une poule aux œufs d'or à préserver !

Oui, Churchill a raison: "On considère le chef d'entreprise comme un homme à abattre, ou une vache à traire. Peu voient en lui le cheval qui tire le char."

Le miracle économique de la Chine grâce à Den Xiaoping (purgé deux fois par Mao pendant la révolution culturelle) est un parfait exemple d'incitation à l'investissement. Il a dit en 1962 cette phrase devenue célèbre : "Peu importe que le chat soit gris ou noir pourvu qu'il attrape les souris." En substance, il voulait dire que dans la conduite des affaires du pays, on s'en fout si l'approche n'est pas commu­niste, pourvu que ça marche et que ça permette d'augmenter le niveau de vie des Chinois.

Résultat de cette nouvelle politique capitaliste à l'opposé de celle de Mao Zedong : selon le rapport annuel 2019 du Crédit Suisse en 2019 page 11/64, la Chine affichait déjà 4,447 millions de mil­lionnaires en dollars US, s'assurant une deuxième place après les États-Unis qui menaient toujours avec 18,614 millions de millionnaires.

Que l'on se rende bien compte, c'est bien un pays communiste (la Chine) qui a réalisé cette performance économique inouïe. Karl Marx avec sa ''foutaise de paupérisation du prolétariat" ( expres­sion violente de Charles Gave dans son livre L'État est mort, vive l'état!, page 31) devrait se retourner dans sa tombe au cimetière de Highgate, à Londres.

Pour récolter plus de recettes fiscales (ou attraper plus de souris), ne tuons donc pas la "poule aux œufs d'or" qu'est l'entrepreneur (l'avidité et l'impatience pour plus de pression fiscale peuvent être de biens vilains défauts). Par nature dans sa quête d'appât du gain, l'entre­preneur crée justement de la richesse en pondant continuellement des œufs que sont les profits, lui permettant ainsi de réin­vestir, d'embaucher plus (donc moins de pauvres) et de payer plus de taxes à taux constant (donc plus d'aides aux pauvres).

En conclusion, méditons sur cette cita­tion de Churchill : "Le vice inhérent au capitalisme consiste en une répartition inégale des richesses. La vertu inhérente au socialisme consiste en une égale répartition de la misère."

À bon entendeur, salut!

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